Linux - Définition

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Linux

Le manchot Tux, mascotte de Linux
Famille Systèmes Unix
Type de noyau Noyau modulaire (depuis la version 2.0)
État du projet (Un projet est un engagement irréversible de résultat incertain, non reproductible a...) en développement
Licence Licence publique générale GNU (La Licence publique générale GNU, ou GNU General Public License (son seul nom officiel en...)
Dernière version stable 2.6.21.5 (le 11 juin 2007) (Noyau Linux)
Portal Portail Linux (Au sens strict, Linux est le nom du noyau de système d'exploitation libre, multitâche,...)

Au sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) strict, Linux est le nom du noyau de système d'exploitation libre, multitâche (Un système d'exploitation est multitâche (en anglais : multi-task) s’il...), multiplate-forme (Un logiciel multiplate-forme ou multiplateforme est un logiciel conçu pour fonctionner sur...) et multi-utilisateur (Un système multi-utilisateur est conçu pour que plusieurs utilisateurs puissent profiter des...) de type UNIX (UNIX (marque déposée officiellement comme UNIX, parfois aussi écrit comme Unix avec...) créé par Linus Torvalds (Linus Benedict Torvalds, né le 28 décembre 1969 à Helsinki en Finlande,...), souvent désigné comme le noyau Linux (Le noyau Linux est un noyau de système d'exploitation de type UNIX. Le noyau Linux est un...). Par extension, Linux désigne couramment le système d'exploitation libre combinant le noyau et un ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) d'utilitaires système. Pour désigner cet ensemble, la Free Software Foundation (FSF) soutient la désignation GNU/Linux afin de rappeler que le noyau Linux est généralement distribué avec de nombreux logiciels du projet GNU (GNU est un projet de système d'exploitation composé exclusivement de logiciels libres.). Pour l'utilisateur final, Linux se présente sous la forme d'une distribution Linux (Une distribution Linux (ou distro, distrib), appelée aussi distribution GNU/Linux pour faire...), c'est-à-dire du système d'exploitation accompagné d'une collection de logiciels très variés. Originellement développé pour les compatibles PC, Linux est utilisé sur tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) types de matériel, du téléphone (Le téléphone est un système de communication, initialement conçu pour transmettre la voix...) portable au superordinateur (Un superordinateur (ou supercalculateur) est un ordinateur conçu pour atteindre les plus...). Son premier marché est celui des serveurs informatiques, suivi par les systèmes embarqués. Sa part d'utilisation sur ordinateur personnel (Un ordinateur personnel, encore appelé micro-ordinateur ou ordinateur individuel, est un...) est de l'ordre du pourcent. La mascotte de Linux est Tux, un manchot (Manchot [mɑ̃ʃo] est un nom vernaculaire désignant en français des...).

Principaux systèmes
d'exploitation
BSD
FreeBSD (FreeBSD est un système d'exploitation UNIX libre. Le nom vient de l'association d'une part de...) - NetBSD (NetBSD est un système d'exploitation libre de type Unix BSD dérivé de 386BSD et de...) - OpenBSD (OpenBSD est un système d'exploitation libre de type Unix, dérivé de 4.4BSD....)
DragonFly BSD (DragonFlyBSD est un système d'exploitation de type BSD. Il résulte d'un fork de FreeBSD 4.8 mené...) - PC-BSD (PC-BSD est une distribution fondée sur FreeBSD, un système d'exploitation réputé pour sa...)
GNU/Linux (Liste)
Debian (Debian (/de.bjan/) est une organisation communautaire et démocratique, dont le but est le...) - Fedora - Gentoo
Mandriva (Mandriva (anciennement Mandrakesoft) est une société française éditrice de la distribution...) - Red Hat (Red Hat est une société multinationale d'origine américaine éditant des...) - Slackware (Slackware est une distribution Linux qui, à la différence d'autres distributions...)
SuSE (SUSE (prononciation : /su:zə/, "souzeu" en français) est une distribution Linux...) - Ubuntu (Ubuntu (prononciation [ubuntu], c'est-à-dire « ou-boun-tou » en...)
Mac OS (Mac OS (pour Macintosh Operating System) est le nom du système d'exploitation d'Apple pour ses...)
Système 5 (Le Logiciel Système 5, surnommé Système 5, est un système d'exploitation des...) - 6 - 7 - 8 - 9
Mac OS X (Mac OS X est une ligne de systèmes d’exploitation propriétaire développés et...) -.0 -.1 -.2 -.3 -.4 -.5 - Server
MS-DOS (MS-DOS (abréviation de Microsoft Disk Operating System) est un système d'exploitation...) - Microsoft Windows (Windows (littéralement « Fenêtres » en anglais) est une gamme de...)
1.0 - 2 - 3.x - 95 - 98 - Me
NT - 3.5x - 4.0 - 2000 - XP
2003 - Vista
Seven (en développement)
Autres
AmigaOS (AmigaOS est le système d'exploitation natif des ordinateurs Amiga, lancé en 1984 et...) - BeOS (BeOS est un système d'exploitation développé par la société...) - Inferno
LynxOS (LynxOS est un système d'exploitation temps réel et de style UNIX de la société LynuxWorks pour...) - Haiku OS - OS/2 (OS/2 est un système d'exploitation créé par Microsoft et IBM, qui ensuite a...)
QNX (QNX (prononcé Q-N-X ou Q-nix) est un système d'exploitation UNIX commercial temps...) - Solaris - UNIX - MVS
OS/360 (OS/360 était un système d'exploitation développé par IBM pour leur nouvelle...) - OS/390 - OS/400 (OS/400 est le système d'exploitation d'IBM conçu pour ses machines de la gamme AS/400,...) - Plan 9 (Plan 9 from Bell Labs, appelé usuellement Plan 9, est un système d'exploitation expérimental...)
ReactOS (ReactOS est un projet de système d'exploitation libre en développement se voulant...) - VMS - ZETA (ZETA est un système d'exploitation de la société allemande YellowTAB. Il est une évolution de...) - FreeDOS (FreeDOS a pour but d'être un système d'exploitation complet, libre, et 100% compatible...)

Histoire

1991 : naissance du noyau Linux

Linus Torvalds initiateur et aujourd'hui coordinateur du noyau Linux
Linus Torvalds initiateur et aujourd'hui coordinateur du noyau Linux

En 1991, un étudiant finlandais qu'indisposait la faible disponibilité (La disponibilité d'un équipement ou d'un système est une mesure de performance qu'on...) du serveur Unix de son université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) à Helsinki entreprend d'écrire un noyau (monolithique) qu'on appellera plus tard " noyau Linux ".

Linus Torvalds fait alors son apprentissage (L’apprentissage est l'acquisition de savoir-faire, c'est-à-dire le processus...) sur Minix (Minix est un système d'exploitation, clone d'UNIX, basé sur un micro-noyau créé par un...), un système d'exploitation écrit dans un but pédagogique par Andrew Tanenbaum (Andrew Stuart « Andy » Tanenbaum est un chercheur et enseignant en informatique.). Désirant conserver un système d'exploitation simpliste pouvant être compris dans les moindres détails par ses étudiants, Tanenbaum refuse les contributions visant à améliorer Minix, donnant à Linus la motivation (La motivation est, dans un organisme vivant, la composante ou le processus qui règle son...) nécessaire pour en écrire un remplaçant.

