L'Aéropostale, courrier du ciel - Définition

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Distribution

  • Bernard Fresson : Didier Daurat
  • Michel Duchaussoy : Pierre-Georges Latécoère
  • Robert Etcheverry : Léopold Gourp
  • Robert Rimbaud : Beppo de Massimi
  • Pierre Londiche : Roig
  • Renée Faure : Mme Latécoère
  • Anne Jolivet : Mme Daurat
  • Jean-François Garreaud : Julien Pranville
  • Jean-Paul Tribout : Marcel Reine
  • Benoît Allemane : Antoine de Saint-Exupéry
  • Jean-Pierre Bouvier : Jean Mermoz
  • Michel Bedetti : Paul Vachet
  • France Valéry : Mme Vachet
  • Patrick Floersheim : Raymond Vanier
  • Jean-Pierre Richepin : Henri Delaunay
  • Patrick Massieu : Amédée Jayet
  • Pascal Jolly : Portal
  • Jean-Pierre Bacri : Beauregard
  • Jean Reno : Moraglia

Scènes aéronautiques

Malgré un budget serré comme il est souvent de coutume pour une série télévisée, la production réussit la tour de force de présenter des scènes aéronautiques crédibles. Pour cela, elle fait appel à Jean Salis qui est alors, dans les années 1970, l’un des rares collectionneurs privé d’aéronefs en France ainsi qu’à Claude Rousseau (Rousseau Aviation).

Il convient de prendre pour un compliment envers la production le fait que certains qualifient parfois ce téléfilm de véritable documentaire tant le scénario suit de très près l’histoire de l’Aéropostale.

Le film a été tourné sur le plateau de Cerny, à La Ferté Alais, ainsi que sur l’étang de Biscarosse, à l’ancienne base des Hourtiquets qui doit transporter le télespectateur vers Marignane, St Louis du Sénégal ou Natal. L’équipe cinématographique s’est également au Maroc dont les paysages rappellent ceux du Rio de Oro ou des environs de Saint-Louis du Sénégal.

Commentaires

La série télévisée l’« Aéropostale » tente, avec un certain succès, de retracer le plus fidèlement possible l’épopée de la « Ligne » évoquant le transport aérien de courrier entre la France et l’Amérique du Sud. Elle est issue en droite ligne des séries « Les Faucheurs de Marguerites » (1973), « La conquête du ciel » (1980) et autre « Le Temps des as » sur le thème de l’aviation.

Le réalisateur de télévision Gilles Grangier s’est entouré d’Edouard Bobrowski pour le scénario, l’adaptation et les dialogues, les dialogues additionnels étant réalisés par Marcel Jullian. Claude Robin était quant à lui responsable de la photographie et Alain Le Meur de la musique. Les producteurs avaient pour nom Cyril Grize et Pierre Darcay pour le compte des sociétés productrices France Région FR3, Pathé Cinema et la RTBF.

La série a été diffusée sur FR3 à raison de 4 épisodes par semaine en début de soirée entre le 13 décembre 1980 et le 3 janvier 1981. A noter également que la série a été éditée en cassettes VHS en 2000 par Warner Vision France sous la forme d’un coffret de 3 cassettes de 2 épisodes chacune.

La distribution comprenait des acteurs de renom tels que Bernard Fresson et Michel Duchaussoy, mais aussi des inconnus, pour l’époque, comme Jean-Pierre Bacri et Jean Réno.

Les avions de la série

Dans l’épisode 1 apparaît une réplique de Salmson 2.A2 construite par Jean Salis, et son Amicale Jean-Baptiste Salis, et Roland Payen. Cette réplique assez convaincante a été obtenue à partir d’un Caudron Luciole avec un moteur de 135 chevaux. Cet appareil était apparu dans plusieurs téléfilms dont l’ « Équipage » (1978) ou la série « Le Temps des as » (1978).

