Crypte de Saint-Girons | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Aquitaine | ||
Département | Landes | ||
Ville | Hagetmau | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Crypte | ||
Début de la construction | XIIe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Architecture romane | ||
Protection | Cl MH | ||
Localisation | |||
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La crypte de Saint-Girons est le dernier vestige de l'ancienne église abbatiale Saint-Girons aujourd'hui disparue. Elle date du début du XIIe siècle et se situe sur la commune d'Hagetmau, dans le département français des Landes. Joyau de l'art roman, elle est classée par les Monuments historiques en 1862.
L'abbaye est édifiée à l'origine au bord du Louts, sur le lieu du martyre de saint Girons, évangélisateur de cette partie de la Novempopulanie, au IVe siècle. Sa création remonterait à Charlemagne, mais on ne trouve trace d'une communauté religieuse qu'à partir du XIIe siècle, dans les donations faites au chapitre de Lescar. L'église abbatiale, endommagée durant la guerre de Cent Ans puis pendant les guerres de Religion, est totalement détruite en 1904.
Seule la crypte a été préservée. Sa voûte restaurée est supportée par quatre colonnes centrales en marbre rouge et noir provenant d'un édifice gallo-romain antérieur. Elles sont surmontées de chapiteaux à tailloirs historiés : la scène de Lazare et du mauvais riche évoque le châtiment de l'avarice.
Ces scènes religieuses sont destinées à l'origine aux fidèles et pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, rappelant le rôle d'étape que joue la paroisse dès le Moyen Âge sur la voie Limousine.
Vue extérieure |
Avant sa démolition en 1904, l'église de l'abbaye de Saint-Girons comportait un chevet à deux étages pour compenser la dénivellation du terrain. Ce chevet, encadré par deux absidioles dont une au nord, était dissimulée par une sacristie. Le bras du transept était voûté d'un berceau. La nef, simplement charpentée, était flanquée au nord d'un collatéral tardif. Elle se tenait au nord par un clocher massif. Le portail occidental était gothique. L'abside romane, probablement circulaire, a été remplacé au cours de la période gothique par un chevet à cinq pans renforcés par l'énormes contreforts. À cette époque, la crypte était voûtée d'ogives. Dès 1840, la crypte est inscrite sur la liste des monuments historiques, mais l'église en est toujours exclue. Durant toute la fin du XIXe siècle, les projets de restauration se succédent avec une grande régularité. Ils sont alors accompagnés de descriptions chaleureuses de l'édifices, et d'innombrables suppliques d'autorités politiques ou de sommités archéologiques, tant locales que nationales. Toutes ces démarches restent vaines.
En 1904, la municipalité d'Hagetmau décide de démolir les vestiges de l'abbaye de Saint-Girons en ne gardant que la crypte. L'année suivante, on commence à restaurer cet écrin de pierre pour quatorze chapiteaux sculptés à l'époque romane par des artistes venus de Saint-Sever et d'ailleurs. Quelques siècles après la mort de saint Girons, les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compstelle viennent vénérer les reliques au milieu d'images de pierres offertes à Dieu : images de la création avec des plantes stylisées et des animaux fantastiques, comme des lions souriants ou des oiseaux affrontés à la queue de dragons, images de l'histoire sainte avec anges et démons.