Il commence par développer un simple émulateur de terminal, qu'il utilise pour se connecter via modem (Le modem (mot-valise, pour modulateur-démodulateur), est un périphérique servant...) au serveur de son université. Linus désire alors surtout comprendre le fonctionnement de son ordinateur (Un ordinateur est une machine dotée d'une unité de traitement lui permettant...), un compatible PC (Un compatible PC, ou simplement un PC, est un ordinateur compatible avec l'IBM PC apparu en 1981....) basé sur un microprocesseur (Un microprocesseur est un processeur dont les composants ont été suffisamment...) Intel 80386 (L’Intel 80386 est un microprocesseur 32 bits CISC fabriqué par Intel. Il fut...), machine moderne pour l'époque. Après l'ajout de diverses fonctionnalités dont un système de fichiers (Un système de fichiers (file system ou filesystem en anglais) ou système de gestion de...) compatible avec celui de minix, Linus oriente son projet vers quelque chose de plus ambitieux : le noyau d'un système d'exploitation aux normes POSIX (POSIX est le nom d'une famille de standards définie depuis 1988 par l'IEEE et formellement...).

Le 5 octobre 1991, il annonce sur le forum Usenet news:comp.os.minix la disponibilité d'une ébauche de son système d'exploitation en version 0.02, la 0.01 ayant eu une diffusion (Dans le langage courant, le terme diffusion fait référence à une notion de...) plus que confidentielle. Le message en question ainsi que sa traduction sont disponibles sur wikisource.

Depuis, des centaines de passionnés et des entreprises, petites ou géantes, sont venus participer au projet dont Linus Torvalds est toujours le coordinateur. Eric S. Raymond décrit dans un essai retentissant[1], le modèle de développement du noyau Linux et d'une partie des logiciels libres.

Initialement appelé Freax par son créateur, le projet trouve son nom définitif grâce à Ari Lemmke[2], administrateur du serveur FTP ftp.funet.fi, qui héberge le travail de Linus Torvalds dans un répertoire nommé Linux. C'est la première apparition d'un terme composé à partir de Linus et Unix, qui deviendra par la suite une marque déposée au nom de Linus Torvalds. Le manchot Tux, dessiné par Larry Ewing en 1996, devient le symbole du projet.

Diffusion de Linux

Parmi les étapes marquantes, on peut d'abord citer le lancement en octobre 1996 par Matthias Ettrich (Matthias Ettrich (né le 14 juin 1972 à Bietigheim en Allemagne) est un...) de l'environnement graphique (Un environnement graphique est, en informatique, ce qui est affiché en pixels sur un moniteur...) KDE (KDE est un projet de logiciel libre historiquement centré autour d'un environnement de bureau...) puis en août 1997 par Miguel de Icaza (Miguel De Icaza (né en 1972 à Mexico) - parfois surnommé MDI - est un programmeur...) de son concurrent GNOME (GNOME, acronyme de GNU Network Object Model Environment, est un environnement de bureau libre...), les deux étant basés sur le système de fenêtrage X11 issu des travaux du MIT. Dans l'iceberg qu'est un système d'exploitation grand public basé sur le noyau Linux, GNOME et KDE en forment la partie émergée, en contact direct avec l'utilisateur.

Il y a également la prise en compte progressive de l'intérêt commercial (Un commercial (une commerciale) est une personne dont le métier est lié à la vente.) de Linux dont on peut citer quelques manifestations spectaculaires : le lancement en février 1998 de l'Open Source Initiative ; l'annonce en juillet 1998 du support d'Oracle Corporation (Oracle Corporation est une entreprise américaine créée en 1977 par Lawrence Ellison....) qui porte et supporte sa célèbre base de données (En informatique, une base de données (Abr. : « BD » ou...) sous Linux ; l'entrée en bourse de Red Hat le 11 novembre 1999 ; celle de VA Linux le mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) suivant qui marque le sommet d'une impressionnante bulle spéculative ; le support massif (Le mot massif peut être employé comme :) apporté par le géant IBM (International Business Machines Corporation (IBM) est une société multinationale américaine...) qui y dépense des milliards de dollars, emploie en 2005 près de 300 développeurs du noyau Linux, et organise à partir de 2003 la riposte légale lors de l'attaque du SCO Group qui affirmait posséder les droits d'auteurs du noyau Linux (voir l'article SCO contre Linux) ; l'acquisition (En général l'acquisition est l'action qui consiste à obtenir une information ou à acquérir un...) en octobre et novembre 2003 de Ximian (Ximian fut une entreprise américaine de logiciels libres. Elle a été racheté par Novell en 2003.) puis de SuSE par le géant américain Novell (Novell (NASDAQ : NOVL) est un éditeur de logiciel réputé pour son système...)[3].

Linux est aujourd'hui utilisé dans de nombreux domaines, des systèmes embarqués aux superordinateurs en passant par les serveurs avec notamment le très populaire LAMP (LAMP est un acronyme désignant un ensemble de logiciels libres permettant de construire des...). Sa part de marché sur les postes clients est faible, les diverses estimations étant comprises en général entre 0,3 % et plus de 3 % en fonction des méthodes de relevé et de calcul. Ce chiffre (Un chiffre est un symbole utilisé pour représenter les nombres.) est en réalité difficilement estimable, car d'une part, de nombreux navigateurs Web modifient leur identité par défaut (ou à la demande de l'utilisateur) afin de ne pas être gênés par les sites Web bloquant les navigateurs autres qu'" Internet Explorer tournant sur Microsoft (Microsoft Corporation (NASDAQ : MSFT) est une multinationale américaine de solutions...) Windows ", et d'autre part, il est fréquent qu'un utilisateur Linux configure son système de manière à ce qu'il ne communique pas ces informations, car elles pourraient permettre de faciliter la recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) de failles éventuelles par un pirate.

Principes et idéologie

Logiciel libre (Un logiciel libre est un logiciel dont l'utilisation, l'étude, la modification, la duplication...)

Logo copyleft (
Logo copyleft (Le copyleft, littéralement copie laissée ou "copie gauche" en anglais (opposé à copyright,...) (" gauche d'auteur ") : certains droits réservés

La principale originalité de Linux par rapport à d'autres systèmes d'exploitation concurrents comme Microsoft Windows, Mac OS, ou les autres UNIX propriétaires est d'être constitué d'un noyau libre et de logiciels libres.

Un logiciel (En informatique, un logiciel est un ensemble d'informations relatives à des traitements...) libre n'est pas nécessairement un logiciel gratuit, et inversement tout logiciel non-commercial n'est pas forcément libre. Ce ne sont pas non plus des logiciels libres de droits : c'est en vertu de leurs droits d'auteurs que les contributeurs d'un logiciel libre accordent les quatre libertés, qui sont d'utiliser le logiciel sans restriction, d'étudier le logiciel, de le modifier pour l'adapter à ses besoins et de le redistribuer sous certaines conditions précises.

Certaines licences sont basées sur le principe de copyleft, c'est-à-dire de réciprocité : une œuvre dérivée (La dérivée d'une fonction est le moyen de déterminer combien cette fonction varie quand la...) d'un logiciel sous copyleft doit à son tour être libre. C'est le cas de la licence libre la plus utilisée, à commencer par le noyau Linux lui-même : la licence GNU GPL écrite par Richard Stallman.

L'ouverture du code source (Le code source (ou les sources voire le source) est un ensemble d'instructions écrites dans un...), l'un des quatre critères correspondant à la notion de logiciel libre, a des avantages théorisés entre autres par Eric Raymond (Eric Steven Raymond (né le 4 décembre 1957 à Boston, Massachusetts, aux...) en matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) de correction rapide des bogues qui sont la plaie (Une plaie est une rupture de la barrière cutanée. Outre la lésion d'organes...) de l'informatique (L´informatique - contraction d´information et automatique - est le domaine...), et notamment la correction des failles de sécurité. C'est le refus du principe de sécurité par l'obscurité.

Interopérabilité (L’ interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un...)

Linux n'aurait pu se développer sans la présence de protocoles standardisés utilisés sur Internet (Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services...). Un bon nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de logiciels libres sont d'ailleurs des implémentations de référence, comme Apache.

Les partisans des logiciels libres sont donc des partisans constants de l'interopérabilité. Ils mettent en avant les formats ouverts, des formats de données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre, afin de ne pas dépendre d'un seul logiciel.

