Un cadre d'interopérabilité se définit par l'ensemble des politiques, des standards, des règles et des recommandations pris par un réseau d'acteurs en vue d'atteindre le plus haut niveau d'interopérabilité possible. Il décrit également les règles de fonctionnement qui régissent l'analyse, le choix, l'adoption et la mise à jour de chacun de ces éléments.
Voici quelques cadres d'interopérabilité nationaux :
Le Sommet mondial sur la Société de l'Information (WSIS) de Genève en 2003 a également défini des objectifs clairs au niveau de la normalisation TIC en demandant « l'élaboration et l'utilisation de normes ouvertes, compatibles, non discriminatoires et axées sur la demande qui tiennent compte des besoins des usagers et des consommateurs ».
La Commission européenne a publié le 13/02/2006 sa Communication sur l'interopérabilité. Le programme IDABC de la Commission européenne travaille quant à lui à un plan européen d'interopérabilité. La vision européenne est également décrite par un ensemble de recommandations générales dont la première version a été publiée en novembre 2004.
Dans sa recommandation no 2, la Commission européenne donne la priorité à l'utilisation de standards ouverts. Par standard ouvert, elle entend :
Une analyse plus approfondie des éléments d'architecture nécessaires à l'interopérabilité européenne est décrite dans les « Architecture guidelines » du projet IDABC.
En matière d'interopérabilité informatique entre les réseaux et les bases de données, on parvient à rapprocher des événements sur des critères temporels.
La norme X733 normalise ces questions du point de vue des télécoms. Mais l'un des problèmes les plus sensibles est d'assurer la compatibilité, du point de vue de la sémantique des données, avec un métaframework et des langages de description.
Pendant longtemps, chaque éditeur de logiciel fabriquait son logiciel, et des filtres pour faire migrer les clients utilisateurs de leur suite bureautique à la nouvelle. L'échange de document n'était pas garanti.
Depuis peu, sous l'impulsion d'OpenOffice.org (soutenu par Sun Microsystems), deux systèmes d'échange de fichier bureautique ont été créés, dont l'un d'entre eux est l'OpenDocument. L'autre étant celui de Microsoft.
Cependant, en 2006, en France, dans le secteur privé bon nombre de documents continuent à circuler au format .doc de Microsoft Word, cette utilisation du format Word pose un problème d'interopérabilité, dans la mesure où :
Le format OpenDocument intègre des métadonnées selon le cadre de description prévu par RDF.
Dans le domaine du multimédia, la plupart des formats sont bien connus, au point qu'ils sont utilisés par des logiciels libres, cependant de nouveaux formats tels que le wmv de Microsoft, et de manière plus générale les DRM posent des problèmes d'interopérabilité.
Le W3C préconise l'emploi du langage SMIL 2.0 (Synchronized Multimedia Integration Language), qui s'appuie sur XML et l'emploi de métadonnées. Le statut de cette recommandation est « spécification stable ».
Avec la diffusion d'Internet, les échanges mondiaux de fichiers se sont multipliés, ce qui pouvait poser des problèmes d'interopérabilité, pour les fichiers textes ; pour cette raison Unicode a été créé.
Dans Unicode, les métadonnées sont enregistrées dans le format de codage de caractères UTF-8, qui accepte la plupart des navigateurs web depuis 1998.
Différents courrielleurs peuvent être utilisés pour consulter/envoyer des courriels. Ils doivent être compatibles entre eux. De nombreuses RFC dirigent cette interopérabilité.
Les travaux de Jason R. Baron, du département américain de la Justice, effectués dans le cadre de l'IEEE en 1999, montrent que les messageries électroniques peuvent employer des métadonnées.
L'architecture web a été conçue dès le départ pour s'appuyer sur l'emploi de langages de balisage (HTML) et de métadonnées. Cette tendance s'est confirmée avec les langages XHTML et XML. RDF (Resource description framework), défini par le W3C en 1999, fournit un cadre de description des ressources qui fonde l'interopérabilité entre toutes les ressources web, ainsi qu'avec les autres ressources informatiques.
Différents navigateurs et versions de navigateurs peuvent être utilisés pour consulter le web.
Les serveurs web doivent donc être interopérables avec différents logiciels clients. Pour cette raison, ils utilisent un langage connu, le HTML, combiné à d'autres standards, tels que HTTP, SVG (Scalable Vector Graphics) ou JPEG.
De nombreuses RFC dirigent cette interopérabilité. Le W3C est un organisme travaillant dans ce domaine.
Le référentiel de métadonnées Dublin Core fournit un standard d'interopérabilité des ressources informatiques grâce à l'emploi des mêmes éléments de métadonnées par plusieurs organisations en réseau. Plus de huit gouvernements dans le monde l'ont adopté pour la tenue de registres de métadonnées.
Le langage Java a également des fonctions d'interopérabilité, autour :
Le système FAT (développé initialement par IBM) est largement connu et répandu, ce format (lui-même dérivé de l'ancien système de fichier CPM auquel il a ajouté trivialement le support des répertoires à la façon d’Unix en utilisant un fichier normal pour les stocker) était notamment utilisé sur les disquettes. On peut donc considérer que le système FAT est facilement interopérable même s’il se décline en plusieurs variantes en fonction de la taille totale de stockage du système de fichiers.
Toutefois, des extensions au système FAT initial ont été développées et utilisées par Microsoft et soumises à des brevets (dont VFAT qui étend l'extension triviale FAT32 pour lui faire supporter le codage Unicode, les noms de fichiers longs dans les répertoires, et des attributs de fichiers supplémentaires, alors même que l’extension elle-même est totalement documentée et librement accessible).
Inversement, le format NTFS (lui aussi de Microsoft) est mal connu. Un système Linux ne peut donc y modifier des fichiers que de manière très limitée sans risquer de le corrompre. Il en est de même pour les extensions au système d’amorçage, notamment certaines extensions aux tables de partitions.
Système de fichiers | Opération | Linux | Mac OS X | Windows |
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ext2/ext3/ext4 | Lecture |
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Écriture |
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FAT 32 | Lecture |
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HFSX | Lecture |
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NTFS | Lecture |
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L'utilisation de programmes tiers adaptés peut être nécessaire pour échanger des données d'un système à l'autre.