Crack | |
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Général | |
Apparence | solide blanc à jaunâtre |
Caractère psychotrope | |
Catégorie | Stimulant |
Mode de consommation | Inhalation |
Autres dénominations |
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Risque de dépendance | très élevé (psychique) |
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Le crack est un stupéfiant dérivé de la cocaïne.
La consommation de la « pasta » (nom donné au dépôt qui se fait lors de l'extraction de la cocaïne des feuilles de coca) est très répandue dans les zones de culture traditionnelle où elle se consomme dans des cigares faits de papier journal.
Cette présentation peu onéreuse se développe à partir des années 1970 d'abord au Pérou puis au Venezuela. Elle commença à s'exporter aux États-Unis quand les politiques entreprirent de renforcer les contrôles sur les précurseurs et les solvants permettant de purifier la cocaïne et avec elle, s'exporta la façon de la purifier qui utilisait alors de l'éther éthylique.
Ce procédé de purification fut simplifé par les usagers des Caraïbes qui chauffèrent la pasta avec du bicarbonate de sodium — parfois de l'ammoniaque — solubilisé dans du rhum en solution aqueuse. La cristallisation obtenue permettait d'avoir accès à une forme fumable de cocaïne. Cette technique se propagea aux États-Unis pour s'appliquer non plus seulement à la pasta mais au chlorhydrate de cocaïne (la cocaïne en poudre).
Les premières apparitions du crack se firent aux débuts des années 1980 à Los Angeles, Houston, San Diego, Miami, et dans les Caraïbes. À partir de 1983, le crack commença à envahir tout le reste des États-Unis, plus particulièrement la côte Est. À partir de 1985, il y eut une hausse fulgurante de consommateurs, surtout dans les ghettos afro-américains, avec près de 1,5 millions de nouveaux adeptes par an.
Cette période appelée l'épidémie du crack durera jusqu'en 1991 avec un taux record de consommateurs de près de 10 millions à 12 millions. Elle a été l'une des plus traumatisante pour l'histoire des États-Unis avec une très grande montée de la criminalité. En 1992, ce chiffre se stabilisa avec de moins en moins de nouveaux consommateurs par an.
Depuis 25 ans, les lois américaines sur les peines plancher concernant les stupéfiants ont établi une disparité de 1 à 100 pour ce qui concerne le crack et la cocaïne: une personne en possession de 5 grammes de crack recevait la même peine plancher (5 ans ferme selon la loi fédérale) qu'une personne avec 500 grammes de cocaïne. Cela conduit à une discrimination ethnique envers les Afro-Américains, qui forment le groupe le plus gros des personnes condamnées pour possession de crack (84,7% de celles-ci)., alors qu'ils ne représentent que 27% des personnes condamnées pour possession de cocaïne.
Le crack est arrivé en Europe à la fin des années 1980 et a pris une place importante à Paris, notamment dans le nord-est parisien autour des métros La-Chapelle, Château-Rouge, Stalingrad de 1991 à 1996. A la suite notamment de fermetures de squats dans Paris, le trafic s'est par la suite propagé en banlieue, au nord de Paris, et en particulier autour de gare de Saint-Denis où le trafic a pris une grande ampleur. Aux Antillais et Sénégalais très désocialisés et en errance des années 1990-2000, ont aujourd'hui succédé des jeunes des banlieues, anciens dealers de cannabis reconvertis dans le crack et la cocaïne, se sont ajoutés des usagers occasionnels insérés socialement, avec travail et famille qui voient dans le crack comme un dérivé plus puissant de la cocaïne (1 million de personnes ont déjà sniffé au moins une fois de la « coke » et 3,3 % des jeunes de 17 ans).
Du nord parisien, le crack a commencé à se répandre dans la périphérie de la région parisienne.