Église San Giovanni Battista dei Fiorentini - Définition

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Introduction

Église San Giovanni Battista dei Fiorentini
La façade de San Giovanni Battista dei Fiorentini

Latitude
Longitude
41° 53′ 59″ Nord
       12° 27′ 54″ Est
/ 41.899697, 12.465022
 
Pays Italie  Italie
Région Latium
Ville Rome
Culte Catholique
Début de la construction 1509
Fin des travaux 1634
Architecte(s) Jacopo Sansovino
Style(s) dominant(s) Architecture baroque
Localisation
 

L' église San Giovanni Battista dei Fiorentini (Saint-Jean-Baptiste-des-Florentins) est une église de Rome édifiée à l'initiative du pape Jules II. Elle se trouve au commencement de la via Giulia. Parmi les architectes qui ont contribué à la création et aux réaménagements de l'édifice, se trouvent Jacopo Sansovino, Antonio da Sangallo le Jeune, Michel-Ange, Giacomo della Porta, Carlo Maderno, Pietro da Cortona, Borromini et Alessandro Galilei.

C'est dans cette église que sont enterrés Carlo Maderno et Borromini.

Le premier projet

La révolution dans l'urbanisme imaginée par le pape Jules II della Rovere se concrétisa en 1508 avec la création de la Via Giulia, qui va en ligne droite du pont Principe Amedeo jusqu'au palais Falconieri et au jardin du palais Farnèse, entre le corso Vittorio Emanuele et le Tibre. C'est en 1508 précisément que Bramante conçut le premier projet pour une grande église de la nation florentine dédiée à Jean-Baptiste, saint patron de Florence. L'édifice était censé devenir le chef-d'œuvre architectural de cette voie. Le plan initial, en forme de croix grecque, s'il ne dépassa pas le stade de projet, devait être un précédent important, car l'architecture de San Giovanni Battista dei Fiorentini devait faire pendant, pour les thèmes, à la basilique Saint-Pierre, copiant même les parties décoratives.

L'église construite par Della Porta et Galilei

La nef centrale

La construction de l'église commença lorsque Giacomo della Porta s'impliqua dans le projet ; il imposa un plan basilical en croix latine, avec trois nefs sur des piliers à arc de plein cintre, cinq chapelles de chaque côté et une abside surmontée d'une coupole à triple niveau sommée d'une croix. C'est cette église qui, mis à part ces dernières particularités, est le bâtiment qu'on voit aujourd'hui.

L'achèvement n'eut lieu qu'avec Carlo Maderno, qui réduisit le projet de Giacomo della Porta, terminant l'abside et les transepts avec trois murs percés de fenêtres et construisant, en 1634, la coupole en brique et en stuc. L'abside resta sans décoration jusqu'aux années 1640, quand on chargea Pietro da Cortona de l'équiper provisoirement de bois et de stuc, avec des peintures empruntées à la Chiesa Nuova. Quand la famille Falconieri accepta de financer l'abside de la chapelle, on chargea Cortona d'un projet final qui prévoyait un colossal groupe sculptural dû à Francesco Mochi. L'abside actuelle fut réalisée par la suite selon le même principe, mais d'une manière différente dans sa forme, au cours des années 1660, par Francesco Borromini avec un groupe sculptural d'Antonio Raggi. Cependant l'église ne fut terminée qu'en 1734-1738, par Alessandro Galilei, qui mourut un an avant d'en avoir achevé la façade.

Interventions de Sansovino et de Sangallo

Le premier projet n'ayant pas été réalisé, on en vint à recruter l'architecte par concours. Y participèrent les plus grands artistes de l'époque : Jacopo Sansovino, Raphaël, Giuliano da Sangallo et Baldassarre Peruzzi. Le vainqueur, Jacopo Sansovino, commença alors la construction en 1509 selon un plan en croix grecque, mais il rencontra tout de suite les premiers problèmes : on s'était dit que l'église, étant dédiée à saint Jean-Baptiste qui baptisait dans les eaux du Jourdain, devait avoir sa zone absidiale construite dans le lit du Tibre. À ce moment-là Sansovino se heurta au problème des fondations qu'il fallait édifier dans les sables de la rivière ; en même temps se posa la question du financement des travaux. Ces difficultés conduisirent à écarter Sansovino et à confier le travail à Antonio da Sangallo le Jeune, un architecte de valeur, qui avait donné la preuve de ses capacités techniques dans des constructions militaires, et qui résolut brillamment le problème des soubassements. Lui non plus ne réussit pas à donner suite à sa propre idée, fondée sur un compromis entre la croix grecque et la croix latine. Pendant ce temps, Michel-Ange conçut cinq splendides projets où il imaginait une église en croix grecque, dont il confia la réalisation à son élève Tiberio Calcagni, qui en tira une maquette en bois, plusieurs fois représentée.

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