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Unicode | |
Code : | U+00D7 |
Nom : | SIGNE MULTIPLICATION |
Bloc : | Supplément latin-1 |
Tracé | |
Symétrie : | axiale (4) |
Trait : | rectiligne |
La croix de multiplication « × » est un symbole mathématique utilisé principalement comme signe de multiplication, introduit en 1631 par William Oughtred dans Clavis mathematicæ.
Ce symbole est aussi l'opérateur du produit cartésien et, en notation anglo-saxonne, du produit vectoriel.
Dans le langage APL, il est associé comme opérateur unaire à la fonction signe.
Il est utilisé par ailleurs en botanique pour l'écriture d'un nom d'hybride.
La croix de multiplication est un caractère visuellement similaire à une croix de saint André (U+2613 ☓). De plus, même si la ressemblance est plus évidente dans les polices sans empattements qu'avec, il est également proche de la lettre « x ». D'ailleurs, comme il est absent des claviers d'ordinateurs et qu'il est nécessaire de combiner plusieurs touches pour l'obtenir, l'habitude de le remplacer par cette lettre s'est installée du fait de la plus grande facilité d'accès de celle-ci. Cet usage est néanmoins problématique d'un point de vue sémantique, car cette lettre est aussi celle qui est la plus couramment employée en calcul littéral pour noter une variable. Dans la marche typographique habituelle anglo-saxonne et française, les variables en minuscule sont écrites en italique (ceci est bien géré par les éditeurs d'équation et évidemment LaTeX), ce qui évite la confusion.
Lorsque l'on indique les dimensions d'une pièce parallélépipédique, on utilise la croix de multiplication comme séparateur des valeurs. Par exemple, une plaque de longueur 50 mm, de largeur 20 mm et d'épaisseur 2 mm sera indiquée comme faisant « 50 × 20 × 2 », ce qui se lit « cinquante par vingt par deux » (l'unité par défaut dépend du domaine d'application, c'est le millimètre en mécanique, le centimètre dans certains métiers du bâtiment et de l'artisanat). On remarquera que le volume de la pièce s'obtient par le produit des trois valeurs. Lorsqu'il s'agit d'une tôle d'épaisseur déjà définie, on se contente de donner les grandes dimensions (« 50 × 20 », « cinquante par vingt »).
En dessin technique, la présence d'une lettre ou d'un signe indique que l'on cote autre chose qu'une pièce parallélépipédique, et modifie la signification des valeurs. Dans le cas d'un tube ou d'une virole, la cotation « ⌀50 × 2 » désigne un tube de 50 mm de diamètre extérieur et de 5 mm d'épaisseur. Dans le cas d'une cornière, la cotation « L50 × 50 × 5 » désigne une cornière à ailes égales de 50 mm de long (cote extérieure), et de 5 mm d'épaisseur. La croix de multiplication peut être utilisée pour séparer des valeurs même lorsque leur produit n'a pas de sens particulier. Par exemple, un chanfrein coté « 2 × 45 ° » désigne un chanfrein à 45 ° et de hauteur 2 mm.
En informatique et notamment dans les logiciels de calcul formel comportant une interface en ligne de commande et dans les langages de programmation, on utilise l'astérisque « * » plutôt que le caractère « × » pour dénoter la multiplication.
En mathématiques, hormis en contexte scolaire dans les niveaux les plus élémentaires, le signe de multiplication est le plus souvent omis (par exemple, 3 (4 x + 1) (5 xy - 2) z signifie 3 × (4 × x + 1) × (5 × x × y - 2) × z). Le symbole « × » est alors seulement employé pour le produit de deux nombres (25 est évidemment différent de 2 × 5), le produit cartésien d'ensembles et parfois pour le produit vectoriel.
Dans la convention anglo-saxonne, le point sert aussi de séparateur décimal. Il est donc de convention, dans les ouvrages utilisant le point comme séparateur décimal, d'utiliser le point médian comme signe de multiplication, par exemple :