Une maquette de l'ensemble des Invalides est exposée sous le dôme.
Le dôme doré des Invalides constitue un des points de repères du paysage parisien.
Au nord, la cour se prolonge au-delà des limites de l'hôtel par une large esplanade publique le long de laquelle se trouve les ambassades d'Autriche et de Finlande, l'aérogare d'Orsay et l'Hôtel du ministre des Affaires étrangères. Deux espaces cimentés aux extrémités nord servent de terrain d'entraînement aux patineurs à roulettes. Les Invalides sont un des grands espaces libres de construction à l'intérieur de Paris.
Au bout de cette esplanade des Invalides, la Seine est franchie au pont Alexandre-III pour atteindre le Petit et le Grand Palais.
L’hôtel a la mission de garde des emblèmes et des trophées de la France. À ce titre, des canons pris à l'ennemi sont exposés en trophée le long des douves, face à l'esplanade des Invalides. Jusqu'au début du XXe siècle, ils tiraient des salves d'honneur qui marquaient les grandes réjouissances publiques.
La chapelle des Invalides, conçue pour accueillir les pensionnaires de l'hôpital des Invalides, a été élevée au rang de cathédrale. C'est le siège de l'évêque catholique aux Armées.
Le plan général de l’édifice, par Jules Hardouin-Mansart est simple : une croix grecque inscrite dans un plan carré. Chacune des façades est composée de deux ordres superposés, soulignés par un porche surmonté d’un fronton triangulaire.
Le dôme, séparé du reste de l'édifice par la verrière, est posé sur un haut tambour dont le second étage est orné de hautes fenêtres. C’est à ce niveau que la très grande rigueur « classique » de l’architecture évolue sensiblement : la partie basse du tambour est entourée de colonnes géminées entourant de hautes fenêtres aux linteaux courbés, ces colonnes ne sont plus disposées régulièrement aux points cardinaux de l’édifice car elles sont alors regroupées en deux fois deux pour assurer la stabilité du dôme. Pour la même raison, de petites volutes, à l’image de la Salute de Venise, sont disposées sur cette couronne de colonnes, à la base de la seconde partie du tambour.
La fresque, que vous retrouvez ici en photo, représente Saint Louis, dans son manteau d'hermine aux emblèmes royaux (la fleur de lys) présentant ses armes, entouré d'anges musiciens, à Jésus Christ en personne.
La coupole de forme ovoïde, entourée de pots à feu, est recouverte de riches motifs dorés de trophées et percée d’oculi. Enfin, elle est surmontée d’un lanterneau que n’aurait pas renié Boromini. C’est un petit pavillon carré, posé en biais par rapport à la façade, aux angles décorés de colonnes sur lesquelles sont disposées des statues. L’ensemble est enfin surmonté d’un obélisque effilé terminé d’une croix. D’une base à structure carrée surmontée de frontons triangulaires, on passe insensiblement à des formes complexes où les courbes dominent : tambour, dôme, oculi, volute…
Le chœur de la cathédrale Saint-Louis est le seul de toutes les églises et cathédrales qui soit, en permanence, orné de drapeaux français.
On peut y voir, accrochés sous la voûte selon une tradition ancienne, les drapeaux et bannières pris à l'ennemi. Le Premier Consul désirait y installer les chefs-d'œuvre d'art envoyés d'Italie en France après le Traité de Tolentino; mais face aux réticences de David, il accepta la suggestion de l'architecte Pierre Fontaine de plutôt suspendre aux voûtes les drapeaux pris à l'ennemi.