Macaque berbère - Définition

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Population

Macaque Berbére du Moyen Atlas

Le macaque berbère était autrefois répandu sur toute l'Afrique du nord et probablement une partie de l'Europe méridionale mais voit sa population aujourd'hui réduite sur quelques zones montagneuses isolées du Maghreb.

En 1977, en Algérie seulement deux des sept régions où le magot était présent (Guerrouch et Agfadou) hébergeaient des populations de taille raisonnable. Mais, même sur ces sites, l'abondance n'approchait pas celle de la zone centrale du Moyen Atlas au Maroc. L'étude mentionne que l'aire de répartition était plus étendue par le passé et nous avons plusieurs éléments qui prouvent que les zones actuelles d'habitat du macaque berbère sont encore plus réduites et plus perturbées, notamment au Maroc, encore relativement préservé en 1977. À cette date, l'Algérie abritait 23 % (soit un maximum de 5 500 individus) du nombre total de macaques berbères sauvages survivant en Afrique du nord.

Au Maroc, en 1977, l'essentiel de la population se concentrait dans le Moyen Atlas, représentant 65 % de la population totale (soit 14 000 individus maximum) à l'époque. Les poches relictuelles du Rif et du Haut Atlas n'abritait à cette époque déjà plus que 12 % des macaques berbères sauvages (soit 2 600 individus maximum). On les estimait, autrefois, à plusieurs centaines de milliers.

Une étude plus récente (mais moins précise et systématique) de 2005 estime le nombre de macaques berbères survivants à 10 000 individus, soit une régression de plus de 50 % en moins de trente ans (l'estimation dépassait les 22 000 en 1977). Une autre de 2007 dans la région de Djebela atteste de la régression d'effectif entre 1980 et 2004. Cette espèce est donc excessivement menacée et au premier chef, en raison de la destruction de son habitat naturel. Les effectifs sauvages dans des régions non perturbées sont en fort déclin. Les populations existantes vivent dans des habitats grandement modifiés par l'homme. Les magots sont régulièrement capturés pour être vendus (on estime à environ 300 bébés, arrachés aux bras de leur mère, au Maroc, chaque année) ou même tués.

En milieu naturel, la densité de population rapportée est de 6,73 individus/km² mais est très dépendante de la qualité de l'habitat.

Une population est maintenue artificiellement sur le Rocher de Gibraltar. Il a été communément avancé que cette population descendait d'une douzaine de fondateurs importés pendant la Seconde Guerre mondiale. Or l'analyse génétique indique une origine double de la colonie, avec deux souches distinctes, l'une algérienne, l'autre marocaine, ce qui suggère une présence plus ancienne sur le Rocher.

Une étude génétique des populations montre que les deux souches, marocaine et algérienne, sont séparées depuis une période déjà longue (environ 1,6 million d'années) et que les populations du Rif semblent avoir été secondairement réintroduite à partir d'une souche algérienne.

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