Citons dans cette optique (L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière, du rayonnement...) Mozilla Firefox (Mozilla Firefox est un navigateur Web gratuit, développé et distribué par la Mozilla...) qui tente de respecter scrupuleusement les recommandations émises par le World Wide Web Consortium (Le World Wide Web Consortium, abrégé par le sigle W3C, est un organisme de...), Jabber (Jabber (prononcer « djabeur » ou « jabère ») est un système standard et...) qui a donné naissance au standard XMPP reconnu par l'Internet Engineering Task Force (L'Internet Engineering Task Force, abrégée IETF, littéralement traduit de l'anglais en...) dans le domaine de la messagerie instantanée (La messagerie instantanée ou le clavardage (qc), également désignée par...) ou encore les suites OpenOffice (OpenOffice.org (parfois abrégé en OOo) désigne à la fois un logiciel libre de bureautique, une...).org et KOffice (KOffice est une suite bureautique libre développée par le projet KDE.) qui ont lancé le récent standard OpenDocument (OpenDocument est un format ouvert de données pour les applications bureautiques :...) dans le domaine de la bureautique (Le terme de bureautique désigne la mécanisation et l'automatisation du travail de bureau,...).

Dans d'autres domaines, il n'existe pas d'organisme ou d'accord de standardisation reconnu. Le marché est alors morcelé entre divers vendeurs qui ont chacun leur technologie (Le mot technologie possède deux acceptions de fait :) ou sous la domination d'un acteur (Un acteur est un artiste qui incarne un personnage dans un film, dans une pièce de théâtre, à...) économique prédominant qui ferme ses formats ou protocoles.

Le premier cas de figure prévaut dans la guerre des messageries instantanées et est réglé par des logiciels multiprotocoles comme Pidgin ou Kopete (Kopete est un logiciel libre client de messagerie instantanée multiprotocole permettant de se...). Les formats des suites Microsoft Office (Microsoft Office est une suite bureautique propriétaire. Elle est propriété de...) successives et le protocole Common Internet File System (Common Internet File System (CIFS), anciennement Server Message Block (SMB) est un protocole...) qui permet de partager fichiers et imprimantes entre différents ordinateurs d’un réseau (Un réseau informatique est un ensemble d'équipements reliés entre eux pour échanger des...) Microsoft Windows tombent dans la deuxième catégorie. Ces formats et protocoles sont souvent pas ou mal documentés. L'interopérabilité passe alors nécessairement par la rétro-ingénierie (La rétro-ingénierie (traduction littérale de l'anglais reverse engineering),...).

Cela peut nécessiter un travail titanesque, par ailleurs illégal aux États-Unis mais légal en Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...) (tant qu'on reste dans le cadre de l'interopérabilité) ; aujourd'hui, OpenOffice.org permet de lire la très grande majorité des fichiers aux différents formats .doc, et le logiciel Samba permet de participer aux réseaux Windows.

Plus problématiques du point (Graphie) de vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) des logiciels libres sont les formats et protocoles nécessaires à l'interopérabilité, mais verrouillés techniquement et/ou légalement : gestion des droits numériques (La gestion des droits numériques ou GDN (en anglais : Digital Rights Management - DRM) a...), brevets logiciels, Directive EUCD, Digital Millennium Copyright Act…

Unifix Linux 2.0 de la société allemande Unifix (et Linux-FT de Lasermoon) sont également certifiés POSIX.1 FIPS 151-2[4][5] (Federal Information Processing Standard[6]). Noyau 1.2.13[7]

Sur le site Debian, ils expliquent " les normes de POSIX ne sont pas gratuites et la certification POSIX.1 (et FIPS 151-2) est très chère "[8]

Communautés

De nombreuses associations, connues sous le nom de Linux Users Group, Groupe d'Utilisateurs Linux (LUG ou GUL), cherchent à promouvoir Linux et par extension, les logiciels libres, par le biais de rencontres où des démonstrations de Linux sont faites, des formations, et pour ceux qui le souhaitent des installations sur leur ordinateur.

De nombreuses communautés existent sur Internet afin d'aider les débutants comme les professionnels. Citons le site lea-linux et le site d'informations collaboratif Linuxfr (Linuxfr.org est un site francophone communautaire traitant de l'actualité informatique...).org. Nous pouvons aussi citer Linux-Québec qui aide (AIDES est une association française de lutte contre le VIH/Sida et les Hépatites virales,...) les utilisateurs québécois comme français dans leur apprentissage des bases de Linux grâce à un réseau IRC très actif.

Distributions

Composants d'une distribution Linux
Composants d'une distribution Linux
Ligne temporelle des distributions Linux
Ligne temporelle des distributions Linux

Les logiciels libres sont produits de manière collaborative, souvent indépendamment les uns des autres, et peuvent être librement redistribués. Il s'en suit une particularité du monde (Le mot monde peut désigner :) Linux : la séparation (D'une manière générale, le mot séparation désigne une action consistant à séparer quelque...) entre ceux qui produisent les logiciels et ceux qui les distribuent.

On appelle distribution Linux une solution prête à être installée par l'utilisateur final comprenant un noyau Linux, des programmes d'installation et d'administration de l'ordinateur, un mécanisme facilitant l'installation et la mise à jour (Une mise à jour, souvent abrégé en MAJ ou MàJ, est l'action qui consiste à...) des logiciels comme RPM ou APT ainsi qu'une sélection de logiciels produits par d'autres.

Une distribution peut par exemple choisir de se spécialiser (ou non) sur GNOME ou KDE. Elle est également responsable de la configuration par défaut du système (graphisme, simplicité…), du suivi de sécurité (installations de mise à jour) et plus généralement de l'intégration de l'ensemble.

La diversité des distributions permet de répondre à des besoins divers qu'elles soient à but commercial ou non ; orientée serveur, bureautique ou embarqué ; orientée grand-public ou public averti ; généraliste ou spécialisée pour un usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) spécifique (pare-feu, routeur (Un routeur est un élément intermédiaire dans un réseau informatique assurant le...) réseau, grappe de calcul…) ; ou encore certifiées sur un matériel donné.

Parmi les plus célèbres distributions, on peut citer la Slackware qui est la première distribution Linux apparue en 1992, toujours activement maintenue par Patrick J. Volkerding ; la Debian, éditée par une communauté de développeurs ; la Red Hat, éditée par l'entreprise américaine du même nom qui participe également au développement de Fedora Core ; ou encore la SuSE, à l'origine dérivée de Slackware avec ajout de certains sous-système issus de Redhat, aujourd'hui éditée par la société Novell.

De nombreuses autres distributions plus ou moins spécialisées existent, étant pour la plupart dérivées des projets sus-cités. Par exemple voici quelques distributions spécialisées " environnement de bureau " : Ubuntu, éditée par Canonical Ltd qui est dérivée de Debian ; Mepis également basée sur Debian ; Zenwalk dérivée de Slackware ; Mandriva, dérivée de Red Hat, aujourd'hui éditée par la société française de même nom et impliquée dans plusieurs projets libres. Il existe également des distributions dites LiveCD, dont la plus célèbre est Knoppix (Knoppix est une distribution GNU/Linux basée sur le système de paquets du système...), qui offrent la possibilité de démarrer un système d'exploitation Linux complet et d'accéder à de nombreux logiciels à partir du support (CD ou DVD) sans installation préalable sur le disque dur (Un disque dur est une mémoire de masse magnétique utilisée principalement dans les...), et sans altérer son contenu. Cette souplesse d'utilisation a fait qu'elles sont devenues un support très populaire de démonstration (En mathématiques, une démonstration permet d'établir une proposition à partir...) d’utilisation de Linux, et sont même utilisées comme outils de maintenance système.

