Jean Hamburger | |
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Naissance | 15 juillet 1909 Paris (France) |
Décès | 1er février 1992 Paris (France) |
Nationalité |
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Champs | Néphrologie, immunologie |
Institution | Hôpital Necker, INSERM |
Diplômé | Faculté des sciences de Paris |
Célèbre pour | Première greffe de rein en France |
Distinctions | Prix mondial Cino Del Duca Membre de l'Académie française |
Jean Hamburger était également essayiste | |
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Jean Hamburger, né le 15 juillet 1909 et mort le 1er février 1992 à Paris, est un médecin et essayiste français.
Après des études secondaires au lycée Carnot, il fait des études universitaires à la Faculté des sciences et à la Faculté de médecine de Paris. Il est l'élève du professeur Louis Pasteur Vallery-Radot. Il est interne (1931), chef de clinique (1936), médecin des hôpitaux (1945), professeur agrégé (1946), médecin-chef à l'hôpital Necker (1949-1982), professeur de clinique néphrologique à la Faculté de médecine de Paris (hôpital Necker), de 1958 à 1982, directeur du groupe de recherche en néphrologie de l'Association Claude Bernard et de l'Institut national d'hygiène (1951-1964), puis de l'unité de recherche Inserm U25 (sur le rein et l'immunologie des greffes) en 1964-1982, président de la Commission scientifique spéciale 5 de l'Inserm (métabolisme inorganique, physiologie et pathologie rénales et ostéo-articulaires) en 1964-1967 et 1968-1974, président de la Société internationale de néphrologie en 1960-1963, puis de la Société internationale de transplantation en 1968-1970.
Il décide, avec Louis Michon, Oeconomos et Vaysse, la première transplantation rénale en France, en 1952, sur le jeune Marius Renard, opération qui a un retentissement exceptionnel à l'époque. Il définit les méthodes et les règles de ce type de transplantation avec l'aide de René Kuss.
Il est le créateur du concept de réanimation médicale en 1953 et de la discipline qu’il a proposé de nommer néphrologie, c'est-à-dire l'étude du rein normal et des maladies du rein. Il réalise le premier rein artificiel français en 1955 et presente la dialyse du rein. Il obtient un premier succès prolongé en 1953, mais c'est Joseph Murray et Donnall Thomas qui ont le premier succès définitif en 1954 avec de vrais jumeaux. Hamburger s'oriente vers cette approche entre faux jumeaux en 1959, et entre non-jumeaux en 1962 avec l'utilisation des immunosuppresseurs développés par Murray. Il est l'auteur de recherches fondamentales sur l’immunologie des maladies rénales, l’immunologie des greffes et les maladies auto-immunes.
Membre du réseau de résistance du Musée de l'Homme, fondateur et vice-président de la Fondation pour la recherche médicale, membre des Conseils de l'ordre de la Légion d'honneur et des Arts et Lettres, président du Conseil d'administration et du Conseil scientifique du Palais de la découverte, il devient membre en 1974 de l'Académie des sciences et, en 1975, de l'Académie nationale de médecine ainsi que de plusieurs académies étrangères, dont le Royal College of physicians. Il est fait docteur honoris causa des universités d'Athènes, Buenos Aires, Édimbourg, Genève et Lund. Le 18 avril 1985, le même jour que Michel Mohrt, il est élu membre de l'Académie française au 4e fauteuil succèdant à Pierre Emmanuel.
Jean Hamburger s'est marié en premières noces avec la pianiste Annette Haas. De cette union sont nés trois enfants, dont le chanteur-auteur-compositeur Michel Berger, époux de la chanteuse France Gall. Il s'est marié en secondes noces avec Catherine Descamps. Il est inhumé au cimetière de Montmartre.