Gabriel Cohn-Bendit, dit « Gaby », de son nom complet Jean-Gabriel Cohn-Bendit, né en 1936, est un militant français de l'éducation alternative connu en particulier pour la fondation du lycée expérimental de Saint-Nazaire. Après avoir fréquenté les cercles de l'extrême gauche puis de l'ultra-gauche dans les années 1960-1970, il adhèra quelque temps aux Verts. Il est le frère de Daniel Cohn-Bendit.
Né en 1936 à Paris dans une famille d'origine juive allemande qui avait fui le Troisième Reich, Gaby Cohn-Bendit est de nationalité française, contrairement à son frère Daniel.
Influencé par Sartre, il adhère en 1956 au Parti communiste français qu'il quitte pour rejoindre un groupe trotskiste, puis Socialisme ou barbarie. Il effectue également un bref passage au PSU. À côté de son engagement politique, Gabriel Cohn-Bendit effectue une carrière dans l'Éducation nationale comme professeur d'allemand à Saint-Nazaire. En 1981, il participe à la fondation du Lycée expérimental de Saint-Nazaire. Il y enseigne jusqu'en 1997 à l'exception de l'année scolaire 1987-1988, qu'il passe au lycée français de Ouagadougou. Détaché de l'Éducation nationale, il fonde alors le GREF (Groupement des retraités et éducateurs sans frontières) où il reste jusqu'en 1996. Engagé dans de multiples activités associatives, souvent présenté comme un « infatigable militant de l'éducation alternative », se présentant lui-même comme un libéral-libertaire, il participe en 2001 à l'éphémère Conseil national de l'innovation avant de créer en 2003 le « Réseau éducation pour tous en Afrique » (REPTA).
Son parcours intellectuel se caractérise par diverses évolutions que Gabriel Cohn-Bendit décrit ainsi dans un article du journal Libération : « Juif d'extrême gauche, libertaire pour tout dire, je tiens à affirmer quelques principes auxquels je tiens d'autant plus aujourd'hui que tous ceux auxquels j'ai cru pendant vingt ans se sont effondrés les uns après les autres (il est long le chemin qui, du jeune communiste, opposant en 1956, m'a mené, ma dose de scepticisme augmentant à chaque étape, à des idées libertaires en passant par le trotskisme, l'ultra-gauche). »
En 2006, Gabriel Cohn-Bendit se rapproche de l'écologiste Noël Mamère. Pourtant, en mai de la même année, il se prononce en faveur de la « candidature à la candidature » [présidentielle] de Ségolène Royal, contre « Sarkosy » (sic), en ironisant sur les CNE et les CDD : « Pour être cohérent et faire en sorte que Ségolène soit désignée comme candidate, je vais, à 70 ans, signer un Contrat nouvel encartement (CNE) au PS, Contrat à durée (très) déterminée (CDD). Bien sûr, ce texte voudrait donner à d’autres l’envie de faire de même, et si je ne peux pas, à mon âge et après 50 ans de vie politique et de multiples encartements, signer un Contrat premier encartement (CPE), j’appelle les jeunes à le faire. » Il n'épargne pas non plus Arlette Laguiller et Olivier Besancenot dont il décrie le goût du secret et l'angélisme alors qu'ils se disent héritiers de Trotsky, « qui ne fut que le précurseur de Staline ».
En 2009, suite au score élevé de la liste Europe Écologie menée par Daniel Cohn-Bendit aux élections européennes, Gabriel Cohn-Bendit crée l'association « Les Amis d’Europe Écologie » dont il devient le président. Cette structure qui se veut « biodégradable » dit vouloir permettre au débat de se poursuivre le temps que se restructure le réseau constitué autour du rassemblement Europe Écologie (avec lequel elle n'a aucun lien officiel) pendant la campagne.