Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet - Définition

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L'intérieur de l'église

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Trésors et reliques

Hippolyte Feret fit exposer une fiole de l'eau qui coule des os de saint Nicolas, apportée par Paul de la Croix, prêtre de la compagnie avec certificats. On y trouvait aussi un ossement (humérus ?) de saint Nicolas, avec attestation de Louise de Foix de Candule, abbesse de l'abbatiale Sainte-Glossinde de Metz.

Plus tard, on y mit aussi une relique du pied droit de saint Victor. Y étaient jadis aussi exposées à des jours solennels, des reliques de la croix du Christ. Avant la Révolution, l'église possédait de beaux ciboires et vases sacrés « incrustés de diamants ». Sont conservés aujourd'hui de remarquables canons d'autels brodés et des chasubles.

Le Grand Orgue

Louis Vierne et Paul Koenig aux Orgues de St Nicolas du Chardonnet le 8 décembre 1927 / son : Carillons de Westminster par Louis Vierne

L'Orgue est constitué de trois claviers de 56 notes, un pédalier de 30 notes et de transmissions électriques. Le buffet date de 1725. Les facteurs d'orgue qui se sont succédé ont été F. Thierry vers 1725, François-Henri Clicquot (1766 et de 1787 à 1790), Merklin (1897), Paul Koenig (1927), V. Gonzalez (1936), Roethinger-R. Boisseau (1961), Barberis (1987), Gaillard (2004).

Jean de Saint-Samson, alors mendiant musicien aveugle et organiste, joue volontiers de l'orgue dans l'église de saint Nicolas du Chardonnet place Maubert lorsqu'il rencontre le carme Matthieu Pinault. Jean-Nicolas Geoffroy (1633 - † 1675), organiste de Saint-Nicolas du Chardonnet et de la cathédrale de Perpignan. Baron : « Né probablement aux alentours des années 1750, celui-ci exerça également à la chapelle de l’hospice de la Pitié en 1796, à Saint-Nicolas-du-Chardonnet à la même époque, puis à Saint-Etienne-du-Mont de 1819 à 1824 et à Saint-Louis-d’Antin. Il eut pour remplaçant dans les années 1815-1820, Adolphe Adam, l’auteur du fameux Noël Minuit Chrétiens et du non moins célèbre ballet Giselle ». L'orgue actuel : Cet orgue provient de l'ancienne paroisse des Saints-Innocents supprimée en 1787, vendu à la Fabrique de Saint-Nicolas du Chardonnet. Il fut construit par le grand facteur François Thierry entre 1723 et 1725 (ce facteur devait œuvrer, en 1733, à Notre-Dame de Paris). À l'époque, cet orgue des Saints-Innocents présentait quatre claviers et 24 jeux, Il fut restauré par François-Henri Clicquot en 1790 puis Louis-Paul Dallery et Paul Koenig en1927 et inauguré successivement au cours des siècles par François Couperin, Claude Balbastre, Charles Tournemire, et Louis Vierne qui l'inaugura en jouant le Carillon de Westminster le 7 décembre 1927. En 1989, Marie-Agnès Grall-Menet est nommée titulaire du grand orgue. En mai 2005, un CD est réalisé par l'organiste titulaire et vendu au profit de la restauration 2007-2009. L'inauguration a lieu les 7 et 8 novembre 2009 : bénédiction et présentation par les facteurs d'orgue B. Aubertin et M. Gaillard, messe pontificale choeur et deux orgues, et un récital inaugural par Marie-Agnès Grall-Menet avec au programme : Louis Marchand, Claude Balbastre, Johann Sebastian Bach, Johann Kaspar Kerll, Antonio Vivaldi, Eugène Gigout, Jean Langlais, Marie-Agnès Grall-Menet (création du Salve Regina), René Vierne, Louis Vierne (Carillon de Westminster).

Anciennes photos

De 1898 à 1920, le photographe Eugène Atget a photographié l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet et le petit séminaire de même que les autres églises et rues de Paris.

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Tableaux et sculptures

Plan de l'église, in : Paul Joanne, Guide de Paris...

L'église Saint-Nicolas du Chardonnet a été « classée » à l'inventaire des monuments historiques le 10 février 1887.

Le site est « inscrit » à l'inventaire (J.O. de la République française du 18 avril 1914, arrêté du 6 août 1975).

Le 20 février 1905, de nombreux tableaux et sculptures ont été classées à l'inventaire des monuments historiques.

On peut voir près de l'entrée un des tableaux de jeunesse du peintre Charles Le Brun (1619-1690), l'un des fondateurs en 1648 de l'Académie française et premier peintre de Louis XIV, paroissien puis marguillier de Saint-Nicolas du Chardonnet. Il s'agit du Martyre de Saint Jean l'Évangéliste à la Porte Latine.

Les tombeaux de Le Brun et de sa mère Julienne Le Bé sont situés dans une chapelle de l'église, obtenus avec messe pour lui et son épouse « à perpétuité » des prêtres et marguilliers de Saint-Nicolas du Chardonnet  : « M. Le Brun a fait faire lecture à la compagnie du contrat de concession faite par les curés et marguilliers de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (...) » le 9 juin 1667 (Procès-Verbal de l'Académie de Peinture). Cette chapelle consacrée à saint Charles Borromée est l'une des plus somptueuses chapelles privée de Paris, réalisée par Antoine Coysevox et par le sculpteur Jean Collignon . Charles Le Brun qui passe pour avoir fourni les plans et les dessins de toute cette église Saint-Nicolas n'aurait en fait fourni que la décoration de la chapelle, la façade rue des Bernardins (1669), le dessin de la devanture, ceux du tabernacle et du calvaire.

On peut également y voir deux des premiers tableaux de Noël Nicolas Coypel : le Sacrifice de Melchisédech et La Manne, peints en 1713, le Martyre de saint Cyr et Sainte Julitte de Louis Jean-Jacques Durameau. On trouve aussi une grande peinture de Jean-Baptiste Corot, Le Baptême du Christ. Pierre-Marie Poisson, célèbre par ses sculptures décoratives sur les grands paquebots français, travaille sur le portail vers 1930.

On y a récemment identifié une Pietà du peintre récollet Claude François, dit « Frère Luc », datant du XVIIIe siècle.

Au fond de l'église, un monumental autel en marbre vert.

Le sculpteur du roi, Philippe Caffieri était un familier de la Paroisse, habitant rue Saint-Victor.

Le grand crucifix en bois et les deux statues de la Vierge et de Saint Jean sont de Poultier. Le sculpteur Jean Poultier (1653-1719), fut reçu à l’Académie en 1684 pour la Vierge et saint Jean destinés àl’entrée du chœur de Saint-Nicolas du Chardonnet.

Nicolas Legendre, ami de Le Brun travailla aux sculptures qui ornent la façade de cette église du côté de la rue des Bernardins, et à l’intérieur à la chapelle de la Vierge et à celle des Agonisants.

Le tabernacle a disparu à la Révolution, mais on en a conservé une description très détaillée. C'était un très beau tabernacle, orné d'une rampe, des lions, placés sur des volutes, de colonnes de Corinthe, la porte gravée du nom de Jéhovah en hébreu, « avec un petit autel décoré des sept sceaux de l'Agneau, le corps supposé solide supporte quatre autres colonnes ornées de lapis, portant un petit dôme et quatre chérubins, sur les angles, sur lesquels est placée une couronne, entre ces colonnes, les figures des Évangélistes qui servent de soubassement, pour exposer le Saint-Sacrement sous le pavillon. »

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