Contrats OEM et détaxe Windows

Un des enjeux qui se posent pour les distributions Linux est de nouer des partenariats avec des fabricants d'ordinateurs afin qu'il devienne facile de trouver un ordinateur préinstallé sous Linux. Car même si certaines distributions affirment avoir rendu (Le rendu est un processus informatique calculant l'image 2D (équivalent d'une photographie)...) l'installation d'un système Linux aussi simple que celui de ses concurrents, le simple fait d'avoir à être au courant qu'une alternative (Alternatives (titre original : Destiny Three Times) est un roman de Fritz Leiber publié...) existe, d'être prêt à accepter des changements dans ses habitudes et d'avoir à installer soi-même le système constitue un désavantage indéniable par rapport à la situation (En géographie, la situation est un concept spatial permettant la localisation relative d'un...) privilégiée dont jouissent les fabricants d'ordinateurs pour Windows et Mac OS X, le premier par son omniprésence, le second car Apple (Apple, Inc. (Apple Computer, Inc. jusqu'en janvier 2007 ; apple signifie « pomme »...) est en même temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) le fabricant des Macintosh (Macintosh (prononcé /makintɔʃ/) ou Mac est une série de différentes...), prééquipés de cet OS.

À défaut, les usagers de Linux réclament de pouvoir être remboursés, lors de l'achat d'un ordinateur neuf, de la part du prix correspondant au système d'exploitation et logiciels qu'ils n'ont pas l'intention d'utiliser, comme la loi de certains pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d'étendue...) le permet[9]. Si la société Apple s'est montrée plusieurs fois coopérative face à de telles demandes, le remboursement de Microsoft Windows est en général long et difficile. Devant la difficulté d'obtenir ce remboursement basé sur le CLUF, dès 1998, les associations Linuxfrench et AFUL ainsi que Roberto Di Cosmo ont lancé en réaction une action pour la détaxe Windows[10]. Fin 2006, une pétition a été lancée contre les " racketiciels ", la DGCCRF a mené des rencontres, et l'UFC a déposé plusieurs plaintes pour vente liée.

En France, la jurisprudence adopte des positions contrastées. Ainsi, la juridiction de proximité de Rennes s’est prononcée le 06 juillet 2006 dans un sens favorable au consommateur (Juridiction de proximité de Rennes, 06 juillet 2006, RG n° 91-05-000291), tandis que celle de Luneville s’est prononcée en sens contraire le 05 juillet 2006 (Juridiction de proximité de Luneville, 05 juillet 2006, RG n° 91-05-000057).

Cette situation existe en Europe et en Amérique (L’Amérique est un continent séparé, à l'ouest, de l'Asie et...) du Nord (Le nord est un point cardinal, opposé au sud.), mais pas dans certains pays d'Amérique du Sud (Le sud est un point cardinal, opposé au nord.) où les distributions de Linux ont plus de parts de marché que Windows.

Part de marché

D'après l'entreprise spécialisée dans les études de marchés IDC, 24% des serveurs et 3% des PCs étaient vendus avec Linux en 2004. IDC prévoit que le marché total ( Total est la qualité de ce qui est complet, sans exception. D'un point de vue comptable, un...) des ordinateurs Linux sera de 35,7 milliards de dollars en 2008.[11] Il est à noter que ces chiffres de ventes ne comptabilisent évidemment pas les entreprises et les particuliers qui choisissent d'installer eux-même Linux après l'achat d'un matériel fourni (Les Foúrnoi Korséon (Grec: Φούρνοι...) sans Linux.

Une étude de XiTi réalisée sur l'année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) 2005 sur 19 000 sites Web professionnels donne 95.3% de part de marché à Windows (81.6% à Windows XP), 2.7% à Mac OS X et 0.6% à GNU/Linux. Une autre étude de XiTi, publiée en février 2007 dans des conditions semblables donne des résultats semblables[12]. La méthode utilisée consiste à faire des relevés sur les visites d'un nombre important de sites Web. Dans les champs identifiants le nagivateur, sont généralement présentes des informations sur le nom du navigateur, sa version, ainsi que son SE. Ceci ne veut pas dire que 0.6% des ordinateurs du monde sont équipés de GNU/Linux, mais que 0.6% des pages Web vues l'ont été, sans doute, par des ordinateurs dont le SE est une version de GNU/Linux. Cette approche, en plus de ce biais, présente un autre problème : il est tout a fait aisé de modifier la présentation de son navigateur, c'est-à-dire de modifier les paramètres identifiant (En informatique, on appelle identifiants (également appelé parfois en anglais login) les...) le navigateur. Pendant longtemps, avant le décollage (Le décollage est la phase transitoire pendant laquelle un aéronef passe de l'état...) remarqué du navigateur Firefox, il était sage de faire cela pour contourner certains filtres sur certains sites visant à repousser les navigateurs non MS Internet Explorer (Internet Explorer (officiellement Windows Internet Explorer depuis la version 7), parfois...). Cette pratique ne semble plus d'actualité en 2007 grâce à la percée de Firefox, à la prise de conscience des éditeurs de sites Web et à leurs efforts pour plus d'intéroperatibilité.

Il existe d'autres approches et d'autres sources. Le fabricant de cartes graphiques canadien ATI (ATi Technologies Inc. (NASDAQ : ATYT) devenu filiale par AMD est une compagnie...), largement minoritaire sur le marché Linux en raison du manque de support 3D de ses cartes sur ce système d'exploitation, estime que Linux représente 3% de ses ventes.

Les tableaux statistiques (La statistique est à la fois une science formelle, une méthode et une technique. Elle...) de w3schools donnent 2,2% de parts de marché pour linux en mars 2002 et 3,5% de parts de marché en février 2007, après un pic à 3,6% fin 2006, début 2007.[13].

Il est important de préciser s'il s'agit de la part de marché des postes client (Le mot client a plusieurs acceptations :) ou serveur.

Interfaces

La ligne de commande (Commande : terme utilisé dans de nombreux domaines, généralement il désigne un ordre ou un...)

L'invite de commande, très prisée par les experts
L'invite de commande, très prisée par les experts

De par la filiation avec UNIX, la ligne de commande est toujours disponible dans Linux.

Certaines distributions, notamment celles spécialisées dans les serveurs ou certaines tâches d'administration, utilisent uniquement la ligne de commande, en particulier pour sa faible consommation de ressource, due à l'absence d'interface (Une interface est une zone, réelle ou virtuelle qui sépare deux éléments. L’interface...) graphique.

Pendant longtemps, de nombreuses opérations de configuration nécessitaient son utilisation, ce qui n'est plus vrai avec les distributions récentes dédiées à l'utilisation familiale.

Les aides en ligne mentionnent cependant souvent la démarche à suivre en ligne de commande, même lorsqu'une configuration graphique est possible : cette méthode est plus universelle dans le monde Linux, et souvent plus facile à expliquer pour la personne qui aide, et son interlocuteur n'a qu'à copier-coller (Le copier-coller et le couper-coller sont des techniques informatiques faisant appel à la...) l'indication (Une indication (du latin indicare : indiquer) est un conseil ou une recommandation, écrit...).

Une interface graphique bien conçue permet de nos jours d'accomplir la grande majorité des tâches bien plus agréablement, mais ce n'est pas toujours le cas, particulièrement lorsque la tâche a un aspect répétitif.

La ligne de commande, qui tire sa puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière :) de sa possibilité de combiner à l'infini (Le mot « infini » (-e, -s ; du latin finitus,...) des sous-tâches automatiques, et qui permet presque naturellement d'automatiser la tâche ainsi accomplie, peut alors se révéler plus efficace que l'interface graphique.

Scientifiques, ingénieurs et développeurs comptent parmi ses plus fréquents utilisateurs.

Interface graphique et ligne de commande peuvent aussi se compléter l'une et l'autre : KDE est livré avec un terminal très ergonomique, et offre un mécanisme efficace (dcop) pour piloter et donc automatiser toutes ses applications graphiques depuis la ligne de commande.

