Georges Anglade | |
Nom de naissance | Georges Anglade |
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Naissance | 18 juillet 1944 Port-au-Prince, ![]() |
Décès | 12 janvier 2010 (à 69 ans)![]() |
Profession(s) | Géographe, écrivain, politicien |
Formation | École normale de Port-au-Prince Faculté de droit de Port-au-Prince Centre de géographie appliquée de Strasbourg |
Famille | Mireille Anglade (femme) |
Georges Anglade est un géographe, homme politique et écrivain haïtien, né le 18 juillet 1944 à Port-au-Prince et mort le 12 janvier 2010 également à Port-au-Prince.
Opposant farouche au régime de la famille Duvalier, il est exilé à deux reprises pour ses convictions politiques, en 1974 et 1991. Il passe une grande partie de sa vie adulte en exil au Québec, où il participe la fondation du département de géographie de l'Université du Québec à Montréal. À compter des années 1990, il publie plusieurs ouvrages de lodyans, des contes haïtiens. Après sa retraite de l'enseignement, il partage son temps entre l'écriture et la politique, agissant à l'occasion à titre de conseiller du président haïtien René Préval. Il est mort lors du tremblement de terre qui a frappé Haïti en janvier 2010.
En 1962, il commence ses études à l'École normale de Port-au-Prince, puis obtient en 1965 une licence en droit et un diplôme de Sciences sociales, à la Faculté de droit de Port-au-Prince. Il quitte alors Haïti pour la France, en raison de son opposition à la dictature des Duvalier, père et fils. Entre 1965 et 1969, il prépare ainsi un doctorat de troisième cycle au Centre de géographie appliquée de Strasbourg, et y obtient également une licence ès lettres. En 1968 et 1969, il est en outre professeur à l'Institut de démographie de Strasbourg.
En septembre 1969, il s'installe à Montréal, au Québec, et participe à la fondation de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), où il occupe un poste de professeur de géographie sociale, jusqu'à sa retraite de l'enseignement en 2002.
Il continue à s'opposer aux autorités haïtiennes et est emprisonné en 1974, exilé deux fois en 1974 et 1991 et plusieurs fois menacé de mort. Dans les années 1980, il fonde, à Montréal, le Mouvement haïtien de solidarité (MAS), puis rédige en 1990 un manifeste, La Chance qui passe, appel à la démocratie en Haïti. Dans les années 1990, il est conseiller et ministre des travaux publics dans les gouvernements de Jean Bertrand Aristide et René Préval. En 1994, il préside la Conférence Politique Internationale de Miami, qui initie le retour à la démocratie en Haïti.
En 1996, il est nommé associé à la recherche à l'Université de Berkeley, en Californie, puis il retourne à Montréal.
Après sa carrière gouvernementale, il a accentué son activité littéraire, axée sur les lodyans, qu'il a théorisé tout en écrivant des récits de ce genre.
En 2010, il meurt, ainsi que sa femme Mireille, lors du tremblement de terre d'Haïti de 2010 alors qu'il était sur place pour participer au 2e festival Étonnants Voyageurs.
(liste non exhaustive) Voir les ouvrages de l'auteur diffusées dans Les Classiques des sciences sociales. Lien: http://classiques.uqac.ca/contemporains/anglade_georges/anglade_georges.html.