Mais le morceau de bravoure de la série a été sans conteste la fabrication spécialement pour la série de deux répliques volantes de Breguet XIV immatriculés officiellement au registre français des aéronefs de collection F-AZBH et F-AZBP. Ces appareils ont été construits chez Jean Salis d’après les plans de Roland Payen. Plusieurs concessions par rapport aux modèles originaux ont été faites. Les moteurs Renault 12 Fe de 320 ch étant introuvables, ils ont été remplacés par un moteur Hispano 12Xcrs de 690 ch sur chaque appareil, moteur dont la présence est trahie par des pipes d’échappement sur les capots moteur. Les appareils embarquent également deux réservoirs de carburant sous les ailes qui sont censés rappeler les containers à courrier. Pour faciliter les manœuvres des appareils au sol et leur permettre en particulier d’emprunter des aérodromes avec des pistes en dur, les deux Breguet XIV ont été équipés d’une roulette de queue au lieu de la traditionnelle béquille qui tenait lieu de frein. Ces deux Breguet (épisodes 1, 2, 3) portent de nombreux matricules fictifs (F-AFFM, AEVN, AFDK, AFTZ, AFWD, AFNT, AFBT..) pour faire nombre. Lors d’une scène de voltige, un des Breguet est doublé par un Bücker Jungmann. Des deux exemplaires construits par Salis, l'un est exposé au sol au Royal Thaï Air Force Museum. l’autre exemplaire, F-AZBP, a été acquis par la Société Michelin, comme symbole historique pour la mémoire du role important de la Société de Clermont Ferrand qui a construit pratiquement tous les Bréguet XIV type B2 (bombardement). Le F-AZBP a participé durant quelques années à différents meetings. Il est aujourd'hui, arrété de vol et exposé au Musée Michelin de Clermont Ferrand. Depuis 2007, le seul Bréguet XIV visible en vol dans les meetigs aériens, notamment lors du meeting de Pentecôte à La Ferté Alais depuis 2008, est le Bréguet XIV F-POST, réplique construite par l'Association Bréguet 14 à Toulouse, d'après les plans Payen, comme les exemplaires de Salis, mais le moteur utilisé est un Lycoming IGO 540 de 350 CV avec l'échappement fonctionnel vers le haut(cornemuse caractéristique). Le F-POST a éffectué son premiet vol à Toulouse le 11 novembre 2003. Il est l'avion le plus puissant qui ai été à ce jour certifié sous le régime C.N.R.A. (Association Bréguet 14 - breguet14.org )


Le Latécoère 17 est également une réplique réalisée à partir du monomoteur canadien en:Noorduyn Norseman F-BSTC pour le tournage du téléfilm « La conquête du ciel » (1980). Roland Payen reçut la difficile tâche d’accomplir la transformation qui ne s’acheva qu’en mai 1979. Il était propulsé par un moteur Pratt & Whitney R-1340-AN-1 Wasp de 9 cylindres en étoile développant 600 ch. Là encore, des concessions à la réalité doivent être faites conduisant à un modèle hybride doté du fuselage du prototype avec une porte à gauche et sans les tôles ondulées, les ailes à extrémités elliptiques comme les modèles de série et le moteur à étoile du Laté 17J rappelant le Gnome-Rhône Jupiter. Le train d’atterrissage était également plus large que sur l’original afin de minimiser l’apparition du cheval de bois lors de l’atterrissage. Comme ses confrères Breguet XIV, il reçut diverses immatriculations fictives lors du tournage (F-AIDK, F-AJBD) et joua même le Late 25 dans la scène relatant l’exploit de Mermoz et Collenot dans les Andes. Officiellement immatriculé F-AZBD, cet appareil a poursuivi sa carrière en vol dans diverses manifestations aéronautiques jusqu’en avril 1987, date à laquelle son pilote Jack Krine fut contraint à un atterrissage forcé. Son épave hanta quelques temps encore le parc à ferrailles sur le terrain de La Ferté Alais.

Le Potez 25 arborant l’immatriculation authentique F-AJDZ de l’avion de Henri Guillaumet est en fait une maquette grandeur nature non volante apparaissant dans les épisodes 4, 5, 6.

Enfin, et non des moindres, le Latécoère 28-3 « Comte de la Vaulx » présent dans les épisodes 5 et 6 est également une réplique. Il était prévu à l’origine que Claude Rousseau fournirait une réplique « hydroplanante » d’un Laté 28 muni d’un moteur Renault de 600 chevaux prêté par l’Armée de l’Air. Sans plan d’origine, l’appareil a été réalisé avec un budget de 310 000 francs en 5 mois. Relativement conforme au véritable modèle d’époque, les flotteurs étaient en bois avec un capot moteur très sobre comparé à celui, complexe, d’origine, la seule concession d’importance étant constituée par une hélice tripale moderne. Pour la petite histoire, c’est à l’issue du tournage des scènes prévues que Claude Rousseau décida des faire voler la réplique. Il fit plusieurs vols filmés à partir d’une vedette et d’un hélicoptère, à la grande satisfaction des cinéastes qui n’en avaient pas demandé tant. Cet avion est actuellement présenté au musée de Melun Villaroche, en attendant un avenir meilleur.

Enfin, au détour d’une scène, dans un hangar, on aperçoit un Caudron G.3, monture de l’aviatrice française Adrienne Bolland qui en 1921, devint la première à réussir la traversé de la Cordillère des Andes. Il s’agissait d’un appareil acheté à l’état d’épave par Jean Salis à Auguste Maicon, revendu par la suite à un musée vénézuélien.

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