Gestionnaires X window (Windows est une gamme de systèmes d'exploitation produite par Microsoft, principalement destinées...)

L'emploi du terme générique Linux est trompeur s'agissant de l'utilisation d'un ordinateur personnel. Il existe en réalité trois interfaces distinctes, aux caractéristiques bien différentes et formant (Dans l'intonation, les changements de fréquence fondamentale sont perçus comme des variations de...) chacune un tout autonome : l'approche traditionnelle centrée autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) d'un gestionnaire de fenêtres d'une part, l'environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) KDE et l'environnement GNOME d'autre part.

Environnement graphique traditionnel (WindowMaker) sous Linux avec un simple gestionnaire de fenêtres et une suite hétéroclite d'applications.
Environnement graphique traditionnel (WindowMaker) sous Linux avec un simple gestionnaire de fenêtres et une suite hétéroclite d'applications.

Traditionnellement l'interface d'un système d'exploitation basé sur le noyau Linux est une interface sobre voire spartiate, centrée autour d'un gestionnaire de fenêtres (il en existe de nombreux comme Window Maker ou IceWM) et d'une suite assez hétéroclite d'applications.

La fenêtre (En architecture et construction, une fenêtre est une baie, une ouverture dans un mur ou un pan...) xterm permettant une utilisation en ligne de commande n'est en général jamais loin, l'informaticien (On nommait dans les années 1960-1980 informaticien ou informaticienne une personne...) en appréciant ses puissantes possibilités d'utilisation qui proviennent de la filiation de Linux avec Unix.

L'inconvénient d'un tel système est le temps nécessaire à personnaliser un tel environnement, et surtout la non-standardisation des applications ainsi utilisées. Les applications que l'on peut voir sur la copie d'écran (Un moniteur est un périphérique de sortie usuel d'un ordinateur. C'est l'écran où s'affichent...) de droite (XMMS, RealPlayer, Mozilla (Mozilla est un nom utilisé en informatique avec beaucoup de significations différentes....) Firefox, xterm, gaim, konqueror) suivent chacune leurs propres conventions : aspect, comportements, raccourcis claviers différents ; les copier-coller et glisser-déposer (Le glisser-déposer (de l'anglais drag-and-drop, aussi appelé cliquer-glisser) est dans un...) sont aléatoires…

Si individuellement des applications comme vim (Vim est un éditeur de texte, c’est-à-dire un logiciel permettant la manipulation...) ou emacs peuvent effectivement avoir des aspects brillants, l'ensemble disparate de toutes ces applications en fait un système difficile à appréhender. Le temps consacré à apprendre une application et les réflexes ainsi acquis ne peuvent être appliqués aux autres applications, un avantage énorme qu'apporte la standardisation de comportement des interfaces comme l'avait montré le Macintosh. À titre d'exemple, le raccourci clavier (Un raccourci clavier est une combinaison de touches qui une fois enfoncée permet...) utilisé pour quitter une application peut être : Ctrl+Q, q, Esc, Ctrl-C+Ctrl-X, Ctrl-C, :qa!, bye, quit…

L'utilisation d'un tel environnement régresse nettement ces dernières années avec la maturité des alternatives présentées ci-dessous. Elle perdure néanmoins chez des utilisateurs qui se sont faits à un tel système, ou qui l'apprécient car il leur permet d'utiliser un Linux récent même sur des ordinateurs anciens.

Les environnements de bureau

L'environnement KDE avec le navigateur Konqueror et le lecteur multimedia Amarok
L'environnement KDE avec le navigateur Konqueror (Konqueror est un navigateur web et un gestionnaire de fichiers libre de l'environnement de bureau...) et le lecteur multimedia Amarok (Amarok est un lecteur audio libre pour les systèmes basés sur Unix et X11. Il s'appuie sur les...)
L'environnement GNOME avec le lecteur multimédia Totem et le lecteur PDF Evince
L'environnement GNOME avec le lecteur multimédia (Un lecteur multimédia est un périphérique ou une application qui permet de restituer...) Totem et le lecteur PDF Evince (Evince est un logiciel libre de visualisation des documents Portable Document Format (PDF) et...)
L'environnement XFCE avec son panneau de configuration
L'environnement XFCE (Xfce est un environnement de bureau utile et léger utilisant la boîte à outils GTK+...) avec son panneau de configuration (Dans le monde informatique, le panneau de configuration est une interface permettant de visualiser...)

L'état des lieux du précédent chapitre est décrit dans un manifeste[14] daté de 1996 ayant poussé Matthias Ettrich à fonder en réaction le projet KDE, puis Miguel de Icaza à fonder le projet GNOME l'année suivante, qui s'inspirent de Mac OS et de Windows sur le plan de l'ergonomie logicielle et de la standardisation des comportements.

Ces deux projets sont devenus les fédérateurs de Linux sur le poste de travail.

Chacun offre en effet :

  • aux programmeurs, un environnement de programmation (La programmation dans le domaine informatique est l'ensemble des activités qui permettent...) très productif ainsi que des recommandations d'interfaces (en anglais : guidelines) permettant de produire plus vite des applications plus simples à utiliser ;
  • aux traducteurs, une infrastructure. Ces deux environnements et leur myriade de logiciels sont traduits en plusieurs dizaines de langues[15] ;
  • aux artistes, des espaces de travail[16] pour exercer leurs talents ;
  • aux spécialistes d'ergonomie, la possibilité de le rendre plus simple et cohérent[17] ;
  • aux applications externes, un environnement de référence dans lequel s'intégrer[18] ;
  • et par conséquent, à l'utilisateur, un environnement complet, intégré et homogène ainsi qu'une suite d'applications essentielles : explorateur de fichiers, navigateur Web (Un navigateur Web est un logiciel conçu pour consulter le World Wide Web. Techniquement, c'est...), lecteur multimédia (Le mot multimédia est apparu vers la fin des années 1980, lorsque les CD-ROM se sont...), client email, carnet (Le Croatian Academic and Research Network ou CARNet est l'organisme responsable du réseau...) d'adresses, lecteur PDF, gestionnaire d'images.

Ces deux environnements de bureau ont atteint récemment une maturité certaine, citons l'année 2003 pour KDE[19], un peu plus tard pour GNOME. Très actifs, ces deux projets ont néanmoins l'intention de s'améliorer nettement pour leurs prochaines versions majeures ; les efforts dans ce sens sont concentrés au sein des projets Appeal[20] pour KDE, et ToPaZ[21] pour GNOME.

Techniquement, ils reposent tous deux sur de nombreuses technologies communes, au premier rang ( Mathématiques En algèbre linéaire, le rang d'une famille de vecteurs est la dimension du...) desquelles le système de fenêtrage X11. Pour éviter de dupliquer certains efforts, une zone informelle de collaboration entre ces projets du nom de Freedesktop (Freedesktop.org est une zone informelle de collaboration entre différents projets de logiciels...) a été mise en place.

C'est dans l'approche de l'ergonomie (celle-ci étant relative au type d'utilisateur) et dans la conception du rôle d'un environnement du bureau qu'ils diffèrent : l'environnement KDE pousse (Pousse est le nom donné à une course automobile illégale à la Réunion.) loin la volonté d'intégration entre les applications, possède de très nombreuses fonctionnalités avancées et joue (La joue est la partie du visage qui recouvre la cavité buccale, fermée par les...) la carte de la configuration tout en veillant à avoir des bons choix par défaut ; GNOME se veut plus épuré et se consacre sur les tâches essentielles (reprenant la philosophie making things just work). Chacun plaît, par conséquent, à un public différent.

Notons également la montée en puissance d'un troisième environnement de bureau, appelé XFCE, qui vise a fournir un environnement complet basé sur GNOME, tout en restant plus léger que ce dernier ou KDE.

