Église Saint-Jean-Baptiste | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Picardie | ||
Département | Somme | ||
Ville | Péronne | ||
Culte | Catholicisme | ||
Type | Diocèse d'AMIENS, Eglise Catholique de la SOMME | ||
Rattaché à | Paroisse Saint-Jean-Baptiste de PERONNE | ||
Fin des travaux | 1525 | ||
Style(s) dominant(s) | gothique flamboyant | ||
Protection | Classé MH | ||
Localisation | |||
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Erigée à l'emplacement d'une petite chapelle qui existait déjà en 1101, l'église Saint-Jean-Baptiste de Péronne, consacrée en 1525, est un édifice religieux de style gothique flamboyant, situé à Péronne, dans le département français de la Somme (département).
Partiellement détruite par le feu prussien en 1870, le XXe siècle lui réserve d’autres menaces et d'autres souffrances.
L’église Saint Jean-Baptiste y entre pourtant avec les honneurs : le 25 septembre 1901, les grilles en fer forgé de son chœur datant du XVIIIe siècle sont en effet classées Monuments Historiques. Elles proviennent d’un don effectué en 1775 par un lieutenant criminel du bailliage de Péronne. De même, le 4 avril 1907, Aristide Briand, alors Ministre de l’Instruction Publique, inscrit aux Monuments Historiques l’église elle-même ainsi que son principal mobilier : deux tableaux, une peinture murale du XVIe siècle, et deux retables.
Après l’armistice de 1918, les péronnais retrouvent une église fantôme : seuls les murs ont résisté, ainsi qu’une voûte où l’on retrouve encore aujourd’hui la peinture murale du XVIe siècle : « la Belle Mort ». Indéniablement frappée par l’artillerie alliée, l'église l'a aussi été par les Allemands : les charges non explosées retrouvées dans la ville le prouvent.
Face à son état désastreux, en novembre 1919, le Conseil Municipal s’interroge même sur l’opportunité de reconstruire l’église ailleurs afin d’en hâter le relèvement. Devant les réactions très négatives de leurs administrés, le conseil abandonne cette idée dès avril 1920 : l'église Saint-Jean-Baptiste renaîtra là où elle a toujours été !
Les dégâts subis par l’édifice sont évalués à presque 1,9 million de francs (valeur 1914). Pour faciliter sa reconstruction, en janvier 1922, la ville adhère à la Coopérative Diocésaine de la Somme. L’édifice étant classé, les futurs travaux se feront sous la surveillance de l’Administration des Beaux-Arts et sous la direction des Architectes des Monuments Historiques.
Le 9 février 1925, le projet de reconstruction de Saint-Jean est accepté par la Municipalité et les différents services concernés. La somme allouée à cette reconstruction dépasse alors les 6 millions de francs ! Le relèvement de celle que les Allemands appelaient Kathedrale dure plus de 7 ans. Au cours de cette restauration, on essaie de réutiliser un grand nombre des sculptures d’origine. Le reste étant envoyé au Château pour y former un petit musée lapidaire.
Enfin, le dimanche 10 juillet 1932, la bénédiction solennelle de la troisième église Saint-Jean est présidée par Mgr Charles-Albert-Joseph LECOMTE, évêque d’Amiens. Symboliquement, le représentant des Monuments historiques remet les clefs de la nouvelle église à la Municipalité, au cours d'une cérémonie fastueuse. Symbole de cette nouvelle consécration, des croix bleues et blanches ont été peintes sur les piliers. En souvenir, tous les noms des conseillers municipaux en activité en 1932 ont été gravés sur les nouvelles cloches, ainsi que les textes qu’elles portaient déjà après 1871.