Les verrières des fenêtres hautes des premières travées de la nef datant du début du XVIe siècle retracent la vie de saint Nicolas de Myre, saint François d’Assise, sainte Madeleine et sainte Agnès. La plupart des vitraux ont néanmoins été remplacés par des verrières blanches en 1753 pour faciliter la lecture pendant l’office. Les vitraux latéraux du chœur (XVIe siècle) illustrent L’Histoire du patriarche Joseph et L’Apostolat de saint Pierre. Ceux de l’abside, avec au centre La Résurrection du Christ, ont été réalisés d’après les des cartons de Claudius Lavergne.
Œuvres d'art
L’église Saint-Merri possède une importante collection de peinture du XVIIe au XIXe siècles :
Pietà attribuée à Nicolas Legendre, du XVIIe siècle, (dans la troisième chapelle de la nef, à gauche).
Saint Merri délivrant les prisonniers (sur l’autel du transept de gauche) et L’Adoration du nom divin par les quatre saints (croisillon gauche) par Simon Vouet, 1640. Les quatre saints sont Saint-Merri, Saint-Pierre, Saint-Léonard de Noblat et Saint-Frou.
Simon Vouet - Saint Merri délivrant les prisonniers
Vierge à l'enfant, dite La Vierge bleue, huile sur toile de Carle Van Loo, 1765 (conservée sur l'autel de droite à l'entrée du chœur).
Saint-Charles Borromée, par Carle Van Loo, présenté au salon de 1753, volé en 1970 et remplacé par un tableau de Ménageot.
L'histoire de Sainte-Marie l'Egyptienne, fresque de Chassériau de 1843, s'agissant de la première œuvre monumentale de l'artiste (dans la troisième chapelle du chœur à gauche, dite chapelle Sainte-Marie l'Égyptienne).
Légende de Saine-Philomène, par Amaury-Duval, datant de la première moitié du XIXe siècle (dans la quatrième chapelle).
Annonciation et Pietà de Hyacinthe Collin de Vermont, présentés au salon de 1740 (chapelle axiale, dite chapelle de la Vierge). Ces deux œuvres furent offertes à la paroisse après le sac de la chapelle de la communion en 1722.
Vierge de l'Annonciation, du XVIIIe siècle (cinquième chapelle à droite du chœur).
Saint-Pierre repentant par Joseph-Marie Vien, de 1784 (bras droit de l'autel).
Jésus et la Samaritaine par Noël Coypel, vers 1683, provenant de l'église des Chartreux à Paris.
Le Miracle de l'hostie par Clément Belle, œuvre présentée au salon de 1759 et évoquant la profanation des saintes hosties à Saint-Merri le 15 avril 1723.
On peut aussi citer le travail des artistes Léon Glaize, Jacques-Émile Lafon, Guillaume Lepaulle, Hippolyte Holdfeld et Sébastien Cornu dans les chapelles du déambulatoire.
et dans la chapelle de la communion :
des anges en bas-relief (ange tenant le Livre de la Loi et ange tenant le calice), par Paul-Ambroise Slodtz, 1758, sculptés sur les parois.
Les Disciples d'Emmaüs par Charles Coypel, 1749 (au-dessus de l'autel). Entourée de pilastres corinthiens, cette œuvre s'insère dans le décor de la chapelle. Coypel a d'ailleurs pris soin de composer sa toile comme un décor de théâtre (rideau au premier plan). Au centre figure le christ, baigné de lumière.
Saint-Charles Borromée donnant la communion aux pestiférés par Guillaume-François Colson, 1819.
Saint-Chrysostome distribuant la communion par Louis-Alexandre Péron, 1819.
Pietà, bas relief en cuivre du XVIIIe siècle (sur le tabernacle).
Quatre tableaux retraçant la vie de saint Bruno, par Antoni Viladomat, artiste catalan, ornent les embrasures des arcades.
On peut également y observer une statue moderne :
Christ aux outrages, statue moderne de Pierre de Grauw.
L'orgue
L'orgue à cinq tourelles a été construit par François de Heman de 1647 à 1650. Le buffet à tourelles a été réalisé par le maître menuisier Germain Pilon en 1647. Deux anges à corps d'oiseau soutiennent les grandes tourelles latérales. La tribune en bois de 1755 est l'œuvre de Michel-Ange Slodtz. Elle est supportée par quatre piliers de bois cannelés et surmontés de chapiteaux ioniques. Une frise de roseaux et d'épis, un masque de lion et deux pots à feu viennent compléter la décoration sculptée.
L'instrument a été augmenté par François-Henri Clicquot en 1779, puis transformé de 1855 à 1857 par Cavaillé-Coll et en 1947 par Victor Gonzalez.
Les compositeurs Nicolas Lebègue et Jean-François Dandrieu ont été d'illustres titulaires des grandes orgues, mais aussi Camille Saint-Saëns et Norbert Dufourcq. Jean-Marc Leblanc et Stéphane Béchy sont les deux titulaires actuels de l'orgue.
Autres
La chaire en bois date de 1753. Commandée initialement au maître menuisier Pierre-Alexis Hémon et au sculpteur Paul-Ambroise Slodtz qui devait représenter les figures du paganisme et de l'hérésie sous la cuve et celle de la religion sur l'abat-voix, la mort de celui-ci en 1758 l'empêcha de mener à bien la réalisation. C'est son frère Michel-Ange Slodtz qui se chargea du décor. L'abat voix fut finalement orné de deux palmiers par Hémon. Michel-Ange Slodtz sculpta notamment la figure de la Religion, détruite à la Révolution et remplacée par un ange en plâtre.
Ancienne cuve baptismale aux armes de Louis XII et Anne de Bretagne.
La plus ancienne cloche de Paris, fondue en 1331 qui échappa aux destructions de la Révolution (abritée par le petit campanile dominant le portail gauche).
Une grande gloire en bois doré de 1753, agrémentée de têtes de chérubins domine le maître-autel en marbre. Celui-ci a été décoré par Karl-Henri Lehmann de panneaux sur fonds or représentant les apôtres et des têtes d'anges représentant la Joie et la Tristesse.
Les statues de la façade, détruites à la Révolution, furent remplacées en 1842 par Brun et Louis Desprez.