Offre en logiciels

La qualité d'un système d'exploitation se mesure principalement pour l'utilisateur aux applications qu'il peut utiliser. La communauté Linux a produit un grand nombre de logiciels utilisables dans de nombreux domaines (Les exemples de logiciels ne sont donnés qu'à titre indicatif) : la bureautique avec OpenOffice.org, Internet avec Mozilla Firefox, Opera, IceWeasel, Gnuzilla (GNUzilla est la version GNU de la suite Mozilla. Cette suite internet libre est distribuée par la...), Mozilla Thunderbird (Mozilla Thunderbird (moˈzɪla ˈθʌndəbɜːrd) est un...), Gaim ou BitTorrent (BitTorrent est un protocole de transfert de données poste à poste (P2P) à travers un réseau...), le multimédia avec Xine, MPlayer (MPlayer est un lecteur multimédia libre et open source distribué sous la licence publique...), VLC media player (VLC media player (VLC) (à l'origine VideoLAN Client) est un lecteur multimédia libre issu...), XMMS ou Amarok, le graphisme, avec The GIMP (GIMP (prononcez /gimp/), signifiant GNU Image Manipulation Program, littéralement « programme...), Inkscape (Inkscape est un logiciel libre de dessin vectoriel sous licence GNU/GPL. Il a pour but de devenir...) ou Scribus (Scribus est un logiciel de PAO libre, distribué sous licence GNU GPL. S'il est encore...).

Certains logiciels propriétaires importants ont également une version Linux. C'est le cas de Macromedia (Macromedia (NASDAQ : MACR) était une entreprise d'informatique américaine produisant...) Flash Player, Acrobat Reader, NeroLinux ou Skype (Skype est un logiciel propriétaire qui permet aux utilisateurs de passer des appels...) par exemple.

La notion de portabilité (Selon le contexte, le mot portabilité peut avoir plusieurs significations :) désigne la capacité d'un programme à être utilisé sous différents systèmes d'exploitation ou architectures (Architectures est une série documentaire proposée par Frédéric Campain et Richard Copans,...).

Enfin notons qu'il est possible d'utiliser des logiciels faits pour Microsoft Windows sur un poste Linux grâce à une implémentation (Le mot implantation peut avoir plusieurs significations :) de l'API Windows sous Linux comme WINE. Des offres commerciales basées sur WINE comme CrossOver Office (CrossOver (CrossOver Office jusqu'à la version 6.0) est un programme commercial (payant) et...) permettent d'utiliser presque sans problèmes des logiciels tels Microsoft Office et Adobe Photoshop (Photoshop est un logiciel de retouche, de traitement et de dessin assisté par ordinateur...) issus du monde Windows.

Jeux vidéo (La vidéo regroupe l'ensemble des techniques, technologie, permettant l'enregistrement ainsi que la...)

Tux Racer
Tux Racer
SuperTux
SuperTux

Bien qu'il existe de nombreux jeux libres disponibles sous Linux (voir notamment Liste de jeux sous GNU/Linux), l'offre n'a encore rien à voir en terme de qualité et de quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire,...) avec celle des jeux commerciaux, qui dans la très grande majorité des cas, ne sont compatibles qu'avec Windows, et parfois Mac OS.

Il existe plusieurs implémentations de l'API Windows sous Linux, spécialement pour les jeux, cela permet de faire fonctionner de nombreux jeux conçus pour Windows, dans les environnements Cedega (Cedega (auparavant appelé WineX) est un logiciel propriétaire et commercial développé par la...) et WINE. Un autre recours des linuxiens consiste tout simplement à utiliser parallèlement Windows sur le même ordinateur grâce au multiboot (Terme pour désigner la possibilité de démarrer plusieurs systèmes d’exploitation sur un...).

Programmes shell

Les programmes les plus connus en mode texte (En informatique, le mode texte, par opposition au mode graphique, est un type d'affichage sur...) accessibles depuis la ligne de commande comprennent vim, emacs, sed, apt... Une certaine partie d'entre eux peut aussi s'utiliser par l'intermédiaire d'une interface graphique.

Par ailleurs, les programmes fonctionnant en mode console sont relativement nombreux. Les raisons sont multiples:

  • Historique (à l'origine, GNU/Linux ne fonctionnait qu'en mode console).
  • Efficacité (les programmes fonctionnant en console demandent bien moins de ressources).
  • Rapidité (ouvrir une console pour y taper une commande est souvent bien moins long que de passer (Le genre Passer a été créé par le zoologiste français Mathurin Jacques...) par les divers menus d'un Gestionnaire de fenêtres, ou d'un Environnement graphique)
  • Meilleur contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de...).
  • etc.

L'utilisation de ces programmes peut s'avérer difficile pour une personne n'étant pas habituée à travailler en mode texte, des personnes venant de Windows par exemple. D'un autre côté, ils sont relativement prisés par les utilisateurs avancés des systèmes de type Unix.

Bibliothèques libres

Les logiciels qui utilisent une bibliothèque libre peuvent fonctionner sur Linux et sur toutes les platesformes où la bibliothèque est implantée. Ces bibliothèques peuvent ajouter une surcouche graphique sur des applications texte déjà existantes comme c'est le cas de Vim, mais elles servent (Servent est la contraction du mot serveur et client.) surtout à développer des logiciels accessibles aux non-informaticiens et disposant des fonctionnalités autorisées par les interfaces graphiques, comme le glisser-déposer, les manipulations à la souris (Le terme souris est un nom vernaculaire ambigu qui peut désigner, pour les francophones, avant...), etc.

D'autres applications comme Blender (Blender, aussi appelé blender3D, est un logiciel libre et gratuit d'animation, de...) ou Google Earth (Google Earth est un logiciel, propriété de la société Google, permettant une...) sont un cas à part car ils utilisent la bibliothèque OpenGL (OpenGL (Open Graphics Library) est une spécification qui définit une API multiplate-forme...) destinée à la base à l'implémentation ainsi qu'à la gestion de programmes utilisant la 3D (mais aussi la 2D).

Émulation

Support matériel

Le support matériel est l'une des critiques principales de Linux. En effet, tous les matériels pour micro-ordinateurs ne sont pas compatibles avec Linux et les pilotes compatibles avec Linux ne sont pas toujours disponibles. Certains fabricants fournissent systématiquement des pilotes pour Microsoft Windows et Mac OS X, alors que sur Linux la communauté est souvent obligée de les développer elle-même.

La première raison de cette situation est le faible impact de Linux chez les particuliers, ce qui n'incite pas les fabricants à investir dans le développement de pilotes pour cet environnement. La seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) raison est le refus de certaines distributions (Fedora, par exemple) d'embarquer des pilotes sous licences propriétaires, même quand ceux-ci existent, ce qui oblige l'utilisateur à les trouver et à les installer manuellement. Enfin, l'absence d'une API fixe dans le noyau Linux oblige les fabricants à refaire ou adapter les pilotes à chaque version du noyau.

Les utilisateurs qui travaillent sur plusieurs plateformes et qui ont besoin (Les besoins se situent au niveau de l'interaction entre l'individu et l'environnement. Il est...) de ces pilotes peuvent trouver des versions développées par de tierces parties, mais de tels pilotes ne supportent généralement qu'un ensemble rudimentaire de fonctions, et n'apparaissent qu'après la sortie du matériel, avec un certain temps de latence. Il existe cependant des mécanismes pour faire fonctionner certains pilotes développés pour d'autres systèmes d'exploitation (comme NdisWrapper).

Les webcams sont, par exemple, particulièrement concernées par cette absence de pilotes, mais de nombreux autres composants nécessitent de vérifier la disponibilité de pilotes avant l'achat, s'ils sont destinés à une utilisation sous Linux.

