Doryphore | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Sous-embr. | Hexapoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Sous-classe | Pterygota | ||||||||
Infra-classe | Neoptera | ||||||||
Super-ordre | Endopterygota | ||||||||
Ordre | Coleoptera | ||||||||
Famille | Chrysomelidae | ||||||||
Genre | Leptinotarsa | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Leptinotarsa decemlineata (Say, 1824) | |||||||||
Répartition géographique | |||||||||
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Le doryphore (Leptinotarsa decemlineata), du latin doryphorus, est un insecte de l'ordre des coléoptères, de la famille des chrysomélidés, aux élytres jaunes rayés de noir, ravageur des feuilles de pommes de terre et d'autres solanacées. Cet insecte a été importé des États-Unis à la fin de la Première Guerre mondiale.
L'adulte est un insecte de 10 à 12 mm de long, de forme ovale, fortement bombé sur le dessus. La tête jaune porte une tache frontale en forme de V. Le thorax, brun roux, présente quelques taches noires. Les élytres jaune clair ont chacune cinq bandes noires caractéristiques.
La larve est rouge orange à la naissance, elle devient plus foncée par la suite. En fin de croissance, elle mesure 11 à 12 mm de long. Le corps arqué, mou, porte deux rangs de taches noires sur les côtés.
Les adultes, comme les larves, dévorent les feuilles de la pomme de terre, voire les tiges, et éventuellement des autres solanées comme la tomate. En cas de forte infestation, les dégâts peuvent être très importants.
Les adultes hibernent dans le sol et sortent au printemps quand le sol s'est suffisamment réchauffé. On les retrouve aussitôt sur les feuilles de pomme de terre dont ils se nourrissent.
Les œufs, de couleur jaune orangé, sont déposés par petits paquets de 20 à 40 (36 œufs en moyenne)au total, collés à la face inférieure des feuilles il y de 500 à 800 œufs par feuilles. Les jeunes larves, très voraces, naissent au bout de 10 à 15 jours et se nourrissent des feuilles. À défaut de pommes de terre, le doryphore peut attaquer d'autres solanées cultivées (tomate, aubergine...) ou sauvages (morelle noire, douce-amère, datura). Après trois mues, la larve a terminé son développement ; elle descend alors dans le sol pour se transformer en nymphe, puis en insecte adulte.
Le cycle complet demande un mois à un mois et demi. Selon le climat, il peut y avoir deux ou trois générations par an. Les cycles se superposant, on peut trouver des individus à différents stades simultanément dans les cultures.
À la fin de l'été, les adultes survivants s'enfoncent dans le sol pour hiberner à 30-40 cm de profondeur.
Après récolte et mise en compostage des parties aériennes des plantes, les doryphores n'ont plus de source de nourriture, et s'enterrent pour attendre la saison suivante. La mise à disposition à ce moment de daturas en remplacement des pommes de terre va attirer les insectes, qui mourront empoisonnés par ces plantes qui leur sont toxiques.
Depuis quelques années, des entreprises spécialisées dans la production d'auxiliaires des cultures envisagent la mise sur le marché d'insectes prédateurs des doryphores tels que le carabe (Lebia grandis).
Le compagnonnage est également une bonne solution. En effet, des espèces comme la morelle noire, le ricin commun et le datura stramonium attirent les doryphores et les empoisonnent (mais ces plantes ont l'inconvénient d'être également toxiques pour l'homme). Le basilic, la capucine les lamiers, le lin, l'ortie, le raifort et l'aneth éloignent le doryphore.