On pourrait voir dans "De peur que les ténèbres" une expression de l'impérialisme américain car en projetant le personnage principal dans le passé, cet américain type à la recherche de Brandy et de tabac, c'est non seulement la technologie du XXème siècle que l'auteur transporte, mais aussi la mentalité occidentale, qu'elle soit brillante (Abolition de l'esclavage, refus du meurtre, etc) ou moins noble (Sens des affaires, publicité, etc). Le but poursuivit est ainsi de "conjurer les ténèbres" que constituent le Moyen Âge pour l'historien des technologies qu'est Sprague de Camp. Néanmoins l'intérêt du livre réside plus dans la démonstration qu'effectue l'auteur en imaginant la genèse d'inventions futures en ces temps troubles et peu enclins au progrès technique. Cela est rendu possible par la simplicité des innovations, qui rend plausible leur introduction anachronique et donne sa force au roman.