Les anti-inflammatoires stéroïdiens sont la base du traitement de la Maladie de Horton.
Le traitement, à mettre en route le plus rapidement possible, est la corticothérapie car il s’agit d’une urgence ophtalmologique. Ce traitement à la cortisone commence avec des doses assez importantes qui seront diminuées petit à petit. Le traitement dure en général plus de dix-huit mois. Il est souhaitable de commencer ce traitement avant même la biopsie de l'artère temporale.
La dose initiale de Prednisone retenue varie entre 0,7 et 1 mg/Kg/jour selon les publications. Cette dose est adaptable à la baisse en cas de syndrome inflammatoire peu prononcé, ou à la hausse en fonction des répercussions oculaires, vasculaires ou neurologiques. Les européens semblent préconiser des doses plus faibles que les nord-américains .
La décroissance progressive des doses est actuellement guidée par les marqueurs biologiques de l’inflammation : Protéine C réactive (CRP) et VS. La CRP a comme principal avantage de ne pas varier avec l’âge, mais elle a l’inconvénient de refléter une inflammation aiguë. Elle diminue donc très rapidement après le début de la corticothérapie. La VS est accélérée par l’âge mais reflète une inflammation sur une durée plus longue. De plus il existe une formule pour corréler la VS à l’âge. La VS est mieux corrélée à la fibrinémie que la CRP. Il n’y a pas de consensus pour déterminer lequel de ces deux marqueurs est le plus fiable. Les européens semblent utiliser plus volontiers la CRP tandis que les nord-américains utilisent davantage la VS.
La récidive est fréquente (près d'un tiers des cas), surtout au cours de la première année.
Utilisée depuis les années 1950, la corticothérapie reste le traitement conventionnel malgré l’avènement des traitements immunosuppresseurs, notamment dans les cas de corticorésistance. En cas d'échec de la corticothérapie, le méthotrexate peut être essayé. Le recours au Méthotrexate est très controversé . Par contre, l’utilisation d’un antiagrégant plaquettaire semble diminuer le risque de survenue de complications vasculaires ou ophtalmologiques. Enfin, en cas d’atteinte oculaire ou vasculaire grave, certains auteurs préconisent des bolus de Méthylprednisolone de 250 mg/jour sur 3 jours.