Gymnase Jean-Sturm | |
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Généralités | |
Création | 1538 |
Pays | France |
Adresse | Strasbourg |
Site internet | www.jsturm.fr/index.php |
Cadre éducatif | |
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Le Gymnase Jean-Sturm est un établissement scolaire privé protestant réputé, situé dans le centre ville de Strasbourg (Bas-Rhin, Alsace). Il est l'héritier du Gymnase protestant, fondé en 1538 sous la direction de l'humaniste Jean Sturm auquel il doit son nom.
Le taux de réussite aux baccalauréat de ses élèves y est relativement élevé, atteignant fréquemment 100 % (en particulier dans les filières scientifiques). Ce succès s'explique en partie par le caractère très sélectif des procédures d'admission.
Le Gymnase Jean-Sturm a été créé en 1538 à l’initiative du chapitre de Saint-Thomas dans les locaux de l’ancien couvent des Dominicains, sous le nom Schola Argentoratensis. On cherche alors à faire de Strasbourg, qui est déjà l’un des grands creusets de la Réforme, une ville rayonnante et reconnue pour la qualité de ses savants. La Renaissance est déjà à l’œuvre (Sodalitas litteraria qui réunit Wimpheling, Sebastien Brant, Jacques Sturm ou Beatus Rhenanus) : une ville ne tire plus uniquement sa renommée des œuvres manufacturées ; elle la tire désormais aussi des œuvres de l’esprit. Sous la direction de Jean Sturm, cette école unique, dont est issue l’Université de Strasbourg (alors appelée Académie protestante), et révolutionnaire pour son époque, enseigne une doctrine nouvelle : l’humanisme marqué par la Réforme, dans une tradition d'excellence.
L’un des membres du chapitre de Saint-Thomas, le Scolarque, est, aujourd’hui encore, chargé du respect de cette doctrine dans l’enseignement dispensé.
Le Gymnase Jean-Sturm fonctionne sous contrat d’association avec l’État depuis 1974.
Son financement est assuré par les revenus des Fondations Haute École et Corps des pensions, et les familles apportent leur contribution aux frais d’écolage, en fonction d’un barème qui prend en compte leurs ressources.
Il fusionne officiellement avec l'établissement Lucie-Berger le 5 septembre 2005 sous le nom de Pôle éducatif Jan Amos Comenius et accueille désormais les classes de la 4e jusqu'à la terminale (filières S, ES et L). Il devient ainsi le plus grand établissement privé protestant de France.
Pôle Jan Amos Comenius | |||
Série | présentés | reçus | mentions |
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L | 26 | 96% | 50% |
ES | 62 | 98% | 61% |
S | 88 | 100% | 67% |
Total | 176 | 99% | 62,5% |
[1]
Epoque la plus brillante et la plus originale de l'histoire du Gymnase. L'esprit qui y régnait était conforme à la devise de Jean Sturm : Sapiens et eloquens pietas, c'est-à-dire que l'on s'efforçait d'y concilier les exigences de l’humanisme et de la Réforme. C'était une école protestante animée d'un esprit très large, et ouverte aux élèves de toutes les confessions. On attachait une grande importance à l'éducation morale et religieuse, et l'enseignement était de caractère encyclopédique. Les langues anciennes occupaient une place de choix. Le succès de la nouvelle école fut rapide :
Jean Calvin, qui professa au Gymnase pendant son séjour à Strasbourg, introduisit les méthodes de Jean Sturm dans son académie Genevoise
L'empereur Maximilien II érigea le Gymnase au rang d'Académie lui conférant ainsi le droit de décerner des diplômes de bachelier et de licence. Ce fut le triomphe de Jean Sturm qui, promu recteur à vie, et assisté d'un conseil académique, présida désormais à l'activité des deux établissements de la ville jusqu'à sa destitution en 1581.
Sous Bonaparte, la fondation d'un Lycée à Strasbourg mit fin au quasi monopole du Gymnase, mais ne nuisit guère au rayonnement de la vieille école qui connut, après 1815, un demi-siècle de calme. Beaucoup d'hommes devenus célèbres par leur érudition y furent élèves.
Pendant ce temps, l'École alsacienne fondée à Paris en 1873 par un ancien du Gymnase perpétuait en France l'esprit de celui-ci.