Éponge d'eau douce - Définition

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Structure

Toutes les éponges d'eau douce (Comme les démosponges marines) sont de type leucon et raghon (types les plus complexe d'Éponges).
Leur squelette est constitué de spicules siliceuses ou de spongine, présentant une (monactine) à quatre pointes (tétractine). Il est souvent souple et mou, hormis chez chez quelques espèces tropicale produisant un manteau très dur.

Certaines spicules de grande taille sont dits mégasclères. Elles sont indispensables à la structure de l'animal. D'autres, plus petites (les microsclères), sont noyées dans le parenchyme lui conférant solidité, cohérence et souplesse globale, ces éléments pouvant cependant localement être consamment réarangés par la colonie. La forme et taille de ces spicules servent à l'identification des espèces via une clé de détermination, car l'apparence (forme, taille, couleur) de l'éponge est très variable au sein de toutes les espèces.

Bien qu'apparemment très primitives et inorganisées les cellules de certaines éponges d'eau douce ont une capacité de mouvements,

Croissance et reproduction

Croissance : En zone tempérée, les éponges d'eau douce ont une période de croissance réduite à quelques mois (printemps-été). Les éponges marines ont un milieu interne proche du milieu externe et n'ont donc pas besoin d'osmorégulation.
Au contraire, les éponges d'eau douce doivent maintenir un milieu interne plus salé que le milieu externe. Elles ont donc développé un système d'osmorégulation formé de l'équivalent d'un réseau de vacuoles contractiles qui évacuent le surplus d'eau douce.

Reproduction : La plupart des espèces de démosponges sont hermaphrodites ou changent de sexe selon l'année (phénomène mis en évidence par Pennak en 1978 chez Spongilla lacustris) et peuvent à la fois avoir une reproduction sexuéee et asexuée.

Reproduction sexuée :
Les spermatozoïdes sont émis en été dans l'eau via les pores exhalants (oscules). Ils y nagent à la recherche d'un pore inhalant d'un autre individu. Là, la fécondation peut se produire, au sein de l'éponge réceptrice, dans la mésoglée. Il se forme alors un œufs, puis un embryons. Les larves ciliées et donc mobiles, une fois libérées de leur oeuf, sont évacuées par les oscules. Cette larve planctonique pélagique est dans un premier temps photophile (attirée par la lumière). Quand elle arrive à maturité, elle devient au contraire photophobe et donc repoussée (par la lumière) vers le fond ou des objets sombres où elle se fixera pour former une nouvelle éponge. Elle se fixe sur le substrat (pierre, coquille, branche morte..et commence à produire une nouvelle éponge.

Reproduction asexuée : Elle présente deux formes complémentaires ;

1) Une reproduction par fragmentation

2) En automne, les éponges des zones tempérées et froides forment des gemmules. Ce sont des structure sphériques (diamètre : 150 à 1000 µm) entourée d'une couche protectrice formée de spicules particuliers (gemmosclères). Chaque gemmule contient des amibocytes pas encore différenciés (ou « archéocytes ») qui pourront produire une nouvelle éponge, clone de la "mère". La gemmulation a lieu en fin d'automne en chez les espèces de régions tempérées et en fin de saison des pluies ou toute l'année en zone tropicale. Le processus est identique chez toutes les espèces :

  • De petits amas cellulaires se créent dans le tissus de l'éponge par regroupement de deux types de cellules : des archéocytes et des trophocytes (cellules nourricières mobiles) apparus dans le mésohyle. Les archéocytes se nourrissent ensuite (par phagocytose) des trophocytes ; Le cytoplasme de ces archéocytes augmente alors en volume et s'emplit de « phagosomes » (restes de cytoplasme trophocytaire) ; ceci jusqu'à ce que tous les trophocytes soient consommés.
  • Les phagosomes sont alors transformés en plaquettes vitellines (réserve de nourriture) présentant un aspect morphologique caractéristique.
    Un épithélium de spongocytes se forme alors autour de cet amas cellulaire. Cet épithélium sécrète une enveloppe (dite « coque gemmulaire ») formée d’une couche dense interne de spongine, d’une assise alvéolaire formée d’un réseau lâche de travées de spongine délimitant des alvéoles et d’une assise externe siliceuse dense
  • La gemmule est libérée lors de la décomposition de l'éponge. Chez certaines espèces les gemmules ne vont "germer" qu'après être passé par une phase froide (processus rappelant la vernalisation chez les végétaux)
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