Méningite - Définition

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Complications

Les complications possibles de la méningite sont nombreuses :

  • Récidive de méningite
  • Surdité neurosensorielle
  • Déficits neurologiques focaux (par exemple, paralysie des nerfs crâniens)
  • Troubles du comportement
  • Retard mental
  • Épilepsie
  • Troubles de la mémoire
  • Syndrome de sécrétion inappropriée d'ADH (SiADH)
  • Coma
  • Décès

Vaccination

  • Vaccins disponibles : pour prévenir les méningites bactériennes à méningocoques trois vaccins sont aujourd'hui disponibles en France (date ?) :
    • Le vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C ;
    • Le vaccin contre les méningocoques des sérogroupes A+C ;
    • Le vaccin tétravalent contre les méningocoques des sérogroupes A,C,Y,W135 réservé aux centres agréés de vaccination.
  • Recommandations vaccinales (date ?)
    • En France, les recommandations vaccinales concernant les infections invasives à méningocoques C (hors voyageurs) sont apparues dans le calendrier 2003. Ainsi, le vaccin anti-méningocoque C conjugué est recommandé par les autorités sanitaires pour les groupes à risque suivants :
    • Les sujets contacts d'un cas d'infections à méningocoque C ;
    • Dans les zones géographiques où les infections méningocoque C sont fréquentes ;
    • Les enfants présentant des déficiences immunitaires.
  • La vaccination contre le méningocoque C a une efficacité de plus de 90 %. Elle se pratique en une seule injection chez les enfants de plus d'un an, les adolescents et les adultes et en trois injections chez les nourrissons de 2 à 12 mois.
  • La vaccination est possible en France même hors du cadre de ces recommandations.
  • En Afrique, la prévention et le contrôle des épidémies de méningite reposent actuellement sur une détection rapide de la maladie et sur la vaccination de masse de la population à risque avec des vaccins polyosidiques bivalents A/C ou trivalents A/C/W135. Ces interventions réactives sont massives, coûteuses et perturbatrices car elles détournent des ressources limitées dans un système de santé publique déjà surchargé. Un nouveau vaccin conjugué contre le groupe A, spécialement conçu pour éliminer les épidémies de méningite en Afrique, est en phase finale de développement (Projet Vaccins Méningite) et pourrait être introduit sur le continent à la fin de 2010. Ce vaccin pourra être utilisé de manière proactive et donc empêcher la survenue d’épidémies dues au méningocoque A. L’introduction du vaccin dans la ceinture méningitique (450 millions d’habitants) prendra une dizaine d’années mais contribuera à réduire le niveau de pauvreté dans la région.

Epidémiologie

La bactérie Neisseria meningitidis (le méningocoque) est présente dans tous les pays de façon endémique. Des 12 groupes ou sous-types de méningocoques recensés, les groupes A, B et C sont à l'origine d'environ 90% des cas de méningococcie dans le monde. Pour des raisons mal comprises, leur distribution varie de continent à continent.

  • Le groupe A est présent en Asie, mais il continue de prédominer en Afrique où il provoque la plupart des grandes épidémies dans la ceinture méningitique, causant jusqu'à plus de 85% des cas de méningite à méningocoques observés.
  • Le groupe B prédomine en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Australie / Nouvelle-Zélande et en Europe.
  • Le groupe C se retrouve principalement en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, mais on peut aussi le rencontrer en Afrique.
  • Le groupe Y se retrouve principalement en Amérique du Nord mais il peut être trouvé occasionnellement en Afrique.


L’Afrique sub-saharienne connaît de grosses épidémies de méningite depuis plus d’un siècle, ce qui a mené à l’appellation “ceinture africaine de la méningite. Les épidémies surviennent tous les 8 à 12 ans dans une région qui s’étend du Sénégal et de la Gambie à l’ouest à l’Ethiopie à l’est, typiquement durant la saison sèche (de décembre à juin). Bien que la nature de ces cycles épidémiques ne soit pas entièrement comprise, plusieurs facteurs de risque ont été associés au développement d’épidémies dans la ceinture de la méningite. Ce sont notamment: des conditions médicales (sensibilité immunologique de la population), des conditions démographiques (voyages et vastes mouvements de population engendrés par les pèlerinages et les marchés traditionnels régionaux), des conditions socioéconomiques (surpopulation des habitations et pauvreté, des conditions climatiques (sécheresse et tempêtes de sable), et des infections concomitantes (infections respiratoires aiguës.)

Le taux d’attaque se situe entre 100 et 800 pour 100 000 habitants, dans cette région où l’accès aux soins est difficile. Les cas de méningite sont principalement causés par les méningocoques. La plus grosse épidémie de tous les temps a balayé la ceinture de la méningite en 1996–1997, causant plus de 250 000 cas et 25 000 décès. L’Afrique a été relativement épargnée ces dernières années, mais les 88.199 cas recensés en 2009 font craindre qu’une nouvelle vague épidémique ait pris naissance en Afrique sub-saharienne. Année après année, les épidémies grèvent les budgets consacrés à la santé des pays de la ceinture de la méningite.

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