Claude Bernard - Définition

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Introduction

Claude Bernard

Naissance 12 juillet 1813
Saint-Julien (Rhône)
Décès 10 février 1878 (à 64 ans)
Paris
Nationalité France  France
Profession(s) médecin et physiologiste
Autres activités philosophie de la biologie
Compléments
Précurseur de la médecine expérimentale

Claude Bernard, né le 12 juillet 1813 à Saint-Julien (Rhône) et mort le 10 février 1878 à Paris, est un médecin et physiologiste français.

Considéré comme le fondateur de la médecine expérimentale, il est connu pour l’étude du syndrome de Claude Bernard-Horner. On lui doit les importantes notions biologiques de milieu intérieur et d’homéostasie.

Biographie

Claude Bernard naquit en 1813 dans le petit village de Saint-Julien en Beaujolais. Son père était vigneron. Le curé du village, puis les prêtres du collège Notre-Dame de Mongré de Villefranche-sur-Saône apprirent au jeune Claude Bernard les rudiments du latin et des humanités classiques dont l’étude s’acheva au collège de Thoissey.

À 19 ans, il arriva à Lyon et il se plaça comme préparateur chez un pharmacien. Après des études en pharmacie, il tenta une carrière de dramaturge, mais se réorienta vers des études de médecine. Il fut diplômé en 1843 mais échoua à l’agrégation l’année suivante. Il a été professeur au Collège de France, à la Sorbonne et enfin au Muséum national d'histoire naturelle. Il a été un grand ami de Balzac qui admirait ses travaux et qui les suivait avec attention. Il se considérait comme agnostique. Il a consacré sa carrière à la physiologie.

Titres et distinctions

Il a été élevé au rang de sénateur en 1865, élu à l’Académie française en 1868 et a reçu la Médaille Copley en 1876. Il était membre étranger de la Royal Society depuis 1864.

  • Professeur au Collège de France
  • Professeur à la Sorbonne
  • Professeur au Muséum national d'histoire naturelle.
  • Sénateur (1865)
  • Membre de l’Académie française (1868)
  • Médaille Copley (1876)
  • Membre étranger de la Royal Society (1864)

L’Université de Lyon I a choisi de porter son nom ainsi qu’une cité scolaire à Paris 16e, un lycée-collège à Villefranche-sur-Saône, un collège à Rouen et deux écoles (à Paris et Casablanca). Les facultés de médecine de Lyon Grange Blanche, Lyon RTH Laënnec et Lyon Nord forment désormais une seule et même faculté: Lyon Est Claude Bernard. Il existe un musée "Claude Bernard" à Chatenay, Saint-Julien-en-Beaujolais.

Médecine

Il découvrit le rôle de la sécrétion pancréatique dans la digestion des graisses (1848), le rôle du foie dans la sécrétion interne du glucose dans le sang (1848), l’induction du diabète par piqûre au niveau du plancher du 4e ventricule (1849), l’augmentation de la température cutanée après section du nerf sympathique cervical (1851), la libération de sucre par le foie lavé après excision (1855) et l’isolation du glycogène (1857), la spécificité du curare dans la paralysie de jonction neuro-musculaire (1856). Il démontra également que le monoxyde de carbone bloque la respiration dans les érythrocytes (1857).

Concernant l’induction du diabète par piqûre au travers du crâne du plancher du 4e ventricule, sa découverte était l’aboutissement de recherches liées à son hypothèse quant à une origine nerveuse du diabète. Il s’avéra par la suite que l’hyperglycémie provoquée n’était pas durable, et qu’elle était la conséquence de la libération d’adrénaline liée à la stimulation du système sympathique.

Il a créé, à partir de 1850, le concept de milieu intérieur, en faisant de sa constance (homéostasie) la condition de l’affranchissement des organismes évolués par rapport au milieu extérieur.

La Leçon de Claude Bernard (1889) par Léon Lhermitte.

Dans un mémoire posthume sur la fermentation alcoolique, qui sera à l’origine d’une polémique entre Pasteur et Berthelot, il défendit (contre Pasteur) la thèse du « ferment soluble », qui sera consacrée par la théorie des enzymes, mais va jusqu’à soutenir que la levure (vivante) est produite par le « ferment soluble » (non vivant), ce que les historiens des sciences considèrent comme une régression vers la génération spontanée.

Claude Bernard est considéré comme l’un des principaux initiateurs de la démarche expérimentale hypothético-déductive, formalisée souvent (et parfois rigidifiée) dans l’enseignement par « OHERIC » pour : Observation - Hypothèse - Expérience - Résultat - Interprétation - Conclusion. C’est d’ailleurs une démarche tronquée par rapport à celle présentée dans la Médecine Expérimentale. Il y manque deux étapes fondamentales :

  • On ne peut pas donner d’hypothèse sans avoir posé le problème à résoudre, puisqu’une hypothèse est une réponse possible à une question suscitée par une observation.
  • L’expérience teste la conséquence vérifiable de l’hypothèse.
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