Macaque à toque - Définition

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Introduction

Macaque à toque
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Primates
Famille Cercopithecidae
Sous-famille Cercopithecinae
Genre Macaca
Nom binominal
Macaca sinica
(Linnaeus, 1771)
Répartition géographique
Répartition Macaca sinica.jpg
Statut de conservation IUCN :

VU A1c : Vulnérable
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Caractéristiques générales

Le macaque à toque ou macaque couronné, Macaca sinica est une espèce de macaque qui ne vit que sur l'île de Ceylan au sud-est de l'Inde, aujourd'hui nommée Sri Lanka. C'est un macaque de léger et de petite taille, dont la morphologie le rend aussi à l'aise dans ses déplacements terrestres qu'arboricoles. Son pelage dorsal est pâle comparé à d'autres macaques, couleur chamois à brun doré avec souvent des reflets ambrés. Les parties ventrales sont claires allant du blanc au gris argenté, à l'exception des extrémités, pieds, mains, oreilles, lèvres et paupières qui peuvent être grises sombres à noires en fonction de la sous espèce. La peau de la face peut parfois se pigmenter de rouge et/ou de noir avec l'âge. La tête est revêtue d'une sorte de couronne en forme de disque, constituée de poils allongés radiant depuis le sommet du crâne, dont la couleur va de l'ambré au brun doré. Le macaque à toque possède trois sous espèces qui diffèrent essentiellement par la couleur du pelage : M. sinica sinica (Linnaeus, 1771), M. s. aurifrons (Pocock, 1931) et M. s. opisthomelas (Hill, 1942). Il appartient à la branche sinica des macaques avec le macaque à bonnet, le macaque d'Assam, le macaque d'Arunachal et le macaque du Tibet.

Organisation sociale

La population de Polonnaruwa au Sri Lanka est la mieux connue des populations sauvages de macaque à toque. La taille moyenne des groupes est de 24,8 individus (8 à 43 individus). Ils sont composés en moyenne de 40,8 % d'adultes (soit 10 adultes/groupe âgés de 5 ans et plus), de 30,7 % de juvéniles (soit 7,5 juvéniles/groupe âgés de 1 à 5 ans) et de 28,5 % de nouveau-nés (soit 7 petits/groupe âgés de moins d'un an). Les mâles sont subadultes de 5 à 7 ans et ne sont considérés adultes qu'à partir de 7 ans. Les femelles, quant à elles, sont considérées adultes vers 5 ans, âge où elles entrent en reproduction. Les mâles adultes sont moins nombreux que les femelles, même si l'on ajoute les mâles sub-adultes, ils ne représentent que 39 % des adultes du groupe. Ceci est lié à la forte mortalité des mâles qui quittent le groupe à l'âge adulte pour tenter de se reproduire dans un autre groupe. Les migrations ne concernent que les mâles et peuvent prendre deux formes différentes : 1) l'excursion temporaire, oscillant d'une fraction de journée à plusieurs jours, quand les mâles essaient d'entrer en consort avec une femelle en œstrus d'un groupe voisin ou 2) le départ définitif de la troupe pour devenir membre d'un autre groupe. Les mâles solitaires sont extrêmement rares et s'associent plus volontiers, au besoin, en sous groupes de mâles, composés de mâles adultes, sub-adultes et juvéniles.

Dans la population de Polonnaruwa, 4 des 29 groupes de macaques à toque se sont divisés sur une période de 16 ans. La formation de sous groupes, temporairement périphériques, de taille et de composition variables précède de 9 à 40 mois le phénomène de fission à proprement parler. La fission se cristallise dans un délai d'un mois environ par une augmentation puis une stabilisation du nombre de membres dans le sous groupe avant sa séparation définitive. Tous les membres du groupe nouvellement divisé ont généralement participé aux sous groupes de pré-fission et appartiennent à des lignées maternelles (ou matrilines) de rangs hiérarchiques inférieurs. Les sous groupes de pré-fission sont initiées par des noyaux stables de femelles entretenant de bonnes relations, le plus souvent apparentées, et les fissions qui s'ensuivent séparent généralement des matrilines entières. La compétition intra groupe pour les ressources alimentaires pourrait être à l'origine de tels épisodes de fission. Cependant, après les fissions, les femelles adultes sont plus souvent impliquées dans les confrontations physiques lors des compétitions inter groupes que les femelles adultes membres de grands groupes établis. La dispersion spatiale des sous groupes de fission peut résulter de cette compétition inter groupes.

Dans l'année qui suit la fission, le taux de changement des relations de dominance est plus important dans ces nouveaux groupes. Les femelles ayant fait scission sont des partenaires familières et facilement disponibles pour des mâles du groupe qui ont récemment perdu leur rang dans la hiérarchie de dominance.

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