Église Saint-Vénérand de Laval - Définition

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Introduction

L'église Saint-Vénérand est située à Laval en Mayenne. Elle date de la fin du XIVe siècle. Elle comprend un vaste chœur à cinq nefs avec abside centrale.

Histoire

Bustes reliquaires de saint Mauxe et saint Vénérand à Acquigny

Origine et emplacement

C'est en 1485 que Guy XIV de Laval, comte de Laval, frappé des inconvénients qui résultaient pour les habitants du Pont-de-Mayenne de l'éloignement de leur église de Saint-Melaine, les engagea à aviser aux moyens d'élever une église plus rapprochée des bords de la Mayenne, partant plus facilement accessible à ses nombreux paroissiens. L'église de l'antique prieuré de Saint-Melaine servait d'église romanes. Elle devenait trop éloignée du nouveau centre de population ; elle était remplacée par un nouvel édifice religieux.

A l'appui de sa proposition, il offrait divers avantages matériels, et promettait de fournir à la nouvelle église une insigne relique qui excitât en sa faveur la piété et le zèle des habitants.

L'abbé Angot dit de la fondation de cette deuxième église à Laval (après celle de la Trinité et celle de Saint Melaine) que Guy XIV de Laval offre en 1484 aux notables de la paroisse à part de sa protection et indemnités féodales une relique remarquable, à savoir le chef de Saint Vénérand, de son église d'Acquigny.

Les habitants acceptèrent avec empressement l'offre de leur seigneur, et cherchèrent un emplacement favorable pour cette construction. Ils songèrent d'abord au carrefour de la Sirène, mais on y pouvait craindre les inondations de la Mayenne après quelques tâtonnements, ils s'arrêtèrent à l'enclos de la Trinquerie qui leur fut cédé par Jean Martin, et bientôt l'on se mit à l'oeuvre. Mais les Dominicains cherchaient aussi un lieu convenable à l'érection d'un monastère le comte de Laval les avaient appelés. Ils obtinrent de lui ce même lieu de la Trinquerie, où quelques années plus tard ils élevèrent cette église de Notre-Dame de Bonne-Encontre qui passait pour être la plus belle de Laval. Le comte avait d'ailleurs indemnisé les paroissiens de Saint-Melaine, et ceux-ci, mis en possession d'un autre terrain, purent, le 16 mai 1485, poser la première pierre de leur nouvelle église.

Travaux

Guillaume Le Doyen ne nous a pas conservé le nom du maître des oeuvres; il nous apprend seulement qu'il fut lui-même chargé d'aller prendre la « laize et longueur de l'église d'Avenières. » On avait construit au milieu du choeur futur une chapelle provisoire c'est là qu'en 1490 furent déposées les reliques du martyr Saint Vénérand, données six ans auparavant au seigneur de Laval par l'abbé de Conches, puis conservées au château, d'où une procession solennelle les porta à l'église où elles devaient être l'objet d'un culte spécial. Dix ans plus tard les travaux de l'église étaient assez avancés, pour que l'on élevât le clocher, placé sur le carré du transept, oeuvre du charpentier Jean Bodin, qui subsiste encore dans son intégrité.

En 1499, l'église de Saint-Vénérand s'achevait peu à peu. Les marchands du Pont-de-Maine qu'enrichissait le commerce avec l'Espagne et qui se trouvaient maintenant trop heureux

D'éviter la paine
D'aller jusques à Sainct-Melaine

et rivalisaient de zèle pour orner leur nouvelle église paroissiale d'autels, de chapelles, de vitraux.

Les chroniques mentionnent parfois les dons généreux qui hâtaient l'exécution des travaux.

Dédicace

Guy XVI de Laval en 1522, assistait à la dédicace de cette nouvelle église, dont son prédécesseur avait tracé les fondations.

(1522) Ce fait, fut par ledict haireau
Pourchacé un cas nouveau
De dédier ladicte église
De Saint-Vénérand, dont je m'advise.
Et le jour saint Sébastien
Fust faict par le suffragant
De Monseigneur l'évesque du Mans
La dédicace dont me vans,
Luy estant de Sainct-Dominicque
Religieux bien doctoricque,
Où il fust faict très beau mystère
Tant es autel qu'en cymetière.

Enfin le 20 janvier 1522, elle put être consacrée par Jean Tisserat, dominicain, évêque in partibus, délégué à cet effet par l'évêque du Mans elle contenait alors, outre le maître-autel, sept autels dédiés à la Sainte-Vierge, à Sainte Anne, à Sainte Barbe, à Saint Jean, à Sainte Marie-Madeleine, à Saint Guillaume et à Saint Claude. Mais dès la même année on décida de prolonger la nef en reculant le pignon jusqu'à la rue sur ce terrain destiné d'abord à servir de second cimetière.

Pendant qu'à diverses reprises on modifie et on achève la décoration du pignon de Saint-Vénérand, on travaille à l'autre extrémité de l'église. Les deux bras du transept sont de bonne heure allongés à leurs extrémités Jean Boulnin en 1521 et François de Launay en 1525 font poser des grandes verrières. En 1530 on se décide à allonger le choeur et à bâtir la chapelle qui lui fait suite choeur et chapelle étaient voûtés en 1565, comme l'atteste l'inscription gravée sur la voûte de l'abside. Quelques années plus tard on agrandit le collatéral du côté de l'épitre, en construisant de 1602 à 1606 des chapelles où l'on éleva des autels à Saint Jérôme, à Saint François, à Saint-Laurent. Le retable de l'autel Saint Jérôme, avait été construit, aux frais de Jérôme Saibouez et de Renée Leclerc, sa femme, par René Chantepie « maistre architecteur demeurant en la ville d'Angiers » le marché avait été passé le 20 juin 1606 quelques semaines plus tard, le 24 octobre, François Marpault, sieur de la Bonnelière commandait au même artiste un autel qui devait être dédié à son saint patron. René Chantepie avait déjà élevé d'autres autels dans les églises de Saint-Vénérand et des Jacobins.

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