Utilisation

Serveur

De nombreux serveurs de la Wikimedia Foundation fonctionnent sous LAMP (Linux-Apache-MySQL-PHP)
De nombreux serveurs de la Wikimedia Foundation fonctionnent sous LAMP (Linux-Apache-MySQL-PHP)

En raison de la parenté de Linux avec UNIX, Linux s'est imposé sur le marché des serveurs informatiques très rapidement. Un point crucial a été la possibilité d'utiliser un système d'exploitation de type UNIX sur du matériel compatible PC, beaucoup moins cher que les solutions à base d'UNIX propriétaire et de matériel spécifique. De nombreux logiciels serveurs très demandés et très utilisés (serveur web, base de données, Groupware (Un groupware est un système logiciel qui permet à un groupe de personnes de partager des...), serveur de messagerie électronique…) sont disponibles gratuitement, en général sans aucune limitation, et fiables, la part de marché de Linux dans ce domaine a en conséquence crû rapidement.

Linux ayant une réputation de stabilité et d'efficacité dans la maintenance, il remplit les exigences posées à tout système d'exploitation pour serveurs. De plus, la modularité d'un système basé sur le noyau Linux permet l'exploitation de serveurs dédiés à une tâche particulière. Le portage du noyau Linux sur de nombreux composants hardwares fait que Linux est aujourd'hui utilisable sur toutes les architectures utilisées dans ce domaine. Le matériel utilisable est en conséquence considérable. Les derniers IBM eServer p5 et IBM eServer i5 sont par exemple supportés par IBM avec un système d'exploitation Linux et permettent d'y exécuter plusieurs systèmes Linux en parallèle.

La part de marché des serveurs Linux s'établit en 2004 à environ 10 % avec une forte croissance annuelle de 50 % [Information de l'article allemand ; sources à trouver]. Il est utilisé dans à peu près tous les domaines. Un des exemples les plus connus est résumé par l'acronyme LAMP, où Linux propulse un serveur web Apache associé à la base de données MySQL et au langage de programmation (Un langage de programmation est un langage informatique, permettant à un être humain...) PHP (PHP (sigle de PHP: Hypertext Preprocessor), est un langage de scripts libre principalement...) (alternativement : Perl ou Python). Linux est également souvent utilisé comme serveur de fichiers, le plus souvent dans les réseaux Windows grâce au serveur Samba, moins souvent sous NFS ou Appleshare.

Sécurité réseau

Linux, qui jouit d'une bonne réputation en matière de sécurité et de performance (passage à l'échelle) est très utilisé dans le domaine des réseaux informatiques, par exemple comme passerelle, comme routeur ou comme pare-feu.

Ordinateur central

La disponibilité du code source, et la possibilité qui en découle d'adapter le système à une tâche précise, a permis à Linux de faire son entrée dans les centres de calculs. Sur ce marché des ordinateurs centraux, gros ordinateurs ultra-fiables optimisés pour le traitement massif de données, omniprésents dans les banques, les sociétés d'assurances et les grandes entreprises, Linux fait de plus en plus concurrence aux systèmes Unix propriétaires qui étaient autrefois la norme (Une norme, du latin norma (« équerre, règle ») désigne un...).

Grappes de serveurs

Linux a été très tôt utilisé dans le domaine des grappes de serveurs (en anglais : clusters) , par exemple par le moteur de recherche (Un moteur de recherche est une application permettant de retrouver des ressources (pages Web,...) Google (Google, Inc. est une société fondée le 7 septembre 1998 dans la Silicon Valley en Californie par...) dès le milieu des années 1990. Dans cette configuration, associée à la notion de grille ( Un grille-pain est un petit appareil électroménager. Une grille écran est un élément du...) de calcul, de simples ordinateurs tournant sous une distribution spécialisée de Linux travaillent indépendamment au sein d'un grand réseau d'ordinateurs.

Superordinateurs

Les superordinateurs sont conçus pour atteindre les plus hautes performances possibles avec les technologies connues, en particulier en terme de vitesse (On distingue :) de calcul. En novembre 2006, selon TOP500[22] Linux fait tourner 74% des cinq cents plus puissants ordinateurs du monde (contre 20% pour UNIX) dont les plus puissants, les deux serveurs Blue Gene d'IBM (40 960 et 131 072 processeurs).

Embarqué

Sharp Zaurus SL-5500 avec l'interface graphique OPIE et le logiciel OpenZaurus basé sur Linux
Sharp Zaurus SL-5500 avec l'interface graphique OPIE et le logiciel OpenZaurus (Le projet OpenZaurus est une image système alternative pour l'assistant personnel numérique (PDA,...) basé sur Linux

Linux se trouve aussi au cœur de nombreux appareils informatiques ou d'électronique grand public, et parfois sans que l'usager le sache. Il s'agit notamment d'équipement réseau et de petits appareils numériques destinés à la consommation de masse (Le terme masse est utilisé pour désigner deux grandeurs attachées à un...), équipés en général d'un processeur (Le processeur, ou CPU (de l'anglais Central Processing Unit, « Unité centrale de...) spécialisé économe en énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...) et d'une mémoire flash (La mémoire flash est une mémoire de masse à semi-conducteurs ré-inscriptible,...).

Le succès de Linux dans ce domaine tient, ici comme ailleurs, à ce que les fabricants apprécient de pouvoir d'une part adapter le logiciel à leurs besoins (consommation, interface, fonctions annexes, etc.), d'autre part de bénéficier de l'expérience et du travail d'une communauté active. Linux est aussi apprécié dans ce domaine pour sa fiabilité (Un système est fiable lorsque la probabilité de remplir sa mission sur une durée...), sa résistance aux attaques des pirates informatiques sur les réseaux et bien sûr sa gratuité.

Des forums de coopération spécialisés aident les fabricants de ces produits en mettant à disposition instructions, programmes et exemples de codes, et en s'efforçant de standardiser les interfaces de programmations de Linux dans l'embarqué. L'OSDL a lancé le 17 octobre 2005 la Mobile Linux Initiative pour accélérer la progression de Linux dans ce domaine.

  • Réseaux et communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique, interpersonnelle,...)

Linux fait tourner la Freebox (La Freebox est un appareil électronique fourni par le fournisseur d'accès à Internet...), modem triway du FAI Free, la Livebox (La Livebox est un appareil électronique fourni par le Fournisseur d'accès à Internet Orange...), modem triway du FAI Orange, la NeufBox et l'EasyNeuf de Neuf Cegetel (Neuf Cegetel est un groupe français de télécommunications présidé par Jacques Veyrat. Il...), mais aussi plusieurs routeurs dont certains modèles de Linksys (Linksys est une société fondée en 1988 commercialisant des routeurs avec et sans fil ansi que...).

  • Téléphones et assistants personnels

Linux se retrouve également sur une gamme de téléphones portables de Motorola (www.motorola.com/fr), sur l'assistant personnel (Un assistant numérique personnel est un appareil numérique portable, souvent appelé...) Sharp Zaurus et les tablettes Internet Nokia (Nokia est une entreprise de télécommunications finlandaise. Elle est le plus grand constructeur...) 770 et Nokia N800. Dans le domaine des assistants de navigation (La navigation est la science et l'ensemble des techniques qui permettent de :) personnels, les systèmes GPS autonomes de TomTom (TomTom est un éditeur de logiciels de planification d'itinéraires et un fabricant de...) sont conçus à partir d'une plateforme Linux.

  • Multimédia

Linux est utilisé dans des lecteurs de salon DivX (DivX est une marque déposée correspondant originellement à un codec vidéo...), sur des baladeurs audio comme ceux de SanDisk et sur les baladeurs multimédias d'Archos (Archos est une société française créée en 1988 par Henri Crohas (Archos est une anagramme de...).

Linux et la sécurité

Les raisons pour lesquelles Linux est réputé avoir une bonne sécurité informatique sont diverses et dépendent également du domaine d'utilisation.

