Leedsichthys | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Actinopterygii | ||||||||
Sous-classe | Incertae sedis | ||||||||
Ordre | Pachycormiformes | ||||||||
Famille | Pachycormidae | ||||||||
Genre | |||||||||
Leedsichthys Woodward, 1889 | |||||||||
Nom binominal | |||||||||
Leedsichthys problematicus Woodward, 1889 | |||||||||
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Leedsichthys problematicus fut l'un des plus gros poissons de tous les temps. Il mesurait peut-être jusqu'à 16 m de long et se nourrissait de plancton au milieu du Jurassique. Il vivait dans l'océan Panthalassée. Les jeunes individus étaient peut-être la proie de pliosaures comme le Liopleurodon.
La place des Pachycormiformes n'est pas déterminée de manière consensuelle (Halecomorpha, Semionotiformes ou Teleostei). Leedsichthys notocetes Martill, Frey, Caceras & Diaz, 1999, est la seconde espèce du genre.
Le poisson actuel le plus proche est le poisson-castor, ou amie (Amia calva).
Le premier spécimen a été découvert par le collectionneur Alfred Nicholson Leeds en 1886 près de Peterborough, en Angleterre. Ces restes étaient si fragmentés que leur interprétation s'avéra difficile, d'où le nom problématicus accolé au "poisson de Leeds".
D'autres découvertes ont eu lieu dans des terrains d'époque Calloviene en Angleterre, en France et dans le nord de l'Allemagne, ainsi que dans l'Oxfordien au Chili et le Kimmeridgien en France. Ces restes appartiennent à plus de 70 individus, mais sont habituellements fragmentaires et partiels. Cela a rendu difficile l'estimation de sa longueur. Arthur Smith Woodward, qui décrivit le premier spécimen en 1889, l'estimait à environ 9 m en comparant sa queue avec celle d'un autre pachycormidé, Hypsocormus. En 1986, Martill compara les ossements de Leedsichthys avec ceux d'un pachycormidé qu'il venait de découvrir, mais les proportions inhabituelles de ce spécimen donnèrent une large gamme de longueurs possibles. Des estimations plus récentes, prenant en compte à la fois les découvertes anciennes et le spécimen le plus complet à ce jour, trouvé au Star Pit de Whittlesey (près de Peterborough), semblent confirmer l'hypothèse de Smith Woodward : entre 9 et 10 m. Une étude récente sur les anneaux de croissance des ossements de Leedsichthys a aussi indiqué qu'il leur fallait 21 à 25 ans pour atteindre cette taille, et des éléments isolés d'autres spécimen indiquent qu'une taille maximale juste supérieure à 16 m n'est pas impossible.
Comme les plus grands poissons actuels, le requin baleine et le requin pèlerin, Leedsichthys problematicus se nourrissait grâce à des grilles à zooplancton bordant ses fentes branchiales. Il y a peu de preuve directes qu'il ait pour sa part été victime de prédation, mais le spécimen P.6924 du Musée d'histoire naturelle de Londres montre des traces de morsures par un pliosaure de la taille du Liopleurodon. Ces morsures sont cicatrisées, ce qui prouve que Leedsichthys pouvait échapper à ce prédateur supérieur, sans doute grâce à sa puissante queue.