Landeleau - Définition

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Introduction

Landeleau
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Châteaulin
Canton Châteauneuf-du-Faou
Code commune 29102
Code postal 29530
Maire
Mandat en cours
Michel Salaün
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Haute Cornouaille
Site internet Site de la commune
Démographie
Population 1 047 hab.
Densité 34 hab./km2
Aire urbaine 14 934 hab.
Gentilé Landeleausien, Landeleausienne
Géographie
Coordonnées 48° 13′ 44″ Nord
       3° 43′ 38″ Ouest
/ 48.228889, -3.727222
Altitudes mini. m — maxi. m
Superficie 30,41 km2

Landeleau est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Démographie

Évolution démographique:
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
1006 841 893 1184 1203 1206 1211 1180 1229 1214 1084 1227 1192 1281 1372 1426 1510
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1625 1604 1758 1950 2016 1982 1842 1686 1421 1357 1323 1250 1148 1088 1028 1042 1030

Commentaire:La population de Landeleau était en 2006 quasiment identique au chiffre de 1793. Cette stagnation d'ensemble sur plus de deux siècles correspond à un recul démographique relatif important, compte-tenu de l'augmentation de la population française pendant la même période et masque des évoluions intermédiaires assez importantes. Après un certain déclin pendant la Révolution française suivi d'une modeste reprise démographique sous l'Empire, la population de Landeleau a remarquablement stagné pendant la majeure partie du XIXe siècle, augmentant par contre notablement entre 1872 et 1921 ( + 824 habitants, soit + 69 %, en 36 ans), de manière décalée par rapport à la plupart des communes rurales françaises qui ont connu leur retournement démographique plus tôt. L'année 1921 est donc pour Landeleau l'année du maximum démographique.

Depuis 1921,le déclin démographique est continu jusqu'à 2006, la commune perdant presque la moitié de sa population en 85 ans (- 986 habitants, -49 %), même si les 25 dernières années montrent une relative stabilisation démographique.

Histoire

Étymologie et origines

Le nom de la commune provient du mot breton "lan" associé à saint Théleau, saint breton plus ou moins mythique, associé comme saint Edern à un cerf, peut-être une forme christianisée du dieu celte Cernunnos.

Landeleau s'est développée initialement grâce à un gué qui permettait à la voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) de franchir l'Aulne. Landeleau faisait partie de la paroisse primitive de l'ancienne Armorique de Plouyé, faisant partie un temps de Plonévez-du-Faou avant d'en être détachée. Le nom de la paroisse s'est écrit successivement Landeleou en 1267, Landeleu en 1270, Lanteleau en 1368, Landeleau en 1448.

Des origines au Moyen-Âge

De l'époque moderne à la Révolution française

Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets Rouges en 1675.

Le XIXe et le début du XXe siècle

La Troménie de Landeleau en 1905

À Landeleau, le jour de la Pentecôte, on célèbre la fête du saint patron par une sorte de troménie. C’est une longue procession, dite « tro ar relegoub» , le "tour des reliques", qui part de l’église paroissiale pour rejoindre la chapelle Saint-Laurent puis revient par un chemin en partie différent. La troménie de Landeleau en 1905 a été décrite par le chanoine Peyron, selon ce texte, "le dimanche qui précède la Pentecôte, au sortir de la messe célébrée à la chapelle Notre-Dame de Lannach, le bedeau monte sur le talus du placître et met en adjudication l'honneur de porter les reliques du saint au jour de la grande procession; comme il y a deux porteurs, ils s'entendent naturellement sur le prix maximum de leur enchère qui, cette année, est montée à 125 F. Les porteurs se choisissent alors deux gardes du corps qui, armés de baguettes blanches dont nous verrons tout à l'heure l'utilité, se tiendront constamment de chaque côté des reliques pendant la procession".

Le chanoine Peyron poursuit : "La procession, suivie par environ deux mille hommes, car plusieurs sont venus des paroisses voisines, se met en marche dès sept heures du matin, précédée d'une douzaine de clairons, l'on se dirige vers la première station qui est la chapelle de Notre-Dame de Lannac'h, distante du bourg d'une demi-lieue; jusque-là, l'on marche d'un bon pas mais qui n'a rien d'exagéré car on y porte les bannières, et les jeunes filles et enfants du bourg précèdent la procession avec des oriflammes et portant sur les épaules des statues de saints.

En arrivant à la chapelle, les deux porteurs des reliques les élèvent sur le brancard à bout de bras au-dessus de la porte d'entrée, et toutes les personnes qui assistent à la procession passent dessous les reliques, essayant au passage de les toucher de la main ou du moins les franges du brancard qui les supporte, et c'est ici qu'interviennent avec leur baguette les deux gardes; ils tolèrent bien qu'on touche les franges, mais si les mains ont la témérité de vouloir toucher aux reliques elles-mêmes la baguette blanche s'abat immédiatement sur la main audacieuse; mais il n'y a que deux baguettes, pour cinq ou six mains qui se tendent à la fois, et plusieurs ont pu satisfaire leur dévotion sans que leurs doigts soient trop endoloris".

Ce n'est là que la première halte de la longue procession qui, à travers champs et landes, fait ensuite étape au fameux chêne de Châteaugal qui, selon la légende, permit à Théleau de s'y réfugier lorsqu'il fut poursuivi par les chiens du seigneur du lieu, puis les pèlerins se dirigent vers la troisième station, la chapelle du Pénity Saint-Laurent, située sur une colline dominant les sources de l'Aulne et où, à 10 heures, est chantée la grand-messe, puis écouté un sermon. Après un repos d'une heure et demie, la procession reprend par monts et par vaux jusqu'à ce qu'on atteigne la quatrième station, la chapelle Saint-Roch où se renouvelle le passage de tous les pèlerins sous les reliques. La procession, rejointe peu à peu par tous ceux qui n'ont pas pu la suivre entièrement, reprend ensuite en direction de l'église paroissiale. "Une fois encore à l'entrée du cimetière, toute la procession défilera sous les reliques et, après le chant des vêpres et la bénédiction du Saint-Sacrement, les reliques elles-mêmes seront données à baiser à tous les fidèles" termine le chanoine Peyron.

La cérémonie commencée à 5 heures du matin se terminait vers 17 heures.

Le XXe siècle

Le Festival des Vieilles Charrues a démarré à Landeleau au Stang au bord de l'Aulne en 1992.

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