Église Saint-Merri (Paris) - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Architecture

L’église possède un style entièrement flamboyant, sans aucune trace d’architecture Renaissance. Son plan évoque celui de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle fut d’ailleurs administrée par sept chanoines de la cathédrale et fut surnommée « Notre-Dame la petite ». L’église est assez homogène, bien que le second collatéral ne soit présent que sur le flanc droit de la nef.

  • La façade, de style gothique flamboyant, est recouverte de dais, d’arcatures, de baldaquins, de frises de feuillages et d’animaux fantastiques, notamment sur les chambranles des porches latéraux. En son centre figure un grand porche ogival. Le portail principal est percé de trois portes ogivales surmontées de crossettes et de fleurons. Les voussures sont sculptés de multiples statuettes (martyrs, anges). Sur les piédroits figurent les statues de apôtres réalisées par les sculpteurs Louis Desprez et Joseph Brun au XIXe siècle. Son flanc nord a été dégagé en 1950 des maisons qui s’y appuyaient.
Vue de la nef
  • La nef à cinq travées et à voûte en ogive fut achevée en 1520. Les travées à arcades en tiers-point sont soutenues par de grands piliers à fûts multiples. Elle a la particularité de n’avoir qu’un bas côté nord, et deux bas côté sud. Elle est décorée d’une frise courant sous les fenêtres hautes où l’on distingue quatre personnages allongés au milieu de feuillages et d’animaux : saint Merri et Moïse tenant les Tables de la Loi à gauche, saint Pierre et Aaron à droite. L’entrée du second bas-côté droit de la nef possède une clôture Renaissance en bois provenant de la chapelle des juges consuls, du XVIe siècle.
  • Le transept a été achevé en 1526. Le bras droit est cantonné de deux vis de Saint-Gilles, remarquable ouvrages de stéréotomie, de Sauval. Elles rappellent celles de Martin Chambiges aux transepts de Sens, Beauvais, et peut-être Saint-Gervais.
  • Le chœur, achevé en 1552, est l’œuvre du maître-maçon Pierre Anglart. Sa longueur est sensiblement la même que la nef.
  • La chapelle de la communion fut édifiée en 1743 par Pierre-Louis Richard, sur les plans de Gabriel-Germain Boffrand, lequel se retira avant l’achèvement de l’édifice, à la suite d’un différent avec les marguilliers (il souhaitait confier à Pigalle le soin de décorer la chapelle, tandis que les marguilliers lui préféraient les frères Slodtz). Cette chapelle était primitivement séparée de l’église, mais Louis Richard établi l’accès entre les deux bâtiments en 1760. Cette chapelle se situe sur les anciens charniers de Pierre II Chambiges, du XVIe siècle. Elle est composée de trois travées carrées symbolisant le monde réel, éclairées par trois lanternes ovales, aux arcades séparées par des pilastres corinthiens. Les coupoles ajourées symbolisent la voûte céleste.
  • Le clocher carré ayant été doté d’un troisième étage en 1612, a retrouvé depuis l’incendie de 1871 sa hauteur d’origine (deux étages). À gauche, on peut observer une tourelle octogonale décorée d’arcatures, surmontée d’un campanile abritant la plus ancienne cloche de Paris (1331).
  • La crypte, achevée dès 1515 sous la cinquième chapelle à gauche de la nef, abrite depuis 1884 la châsse contenant les reliques de saint Merri. De plan carré, les voûtes des quatre travées retombent sur un massif pilier central dont le chapiteau est orné de grappes et de raisins. Elle abrite également la dalle funéraire de Guillaume Le Sueur (mort en 1530) et de sa femme Radegonde Budé (morte en 1522).
Page générée en 0.114 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise