Jean Mermoz - Définition

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Introduction

Jean Mermoz
Naissance 9 décembre 1901
Aubenton
Décès 7 décembre 1936 (à 34 ans)
Atlantique Sud
Nationalité France France
Profession(s) Pilote pour l'aérospostale
Autres activités Politicien

Jean Mermoz (Aubenton, Aisne le 9 décembre 1901 - Atlantique Sud - 7 décembre 1936) est un aviateur français, figure légendaire de l'Aéropostale, surnommé l’Archange.

Il est aussi un des fondateurs en 1936 du Parti social français (PSF) avec le Colonel de La Rocque.

Jeunesse

En avril 1920, il signe un engagement dans l'armée pour quatre ans ; il choisit l'aviation sur les conseils de Max Delty, un chanteur d'opérettes.

Après un passage à la 7e escadrille du 11e régiment de bombardement de Metz-Frescaty, il a l'occasion de quitter la grisaille des casernes et de partir en Syrie en 1922 : il y réalise six cent heures de vol en dix-huit mois et découvre le désert, notamment lors d'un atterrissage forcé.

Cependant, il doit revenir en France au 1er régiment de Chasse à Thionville. Son dégoût pour la chose militaire se renforce. Il est démobilisé en mars 1924.

C'est alors que Mermoz connaît l'une des périodes les plus noires de son existence. Ne trouvant pas d'emploi auprès des compagnies aériennes, il connaît la misère et doit vivre de petits emplois.

Enfin, il reçoit le 28 septembre 1924 une proposition de contrat des Lignes aériennes Latécoère dirigée par Didier Daurat.

La légende

Mermoz est fait commandeur de la Légion d'honneur le 4 août 1934.

L'épopée de l'aviation postale

Le désert

Mermoz commence comme mécano. Mais il est rapidement affecté en qualité de pilote sur la ligne Toulouse-Barcelone, sur Breguet XIV. La ligne franchissant les Pyrénées est un défi pour les avions de l'époque.

En 1925, Mermoz assure la liaison Barcelone-Malaga.

En 1926, il prend en charge le courrier sur la liaison Casablanca-Dakar. En mai 1926, perdu au milieu du désert avec son mécano, il est capturé par les Maures, puis est libéré contre rançon. En novembre, il sauve Éloi Ville, contraint à atterrir dans le désert.

Les 10 et 11 octobre 1927, Mermoz et Négrin réussissent un vol sans escale de Toulouse à Saint-Louis du Sénégal à bord d'un Laté 26. Cependant, à la suite d'un incident à l'atterrissage, sans dommage pour l'équipage, la traversée de l'Atlantique Sud est reportée.

L'Amérique du Sud et la Cordillère des Andes

En 1927, Marcel Bouilloux-Lafont, président et fondateur de la Compagnie Générale Aéropostale (qui prend la suite des Lignes Aériennes Latécoère) envoie Mermoz à Rio de Janeiro afin de développer de nouvelles liaisons en Amérique du Sud.

Pour cela, il faut franchir un obstacle majeur : la Cordillère des Andes. Au cours d'une tentative de franchissement, Mermoz doit se résoudre à un atterrissage en montagne, puis parvient à redécoller acrobatiquement, en lançant son avion dans un précipice, parvenant ainsi à prendre de la vitesse en piquant. Le 15 juillet 1929, il ouvre la ligne des Andes avec Henri Guillaumet.

En 1930, avec le radiotélégraphiste Léopold Gimié et le navigateur Jean Dabry, il réalise la première liaison entièrement aérienne entre la France et l'Amérique du Sud. Il établit plusieurs lignes régulières.

La traversée de l'Atlantique Sud

Les 12 et 13 mai 1930, il relie d'un trait Saint-Louis à Natal au terme d'un vol de 21 heures et 10 minutes sur un hydravion Laté 28-3 baptisé le « Comte de la Vaulx », du nom du président de la Fédération aéronautique internationale (FAI) qui venait de disparaître tragiquement dans un accident d'avion. Mermoz prouve ainsi que le courrier peut être transporté d'un continent à l'autre avec le même appareil alors que, avant cet exploit, il fallait en utiliser plusieurs.

Moins de trois ans plus tard, parti le 12 janvier 1933 de l'aérodrome de Paris-Le Bourget, Mermoz atterrit à Buenos Aires le 22 à bord du Couzinet 70 « Arc en Ciel ».

Entre 1930 et 1936, Mermoz aura effectué 24 traversées de l'Atlantique Sud.

L'avion qu'il pilote, la Croix-du-Sud, un Latécoère 300, disparaît en mer le 7 décembre 1936 avec à son bord : Alexandre Pichodou, copilote ; Henri Ézan, navigateur ; Edgar Cruvelhier, radio et Jean Lavidalie, mécanicien. À 10 h 47, son dernier message radio est "Coupons moteur arrière droit".

La politique

Déçu par le manque de volonté politique des gouvernements qui se succèdent en France, Mermoz tente de sauver la ligne postale aérienne France-Amérique du Sud menacée par l'Allemagne (et les États-Unis) en usant d'un porte-voix politique. Il rejoint alors le mouvement nationaliste chrétien "Croix de Feu" en adhérant à l'association des "Volontaires Nationaux". Les Croix-de-Feu, en effet, ne regroupent dans leurs rangs que des officiers anciens combattants décorés au front, ce à quoi Mermoz, né en 1901, ne prétend évidemment pas. Pendant cette période, il imagine et prône une aviation où la jeunesse française pourra accéder à des valeurs sociales exemptes d'intérêts politiques partisans. Il enseigne notamment les bases de l'aéronautique à des jeunes issus de milieux modestes à l'Association philotechnique de Colombes, près de Paris. Son idée sera reprise plus tard par les créateurs de l'« aviation populaire ». Après la dissolution des ligues par le Front Populaire, Mermoz deviendra vice-président du Parti social français (PSF), fondé par François de La Rocque, dernier président des Croix de Feu.

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