Église Saint-Sulpice | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Paris | ||
Ville | Paris VIe | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Église paroissiale | ||
Rattaché à | Archidiocèse de Paris | ||
Début de la construction | 1646 | ||
Fin des travaux | 1870 | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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L'église Saint-Sulpice est une grande église de Paris, située dans le VIe arrondissement.
L'église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 mai 1915.
Ce site est desservi par les stations de métro Saint-Sulpice, Saint-Germain-des-Prés, Odéon et Mabillon.
Les historiens ont beaucoup de difficulté à se mettre d'accord sur l'ancienneté de l'Église Saint-Sulpice. En 1724, les fouilles de l'église, permirent de mettre au jour une pierre tombale du Xe siècle, prouvant par là même qu'une chapelle (dont dépendait un cimetière) existait à cet endroit depuis plusieurs siècles. Du XIIe au XIVe siècles, une nouvelle église fut bâtie à la place de l'ancienne chapelle ; elle fut agrandie d'une nef sous François Ier, et de trois chapelles en 1614. Cependant, avec l'agrandissement des bourgs de Saint-Germain et Saint-Germain-des-Prés, la nécessité de construire une église plus grande s'impose, d'autant plus que l'ancienne menace de tomber en ruine. La proposition est résolue dans une assemblée, tenue le 16 mars 1643 sous la présidence du prince de Condé.
Les travaux d'agrandissement commencent en 1646, avec la reine Anne d'Autriche qui en pose la première pierre, le 20 février. Ces travaux durent au total plus de 130 ans et plusieurs architectes se succèdent : Christophe Gamard, Louis Le Vau, Daniel Gittard. Le chantier est arrêté de 1678 à 1718 par manque d'argent. La construction est enfin achevée en 1870 mais en 1871 des obus prussiens endommagent la tour nord.
La façade inachevée d'un style classique se dresse devant une église de style jésuite. Elle est l'œuvre de Giovanni Niccolo Servandoni, architecte-décorateur.
La tour sud de 1749, restée inachevée, a été élevée par Oudot de Maclaurin. La tour nord, quant à elle, a fait l'objet d'une restauration dirigée par Jean-François-Thérèse Chalgrin permettant d'achever le clocher au riche programme iconographique et d'y placer l'un des plus grands beffrois de la capitale.
Le grand orgue fut construit par François-Henri Clicquot entre 1776 et 1781 derrière un buffet très original de style Louis XVI dessiné par l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin, avec des sculptures de Clodion (figures) et Duret (sculpture d'ornement).
Le buffet d'orgue (et son décor) fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 février 1905. La partie instrumentale de l'orgue fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 septembre 1978.
L'instrument fut restauré et notablement agrandi par Aristide Cavaillé-Coll en 1862. Il s'agit du plus grand instrument signé par Cavaillé-Coll.
Composition
5 claviers de 56 notes (quatre octaves et une quinte) et pédalier de 30 notes (deux octaves et une quarte). Transmission mécanique des notes assistée par 7 machines Barker.
Grand-Chœur | Grand-Orgue | Positif | Récit Expressif | Solo | Pédale |
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Salicional 8' | Montre 16 | Laye de fonds Laye de combinaisons | Laye de fonds Laye de combinaisons | Laye de fonds Laye de combinaisons | Laye de fonds Laye de combinaisons |
L'orgue de Saint-Sulpice compte parmi les plus grands instruments en France et même d'Europe (100 jeux).
Des organistes prestigieux s'y sont succédé, notamment Charles-Marie Widor, (jamais titularisé) 1870 à 1933 et Marcel Dupré, qui lui succéda de 1934 à 1971. Daniel Roth en est le titulaire depuis 1985.
De nombreux enregistrements sonores ont été réalisés avec cet instrument que l'on peut, d'ailleurs, écouter tous les dimanches.
Dans le bras nord du transept, la présence d'une méridienne couramment appelée gnomon, sous la forme d'un obélisque et d'un fil de laiton incrusté dans le monument et dans le sol de l'église, en direction du sud. Il a été installé au XVIIIe siècle par les savants de l'Observatoire de Paris à la demande du curé du lieu, désireux de fixer précisément la date de l'équinoxe de mars, et par conséquent celle de Pâques. Tous les jours de l'année, quand le soleil est au zénith, ses rayons traversent une lentille située dans le vitrail du transept sud et viennent frapper la ligne de laiton, plus ou moins proche de l'obélisque suivant la période de l'année.
L'église Saint-Sulpice contient de nombreuses œuvres d'art, parmi lesquelles on trouve :