Marée verte - Définition

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Conséquences sanitaires

  • L'hydrogène sulfuré issu de la putréfaction de grandes quantité d'algues est toxique, même à faible dose pour la plupart des espèces, y compris l'Homme.
  • La mortalité d'organismes étouffés sous les algues ou tués par l'hydrogène sulfuré peut elle-même être une source de botulisme.
  • Des morts d'animaux sont possibles et suspectées : dans un cas, sur la plage de la Grandville à Hillion, en baie de Saint-Brieuc le 12 juillet 2008, deux chiens de 13 et 25 kg sont morts brutalement dans les algues mais, faute d'autopsie et d'analyses pratiquées à temps, sans que l'on puisse savoir avec certitude si la cause était bien une émanation d'hydrogène sulfuré. Néanmoins le certificat vétérinaire de la clinique de Douvenant (à Langueux) ayant précisé que « Ces deux chiens avaient les muqueuses buccales et oculaires bleues signes d'une mort par asphyxie qui aux dires de leur propriétaire était survenue dans un temps très court, l'examen des cavités buccales et nasales ne montrait pas de présence de vase ou d'algues ayant pu provoquer cette asphyxie. Ces deux chiens sont donc décédés du fait de l'inhalation de ce gaz très odorant. », par précaution, la mairie a rappelé dans un avis à la population (affiché) aux promeneurs qu'il était recommandé « compte tenu du risque d'émanation d'ammoniac (NH3) et de sulfure d'hydrogène (H2S) » de ne pas manipuler ces algues.
    Le 28 juillet 2009, sur un secteur vaseux de l'embouchure du Roscoat en baie de Saint-Michel-en-Grève, après avoir inhalé de l'hydrogène sulfuré, un cheval enlisé dans la vase est mort et son cavalier qui a tenté de l'aider a perdu connaissance et n'a été sauvé qu'in-extremis par des voisins témoins de la scène. Selon le rapport commandée à l'INERIS le 11 aout par le Ministère en charge de l'écologie, les taux d'hydrogène sulfuré variaient fortement selon les lieux, mais atteignaient localement 1.000 ppmv, taux très élevé justifiant des précautions pour le public et plus encore pour le personnel en charge du ramassage. L'INERIS signale que (près d'un mois après l'accident et alors que les plages proches avaient été nettoyées), sur le lieu de l'accident, le 13 aout 2009 après-midi, à marée basse, les teneurs en H2S émis par la vase noirâtre (après nettoyage des algues) était de 1000 ppmv d'H2S et 200 ppmv d'ammoniac, soit plus de 10 fois plus important que celui mesuré en manipulant les algues fraiches rencontrées dans différents secteurs de la baie (5 à 10 ppmv et 20 ppmv d'ammoniac). Cette zone trop vaseuse n'est pas approchée par les engins de ramassage des algues. Il n'y a pas eu de mesures sur les zones trop "sujettes à l'enlisement".
    Pour les autres composés soufrés recherchés (méthylmercaptan, diméthylsulfure, diméthylsulfoxyde), le rapport précise que par sécurité « l'INERIS s'est limité à des prélèvements sur les zones les moins émissives » p 9/15 du rapport). L'INERIS précise n'avoir ailleurs rencontré que rarement des taux de 1000 ppmv, et plutôt en milieu confiné (milieux industriels, égouts et que l'exposition à de tels taux peut causer la mort en quelques minutes).
  • En 2009, où la biomasse d'algue collectée en Baie de Saint-Brieuc a battu les records des années précédentes alors qu'en 2008 12.000 tonnes d'algues vertes avaient déjà été collectées et éliminées ou compostées aux frais des communes littorales, le chauffeur (de 48 ans) d'un camion est subitement mort à Lanvollon (Côtes-d'Armor) le 22 juillet 2009 après avoir déchargé des algues vertes dans l'unité de compostage Smitom de Launay-Lantic. Certaines associations et le directeur de son entreprise estiment qu'il pourrait être mort suite à l'inhalation d'hydrogène sulfuré et non d'un malaise cardiaque comme on l'avait d'abord supposé. Un juge d'instruction a été nommé en mai 2010 par ordonnance pour étudier une plainte déposée le 22 avril 2010 par la famille.
    Les médias ont rappellé qu'il y a 20 ans un jogger avait déjà été trouvé mort, et qu'il y a 2 ans un jogger avait également perdu connaissance (4 jours de coma avant guérison).
  • Enfin, une étude a montré que les exsudats mucilagineux d'ulve peuvent permettre la survie plus longue en mer de bactéries de milieu dulçaquicole et d'origine terrestre (dont bactéries pathogènes d'origine fécale de type streptocoques ou staphylocoques )
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