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Vue de l'avion | ||||
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Constructeur | Dassault | |||
Rôle | Avion de chasse à géométrie variable | |||
Premier vol | 8 mai 1971 (G8) | |||
Mise en service | Jamais mis en service | |||
Date de retrait | Abandonné dans les années 70 | |||
Nombre construit | 3 prototypes | |||
Équipage | ||||
1 ou 2 pilotes | ||||
Motorisation | ||||
Moteur | SNECMA Atar 9K50 | |||
Nombre | 2 | |||
Type | turboréacteur | |||
Puissance unitaire | 70,1 kN | |||
Dimensions | ||||
Envergure | (ailes repliées) 8,70 m (ailes dépliées) 15,40 m | |||
Longueur | 18,80 m | |||
Hauteur | 5,35 m | |||
Surface alaire | 37 m² | |||
Masses | ||||
À vide | 14 740 kg | |||
Maximale | 23 800 kg | |||
Performances | ||||
Vitesse maximale | km/h (Mach 2,2) | |||
Vitesse de décrochage | 197 km/h | |||
Plafond | 18 500 m | |||
Rapport poids/poussée | 0,969 kg/kN | |||
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Dans la seconde moitié des années 1960, le constructeur aéronautique français Dassault a étudié trois projets d'avions à géométrie variable : les Mirage III G, Mirage G4 et G8. Trois prototypes ont été construits, répondants à différents besoins, mais aucun n'a débouché sur une fabrication en série.
En 1964, Dassault est chargé de concevoir un avion à géométrie variable destiné à équiper l'Armée de l'Air et l'aéronavale françaises. Le constructeur propose une formule basée sur la cellule du Mirage F2 et propulsé par un réacteur américain Pratt & Whitney TF 306, pour lequel la SNECMA devait obtenir une licence de fabrication. Un prototype est commandé en octobre 1965 et sa construction débute dès janvier 1966. Le Mirage III G fait son vol inaugural le 18 novembre 1966 avec une aile bloquée à 20° de flèche. Plusieurs vols d'essais sont alors effectués, l'avion dépassant Mach 2 trois semaines plus tard. En octobre 1969, l'avion est transféré au Centre d'essais en vol.
Entre temps, l'Armée de l'Air a demandé l'étude d'une formule biplace, biréacteur équipé de SNECMA Atar 9K50, qu'elle destine à des missions de reconnaissance, d'attaque, de guerre électronique lointaine (programme RAGEL). L'avion doit être capable d'emporter soit une arme nucléaire soit une lourde charge d'armement classique. Alors que deux prototypes du Mirage G4 sont commandés et que la conception est bien avancée, les études budgétaires montrent que le coût du programme sera trop important au vu des 60 exemplaires prévus. Ceci entraine naturellement l'abandon du projet, fin 1968.
Suite à l'abandon du Mirage G4, l'Armée de l'Air fait une nouvelle fois évoluer ses besoins : elle réclame maintenant un avion d'interception monoplace, propulsé par deux réacteurs SNECMA M53. Le premier prototype du Mirage G4 est alors modifié en Mirage G8 01 (biplace) et fait son premier vol le 8 mai 1971. Le second Mirage G4 est transformé en monoplace, la place arrière étant occupée par des équipements, et devient le Mirage G8 02, avant de faire son premier vol le 13 juillet 1972. Celui-ci reçoit par ailleurs un système d'arme complet. Les deux Mirage G8 restent propulsés par des SNECMA Atar 9K50.
Le 13 juillet 1973, le Mirage G8 02 piloté par Jean-Marie Saget établit un nouveau record de vitesse pour un avion conçu en Europe de l'ouest, en atteignant Mach 2,34 à 12 800 m. Ce record demeure imbattu.
Aucun avion de série ne sera cependant construit au final. Le Mirage G effectue plus de 300 vols d'essais, dont certains avec des pilotes américains aux commandes, avant d'être détruit lors d'un accident le 13 janvier 1971 à cause d'une panne sur un servo-mécanisme électrique. Le Mirage G8 01 est transféré au Centre d'essais en vol en octobre 1972 et effectue plus de 200 vols d'essais jusqu'en juillet 1973. Il est désormais exposé au Musée du Bourget. Le Mirage G8 02 effectue environ 125 vols, le dernier ayant eu lieu le 22 novembre 1974. Il est désormais exposé au Musée européen de l'aviation de chasse (MEAC) à Montélimar.