L'Internet avait engendré une communauté importante dévouée à l'idée que l'Internet n'appartenait et n'était régi par aucune personne, aucun groupe, aucune entreprise et aucune organisation. Cependant, des standardisations et un contrôle étaient nécessaires pour le bon fonctionnement du système.
La procédure de publication libre de RFC (Demande de commentaire en français) sema la confusion dans le système de standardisation de l'Internet, et introduisit un haut degré de formalisme dans l'acceptation des standards officiels. L'IETF décida en janvier 1986 de mettre en place des réunions trimestrielles avec les chercheurs fonctionnaires. Dès la quatrième assemblée, en octobre de la même année, l'IETF convia des représentants d’organisations non gouvernementales.
L'acceptation de publication d'une RFC par RFC Editor n'implique pas automatiquement son passage en tant que standard. Elle peut être reconnue en tant que telle par l'IETF seulement après que tests, utilisation, et acceptation soient avérés et dignes d'une telle désignation. Les standards officiels sont numérotés avec un préfixe « STD », tout comme les RFC. Dans la majeure partie des cas, même après leur standardisation, elles sont appelées par leur référence RFC.
En 1992, l'Internet Society, une association de membres professionnels, fut formée et l'IETF fut mise sous sa tutelle en tant que corps de standardisation international indépendant.
La première autorité centrale à coordonner les opérations du réseau était le Network Information Center, abrégé NIC, du Stanford Research Institute situé à Menlo Park en Californie. En 1972, la gestion de ces problèmes fut transmise à la toute récente Internet Assigned Numbers Authority, abrégée IANA. En plus de son rôle d'éditeur RFC, Jon Postel sera le patron de l'IANA jusqu'à sa mort en 1998.
Alors que le jeune ARPANET grandissait, le référencement d'hôtes se fit par noms et le fichier référence, HOST.TXT, était distribué par SRI International à tous les hôtes du réseau. Avec la croissance du réseau cette procédure devint vite fastidieuse. Une solution technique apparut sous la forme de Domain Name System (Système de nom de domaine), mis en place par Paul Mockapetris. C'est le service DDN-NIC du SRI qui prit en charge (en passant un contrat avec le ministère de la défense américain) tous les services d'enregistrement, comprenant les domaines de premier niveau (Top Level Domain - TLD), la gestion des Serveurs DNS Racine et des numéros Internet. En 1991, la Defense Information Systems Agency (DISA) transféra la gestion et la maintenance de DDN-NIC (alors prises en charge par SRI) à Government Systems Inc., qui le sous-traita à une petite entreprise privée Network Solutions Inc.
Alors que la majeure partie de la croissance de l'Internet venait de sources non militaires, on décida que le département de la Défense des États-Unis ne financerait plus les services d'enregistrement en dehors des TLD en .mil. Après une phase compétitive d'appel d'offre lancée en 1992, c'est l'année suivante que la National Science Foundation créa l'InterNIC afin de gérer l'allocation et la base de donnée de l'adressage ; elle passa des contrats avec trois organisations. Dorénavant les services d'enregistrement seraient assurés par Network Solutions Inc, les services de répertoires et base de donnée par AT&T, et les services d'information par General Atomics.
En 1998 l'IANA et InterNIC furent placées sous la tutelle de l'ICANN, une association à but non lucratif californienne travaillant pour le compte du ministère du Commerce américain sur la gestion de tâches directement liées à l'Internet. L'opération des Serveurs DNS Racine fut privatisée et ouvert à la compétition, alors que la gestion centrale d'allocation des noms était distribuée par appel d'offres.