Types de méningite
Le premier type est la méningite purulente : la plus classique des méningites purulentes est la méningite à méningocoque qui débute par une angine puis se poursuit par l'apparition d'une hyperthermie, des frissons et des céphalées.
Le deuxième type de méningite est la méningite lymphocytaire ou méningite à liquide clair qui est le plus souvent de nature virale.
Origines
- Origine virale :
- Dans 80 % des cas (Coxsackie A virus souvent en cause). Elles sont alors bénignes et le rétablissement est le plus souvent spontané ;
- Herpès virus (méningo-encéphalites plutôt que « simples » méningites) : très grave demandant un traitement d'urgence (aciclovir) ;
- Origine bactérienne :
- Dans 20 à 25 % des cas. Ces infections sont particulièrement graves et peuvent être fatales. Elles le sont toujours en l'absence de traitement antibiotique adapté ;
- le méningocoque (Neisseria meningitidis). En France : de type B (60% des cas) ou C (26% des cas); plus rarement de type A, Y (dans 3% des cas) ou W135 (6% des cas), surtout entre l'enfance et la grande adolescence. Le type A prédomine en Afrique (80 à 85% des cas), surtout entre 1 et 29 ans. Voir Epidémiologie plus bas.
- Haemophilus influenzae, essentiellement chez le nourrisson entre 1 et 6 mois ou un peu plus tard (en moyenne vers 12 mois) mais devenu rare en France depuis l'administration de la vaccination.
- le pneumocoque (Streptococcus pneumoniae), surtout chez l'enfant et le vieillard (ou n'importe quand après un traumatisme),
- le bacille de Koch (Mycobacterium tuberculosis) (tuberculose), à tout âge, mais très prédominant chez les migrants (Afrique sub-saharienne, Afrique du nord) récents, et dans certaines circonstances.
- Chez le nouveau né :
- le streptocoque B (Streptococcus agalactiae)
- Escherichia coli K1
- Listeria monocytogenes
- Après neurochirurgie ou traumatismes
- le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) et les autres staphylocoques,
- autres germes divers résidant dans le rhinopharynx.
- Germes responsables de méningites moins aiguës et plutôt de méningo-encéphalites :
- Listeria monocytogenes (listériose), surtout chez les immunodéficients et les personnes âgées,
- Germes responsables de réaction méningée et pouvant être présents dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) mais pour lesquels la méningite passe au second plan :
- Treponema pallidum (syphilis),
- Leptospira interrogans (leptospirose),
- Borrelia burgdorferi (maladie de Lyme),
- Pseudomonas aeruginosa,
- Klebsiella pneumoniae.
- Réactions méningées sans germes (ou exceptionnellement) dans le LCR :
- la fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses et d'autres rickettsioses,
- quelques endocardites,
- le syndrome de Guillain-Barré,
- des infections contiguës (sinusites, mastoïdites (voir : otite)...),
- les encéphalites saturnines (intoxications au plomb. Voir : Saturnisme),
- des réactions « chimiques » : tumeurs se déversant dans le LCR, chimiothérapies intra-thécales, produits de contraste et anesthésiques intrarachidiens.
- Origine parasitaire :
- Très rarement, un parasite peut entraîner une méningite, et ce principalement chez les patients immunodéprimés (méningite amibienne primitive à amibes libres (Naegleria fowleri) ou méningites fongiques (Cryptococcus neoformans)).
Origine de la méningite
À l'origine de la méningite, il peut y avoir :
- pour les méningites dites « spontanées »
- une septicémie ;
- une angine ;
- une sinusite ;
- une otite ;
- ou aucune porte d'entrée évidente.
- pour les « non spontanées » (dites secondaires)
- un acte de chirurgie ;
- un traumatisme crânien ou de la sphère ORL en particulier suite à une rupture de la lame criblée de l'ethmoïde.