Hexaprotodon liberiensis - Définition

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Distribution

Quelques hippopotames nains vivent dans les forêts denses de l'île de Tiwai en Sierra Leone.

La grande majorité des hippopotames nains vit au Libéria avec quelques populations plus petites, souvent regroupées près de la frontière libérienne, en Côte d'Ivoire, en Guinée et en Sierra Leone. Bien que le nombre d'hippopotames nains n'ait probablement pas été sensiblement réduit ces dernières années, les populations sont maintenant fragmentées car elles vivent exclusivement dans les portions de cours d'eau qui traversent des régions boisées.

La plus grande population d'hippopotames nains libériens se trouve dans le parc national de Sapo. D'autres populations ont été signalées dans les comtés de Grand Kru, Grand Cape Mount, grand Bassa, Grand Gedeh, Lofa, Maryland, Nimba et Sinoe. Les études de ces populations, cependant, ont été compliquées par les guerres civiles qu'a connues ce pays. En Côte d'Ivoire, l'hippopotame nain vit dans plusieurs zones forestières notamment dans le parc national de Taï. En Guinée, les hippopotames nains vivent dans la réserve de Ziama à la frontière avec le Libéria. En Sierra Leone, plusieurs petites populations existent dans la forêt de Gola, dans l'île de Tiwai sur le fleuve Moa et dans les monts Loma.

L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a estimé en 1993 la population d'hippopotames nains vivant encore dans la nature entre 2000 et 3000 individus, la plupart d'entre eux vivant au Libéria. La plus petite population est celle de Sierra Leone, estimée en 1993 à environ 100 individus. En raison de la détérioration des conditions de vie au Libéria, l'UICN a estimé en 2006 que leur nombre avait probablement diminué dans ce pays, en particulier en raison de la perte de leur habitat.

Histoire et folklore

Alors que les hippopotames communs étaient connus des Européens depuis l'Antiquité classique, l'hippopotame nain était inconnu en dehors de son aire de répartition en Afrique de l'Ouest jusqu'au XIXe siècle. En raison de son mode de vie nocturne et uniquement dans les régions de forêt dense, l'animal était aussi mal connu dans sa région d'origine. Au Libéria l'animal était traditionnellement connu sous le nom de vache d'eau (water cow).

Les premiers rapports ont décrit l'animal à tort comme une sorte de porc sauvage. Plusieurs crânes furent envoyés au naturaliste américain, Samuel G. Morton, alors qu'il résidait à Monrovia, au Libéria. Morton décrivit pour la première fois l'espèce en 1843. Les premiers spécimens complets ont été recueillis dans le cadre d'une enquête sur la faune du Libéria dans les années 1870 à 1880 par le Dr. Johann Büttikofer et ont été envoyés au Muséum d'histoire naturelle de Leyde, aux Pays-Bas.

Le premier hippopotame nain vivant a été importé en Europe en 1873 après avoir été capturé en Sierra Leone par un membre du service colonial britannique mais il est décédé peu de temps après son arrivée. Les premiers hippopotames nains introduits en Europe et à y avoir survécu l'ont été en 1911. Ils ont d'abord été expédiés en Allemagne, puis au zoo de Bronx à New York, où ils se sont également reproduits.

En 1927, Harvey Firestone, le fondateur de la société de pneus Firestone offrit un hippopotame nain du nom de Billy au président américain Calvin Coolidge. Celui-ci l'offrit à son tour au parc zoologique national Smithsonien à Washington. Selon le zoo, Billy est l'ancêtre de la plupart des hippopotames nains présents dans les jardins zoologiques aux États-Unis aujourd'hui.

Plusieurs contes populaires ont été recueillis sur l'hippopotame nain. Une histoire dit que les hippopotames nains transportent un diamant brillant dans leur bouche pour les aider à circuler à travers les forêts épaisses la nuit, diamant que, le jour, ils mettent dans une cachette mais si un chasseur capture un hippopotame nain de nuit il pourra récupérer le diamant. Des villageois croyaient que les bébés hippopotames nains ne tétaient pas leur mère mais léchaient les sécrétions de sa peau.

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