Ainsi, sur le poste de travail, Linux bénéficie d'une stricte séparation des privilèges, ce qui dans la pratique n'est souvent pas utilisé avec des systèmes concurrents. Une des conséquences est qu'un ver (Les vers constituent un groupe très hétérogène d'animaux invertébrés...) ou virus informatique (Un virus informatique est un logiciel malveillant conçu pour se propager à d'autres...) ne peut accéder qu'à une partie des ressources et fonctionnalités d'un système Linux, mais ni aux données importantes du système, ni aux données d'éventuels autres utilisateurs.

Par comparaison avec d'autres systèmes grand-public, Linux, et avant lui Unix, s'est propagé d'abord parmi des gens possédant un solide bagage technique et sensibles aux problèmes de sécurité informatique. Le développement de Linux s'est, par conséquent, déroulé dans un contexte (Le contexte d'un évènement inclut les circonstances et conditions qui l'entourent; le...) où la sécurité était une question critique, comme en témoigne le nombre de logiciels de qualité dans ce domaine qui sont libres et originaires du monde Linux/Unix[23].

Dans le domaine des serveurs, le degré (Le mot degré a plusieurs significations, il est notamment employé dans les domaines...) de sécurité dépend, par comparaison, avant tout du degré d'expérience qu'a l'administrateur système. Là, Linux marque des points grâce à sa liberté d'utilisation, qui permet sans risque et sans surcoût de tester abondamment divers scénarios sur d'autres ordinateurs, et d'y acquérir ainsi une expérience utile.

Il existe une série de distributions spécifiquement axées sur la sécurité, et des initiatives telles que SELinux de la National Security Agency pour atteindre des niveaux de protection toujours plus hauts. Mais aussi, une série de distribution axée sur l'anti-sécurité, comme Damn Vulnerable Linux (Damn Vulnerable Linux (DVL) est une distribution GNU/linux conçue principalement pour la...), pour sensibiliser les experts et les aspirants, aux problématiques de sécurité sur ce système d'exploitation.

Un autre argument avancé est la variété des plates-formes matérielles supportées, ainsi que les solutions logicielles. Une faille de sécurité touchant le plus populaire client email ne touchera qu'une fraction des linuxiens ; par contraste, une faille touchant Outlook Express (Express est un langage informatique servant à spécificier formellement des données....) peut toucher (Le toucher, aussi appelé tact ou taction, est l'un des cinq sens de l'homme ou de l'animal,...) d'un coup une proportion énorme des utilisateurs de Windows. Cette thèse (Une thèse (du nom grec thesis, se traduisant par « action de poser ») est...) est développée (En géométrie, la développée d'une courbe plane est le lieu de ses centres de...) dans un rapport écrit par des sommités du domaine comme Bruce Schneier pour le compte de la CCIA et reprise par la société Gartner dans un document (Dans son acception courante un document est généralement défini comme le support physique d'une...)[24]. Une partie est traduisible ainsi :

" La plupart des ordinateurs tournent sous Microsoft™, et, par conséquent, la plupart des ordinateurs du monde sont vulnérables aux mêmes virus (Un virus est une entité biologique qui nécessite une cellule hôte, dont il utilise...) et aux mêmes vers au même moment. Le seul moyen d'éviter cela est d'éviter la monoculture logicielle dans le domaine des systèmes d'exploitation pour les mêmes raisons raisonnables et évidentes pour lesquelles on évite la monoculture en matière d'agriculture. Microsoft exacerbe ce problème via une panoplie de pratiques visant à verrouiller ses utilisateurs à sa plate-forme. L'impact sur la sécurité de ce verrouillage est réel et représente une menace pour la société. "

Enfin, le fait que Linux et nombre de logiciels tournant sous Linux soient des logiciels libres permet que son code source soit étudié d'un œil critique par quiconque désirant le faire, que ce soit pour effectuer des adaptations, dans un cadre éducatif, pour répondre aux intérêts privés d'une entreprise/institution ou par simple intérêt personnel. En relation avec cela, on entend souvent l'argument que les failles de sécurité sont corrigées plus rapidement, affirmation approuvée et réfutée par diverses études, en fonction généralement de leur source de financement. Enfin, la liberté des logiciels rend inutile le recours au piratage informatique, aux cracks ou autres sites warez très populaires parmi les adeptes des autres systèmes d'exploitation, et qui constituent un vecteur (En mathématiques, un vecteur est un élément d'un espace vectoriel, ce qui permet...) d'infection des ordinateurs.

Reste que Linux n'est pas totalement insensible aux problèmes de sécurité, comme l'a montré le ver Slapper en septembre 2002, premier du genre à toucher un nombre notable d'ordinateurs sous Linux, avant tout des serveurs web tournant sous Apache (6000 à l'apogée (Un apogée (du grec apogeios : loin de la terre ; apo : loin + gê :...) du ver[25]).

Gestion numérique (Une information numérique (en anglais « digital ») est une information...) des droits

La gestion numérique des droits (DRM) concerne le domaine du multimédia, et notamment la musique et les vidéos qui peuvent être achetées sur Internet. Certaines œuvres sont protégées par des verrous numériques, visant à contrôler l'utilisation de l'œuvre, par exemple en limitant le nombre d'écoutes ou de copies possibles. Ces DRM nécessitent l'emploi d'une technologie particulière, qui est la propriété exclusive du fabricant et vendeur desdits DRM, ce qui explique que la lecture d'une œuvre protégée se trouve liée à l'utilisation d'un programme spécifique. Les deux plus grand fabricants de systèmes de gestion des droits digitaux, Microsoft et Apple, conditionnent l'usage des œuvres protégées par leurs systèmes à l'utilisation respective de Windows Media Player (Le Lecteur Windows Media (en anglais, Windows Media Player) est un lecteur multimédia...), et de iTunes. Ces sociétés vendant leur propre système d'exploitation, elles ne souhaitent pas proposer de version de leurs programmes pour Linux. Ainsi, il n'est souvent pas possible pour les utilisateurs de Linux d'acheter en ligne de la musique sur un site de téléchargement (En informatique, le téléchargement (en anglais download) est l’opération de transmission...) payant, ou d'écouter de la musique déjà achetée et téléchargée.

Il existe aussi des DRM sur les CD audio, mais ceux-ci sont beaucoup moins standardisés et moins courants. La plupart sont conçus pour fonctionner avec les systèmes d'exploitation de Microsoft et sont donc susceptibles d'être totalement inefficace pour un utilisateur de Linux.

Il ne s'agit pas de limitations techniques, puisque des systèmes de gestion libres existent [26]. Voir aussi Linus Torvalds, selon lequel Linux et la gestion des droits ne sont pas incompatibles.[27]

Critiques

Brad Spengler développeur (En informatique, un développeur (ou programmeur) est un informaticien qui réalise des...) chez grsecurity accuse Linux de parfois centrer ses efforts sur les fonctionnalités aux détriments de la sécurité. Il prétend que Linus Torvalds lui aurait dit ne pas être intéressé par l'ajout d'options de sécurité utiles pour éviter des débordements de tampon, car cela ralentirait le chargement (Le mot chargement peut désigner l'action de charger ou son résultat :) des applications.

Il reproche l'absence d'une personne chargée officiellement de la sécurité, avec qui il serait possible de communiquer en privé en toute sécurité. À la place la seule solution est d'envoyer un e-mail sur une liste de diffusion relative aux questions de sécurité où les failles découvertes sont parfois utilisées à des fins malicieuses avant qu'une mise à jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) de sécurité ne soit diffusée, alors que les usagers de Linux ne sont pas au courant de l'existence de cette faille.[28].

Enfin il remet en cause l'implantation (Le mot implantation peut avoir plusieurs significations :) du système LSM depuis la version 2.6 du noyau qui aurait été implanté par laxisme et qui faciliterait l'insertion de rootkits invisibles au sein du système en les faisant passer pour des modules de sécurité.[29] D'autres développeurs du noyau reprochent à ce système de consommer des ressources non négligeables et de permettre le détournement de la licence GPL du noyau en y implémentant des composantes propriétaires.

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