Jeunes musiciens du monde est un organisme de bienfaisance québécois qui a pour mission de développer des écoles de musique gratuites, dans le but de contribuer à l'épanouissement global des jeunes de milieux populaires. La fondation travaille à préserver le patrimoine culturel, folklorique et traditionnel des musiques du monde.
Fondé à Québec en juin 2002, Jeunes musiciens du monde est un organisme à but non lucratif québécois (organisme de bienfaisance depuis 2004) venant en aide aux enfants et adolescents par le biais d’écoles de musique traditionnelle où l’enseignement est gratuit. L’action des fondateurs a démarré en octobre 2001 à Dharwad en Inde, avant même la fondation officielle de l’organisme. Œuvrant actuellement au Québec et en Inde, l'organisme accueille plus de 200 jeunes dans ses 3 écoles.
Plusieurs artistes québécois endossent le projet ou sont porte-parole de l'organisme ; parmi ceux-ci on compte Paul Piché, Ariane Moffatt, Pierre Lapointe, Jim Corcoran, Yann Perreau, Marc Déry, Loco Locass, Antoine Gratton et plusieurs autres.
En 2002, les « Jeunes Musiciens du Monde » ont participé à la construction de leur première école de musique à Kalkeri aux Indes. Située dans une vallée paisible près de la ville de Dharwad au Karnataka, la Kalkeri Sangeet Vidyalaya est un projet original qui fait déjà ses preuves. En peu de temps, plusieurs de ses élèves se révèlent très talentueux et des résultats concrets ont été atteints.
Cette école nourrit, loge, et habille une cinquantaine d'enfants et d'adolescents issus de milieux ruraux et urbains. Ces jeunes reçoivent un enseignement musical et académique et bénéficient d'un encadrement rigoureux et propice à l'étude. Sur cette ferme de cinq âcres, à l'écart du village de Kalkeri, les élèves sont accueillis dans des bâtiments simples construits en matériaux traditionnels (bambou, chaume, bois, argile, tuiles). Les élèves jouissent de la tranquillité nécessaire à la pratique musicale et au travail intellectuel.
Les élèves de l'école, âgés entre six et dix-huit ans, sont issus des diverses communautés présentes dans la région, composant une véritable mosaïque culturelle; Maharathas, Gowlies, Lingayats, Lambanis, Kannadigas, Bengalis et Musulmans sont quelques exemples. Ainsi le kannad, le maharathi, le lambani, le bengalî, l'hindi, l'ourdou, le français et l'anglais sont les langues parlées à la Kalkeri Sangeet Vidyalaya.
Chaque élève est assigné à un professeur auprès duquel il étudie le chant, le sitar, l'harmonium et le tablâ à raison de trois heures par jour, six jours par semaine. En s'imprégnant quotidiennement de la musique de son mentor, le jeune deviendra progressivement un membre accepté de la lignée musicale de ce dernier. En Inde, cette appartenance représente la clé donnant accès au milieu des musiciens professionnels. En complément des classes, deux périodes de pratique d'environ une heure sont prévues à l'horaire quotidien.
Le 11 octobre 2005, l’école des Jeunes musiciens du monde de Montréal ouvrait officiellement ses portes, afin d’offrir gratuitement des ateliers de chanson, de danse, de conte et de percussions aux enfants défavorisés du quartier Hochelaga-Maisonneuve. Ainsi, trente jeunes de 6 à 13 ans participent, deux fois par semaine, à des cours offerts par des spécialistes de leur discipline.
Les élèves de l'École de Jeunes musiciens du monde, suivent un tronc commun de chant, de danse, de formation auditive à travers d'ateliers. Les enfants qui en sont à leur deuxième année d'apprentissage reçoivent un heure de cours d’instrument (flûte, guitare, accordéon) en petits groupes. Répartis en différents groupes d'âge, les jeunes participent gratuitement aux ateliers. Le temps d’enseignement se divise en deux périodes de 45 minutes, séparées par une pause collation, et se termine par un rassemblement. L’enseignement est axé essentiellement sur le chant, la danse et l'instrumentation. La transmission orale, caractéristique du folklore, est privilégiée comme mode d’apprentissage. La fréquentation d’artistes accomplis éveille chez les jeunes une saine curiosité envers leur culture. Ces derniers se familiarisent alors avec plusieurs facettes de la musique traditionnelle québécoise.