Histoire du verre - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Le verre à vitre

L’usage du verre à vitre était connu des romains mais fut peu répandu dans l’architecture civile jusqu’au XVe siècle. On se prémunit du vent et des intempéries par des moyens rudimentaires : volets de bois, toiles cirées, peaux ou papiers huilés qu’il valait mieux protéger de grillages. Durant le Moyen Âge, il y eut une longue stagnation du verre à vitre dans les maisons où les fenêtres, dont la taille diminua, n'étaient presque plus vitrées.

Au début du XIVe siècle, naquit la première verrerie à vitre à Bézu-la-Forêt dans l'Eure et les feuilles planes (« plats de verre ») furent inventées par Philippe Cacqueray.

En 1698, au château de Saint-Gobain, Louis Lucas de Nehou mit au point le coulage des glaces.

Déclin

Pendant le Moyen Âge, la cessation quasi complète des échanges entre Orient et Occident entraîne un fort déclin de l'utilisation du verre, l'Orient fournissant les sables nécessaires, voire les verres déjà formés. Il est pourtant utilisé au moins à partir du VIe siècle pour faire des vitraux, surtout en France. Il faut apprendre empiriquement à s'accommoder des sables de moindre pureté qu'on pouvait trouver sur place, en dosant les divers additifs : oxydes métalliques qui sont les colorants (et décolorants) de l'oxyde de fer que contient le sable. Pour faciliter la fusion du sable, on utilise les cendres de plantes marines riches en soude. Mais celle-ci produisent une coloration involontaire.

Expansion

L'utilisation du verre au quotidien se répand sous l'Empire romain. Inventée en Phénicie (aujourd'hui principalement le Liban), la technique de soufflage du verre date du Ier siècle av. J.-C., et entraîne un grand développement de l'usage du verre dans tout l'Empire, car elle utilise moins de matière vitreuse. Ainsi, l'usage du verre se démocratise largement, pour les récipients et même les vitrages. Le verre entre aussi dans la décoration des demeures (tesselles de mosaïque), la bijouterie (incrustations) ainsi que pour les premiers vitrages de maisons ou d'édifices publics.

Le verre était vraisemblablement élaboré dans des « fours primaires » situés dans la partie orientale de la Méditerranée (Égypte, Syrie), puis il était acheminé par bateaux dans tout le bassin méditerranéen. Il était ensuite refondu dans des « fours secondaires » pour la mise en forme par soufflage.

La variété des formes est typique du verre romain, tant pour les récipients à boire que pour ceux destinés à la conservation ou pour le service des mets. Les différents décors sont obtenus par moulage ou façonnage à chaud de l'objet, grâce à l'application de filets, pastilles ou autres appendices en verre coloré ou non. D'autres techniques comme la gravure, la dorure, la taille en camée existent également.

Période moderne

Vitrail contemporain

Avec le début de la traite atlantique, la fabrication de verre augmente, les Européens échangeant souvent colliers de verre contre esclaves avec les ethnies africaines.

Au XVIIe siècle, les Allemands mettent au point des verres à la chaux de potasse plus fins, plus faciles à graver et plus durables : le verre de Bohème.

Le verre cristal, destiné à imiter l'éclat du cristal, et contenant un fort pourcentage de plomb, est inventé en Angleterre en 1676 par Georges Ravenscrotf, chimiste anglais. Il faut attendre 1781 pour que la méthode soit redécouverte en France aux cristalleries Saint-Louis. Il est toujours largement utilisé pour la verrerie d'art.

Par la suite, la révolution industrielle s'étend à la fabrication des verres, tandis que se développent des méthodes de laminage et de fonte en continu.

Page générée en 0.081 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise