Année | Population de la suisse | Émigration militaire | Émigration civile | Immigration |
---|---|---|---|---|
1400-1500 | 800 | 50-100 | --- | --- |
1500-1600 | 1000 | 250-300 | 20-25 | --- |
1600-1700 | 1200 | 250-300 | 40-50 | --- |
1700-1800 | 1680 | 300-350 | 40-50 | --- |
1800-1850 | 2393 | 50 | 50 | 50 |
1850-1888 | 2918 | --- | 287 | 110 |
1888-1914 | 3900 | --- | 123 | 299 |
(données en milliers).
La population résidente de nationalité suisse présente un solde migratoire négatif : un excédent d'environ 8 000 personnes quittent le pays chaque année. En 2007, par exemple, 29 487 suisses ont quitté le pays pour 21 779 entrants, le solde est de -7 708 personnes émigrantes.
Année | Émigration | Immigration | Solde |
---|---|---|---|
2004 | 26776 | 19354 | -7422 |
2005 | 27655 | 19179 | -8476 |
2006 | 30479 | 20409 | -10070 |
2007 | 29487 | 21779 | -7708 |
La population résidente de nationalité étrangère présente un solde migratoire positif : en 2007, par exemple, 60 688 étrangers ont quitté le pays pour 143 855 entrants, le solde est de 83 167 personnes immigrantes.
Année | Émigration | Immigration | Solde |
---|---|---|---|
2004 | 52950 | 100834 | 47884 |
2005 | 54435 | 99091 | 44656 |
2006 | 57739 | 107177 | 49438 |
2007 | 60688 | 143855 | 83167 |
D'après la définition de l'Office fédéral de la statistique (OFS), la population immigrée se compose de "toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité actuelle, qui ne sont pas nées en Suisse et qui y ont donc immigré." Cela inclut donc les Suisses de l'étranger qui sont venus s'établir en Suisse, d'une part, mais cela exclut les personnes étrangères qui sont nées en Suisse. Toujours d'après l'OFS la population descendante d'immigrés comprend "toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité actuelle, qui sont nées en Suisse et dont au moins un parent est né à l'étranger.
En 2001, la population suisse comptait 2,1 millions d'adultes et de jeunes dont la présence était liée directement ou indirectement à l'immigration: ce chiffre étant composé de deux tiers par les immigrés et d'un tiers par leurs descendants.
Accueil de réfugiés en raison de persécutions ethniques, religieuses, ou politiques.
Immigration de travailleurs étrangers.
Dès les années 1950, une importante immigration étrangère est rendue nécessaire de par la pénurie de main d'œuvre suisse et pour la réalisation des grands chantiers (tunnels, barrages et autoroutes, ainsi que construction en général). Pour leur part, les migrants quittent majoritairement leurs pays d'origine pour subvenir à leurs besoins. Cette immigration sera tout d'abord italienne, puis plus tard espagnole et finalement portugaise.
La moitié de ces travailleurs sont engagés comme saisonniers, c'est-à-dire qu'après 9 mois de contrat en Suisse, sans leur famille, ils doivent retourner dans leur pays; l'autre moitié des personnes migrantes sont au bénéfice d'un permis annuel renouvelable ou d'un permis d'établissement de longue durée. L'idée de la classe politique de cette époque est que les immigrants ne devaient pas s'installer en Suisse mais uniquement venir fournir le travail, épargner, puis retourner s'installer dans leur patrie d'origine. Dès les années 60, des pressions de l'Italie, principal pays d'origine de ces migrants, se font sentir en vue d'améliorer les conditions de vie de ces travailleurs, notamment pour raccourcir le délai d’attente d'obtention d'un permis d’établissement et pour faciliter le regroupement familial. Par ailleurs, leur présence entraîne une montée de la xénophobie qui culmine avec les initiatives contre la surpopulation étrangère rejetées en votation populaire. Malgré ces rejets, les forts taux remportés lors de ces consultations influenceront durablement la politique suisse d'immigration et sera introduite une politique de quotas, cela même avant la crise économique des années 70.
Ce n'est qu'en 2002, avec l'entrée en vigueur de l'accord sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l'UE qu'est abolit le statut de saisonnier.
Le terme de Secondo/Seconda utilisé pour se référer aux enfants des immigrants qui sont arrivés en Suisse pendant les années 60 et 70 n'a pas une définition scientifique exacte. Il englobe différentes réalités, regroupant ainsi souvent dans le discours général aussi bien les personnes nées en Suisse qu'à l'étranger. L'Office fédéral de la statistique (OFS) n'utilise pas le terme mais parle de deuxième génération et dans ce chiffre inclut strictement les personnes nées en Suisse qu'elles aient obtenu leur nationalité suisse ou qu'elles aient décidé de garder uniquement leur nationalité d'origine. En comptant de cette manière, l'OFS compte environ 500'000 secondos au recensement de 2000 soit 7 pour cent de la population habitant en Suisse.