La surpopulation survient lorsque les ressources disponibles pour un territoire donné sont insuffisantes pour la population qui y vit. Le seuil de surpopulation varie selon les types de territoire (urbain ou agricole), l'époque et les techniques utilisées.
Ainsi, pendant la Préhistoire, en France, les hommes ne vivant que de chasse et de cueillette, il y avait surpopulation (La surpopulation survient lorsque les ressources disponibles pour un territoire donné sont...) à partir de 3 à 4 habitants au km². Cependant les déséquilibres n'apparaissaient probablement que vers 8 à 10 hab. au km², et se résolvaient par l'émigration ou une surmortalité temporaire (famine ou maladie (La maladie est une altération des fonctions ou de la santé d'un organisme vivant, animal...), ou les deux). L'agriculture sur brûlis permet une première hausse de population, autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) de 10 hab/km². Cependant ces systèmes rentrent rapidement en crise au terme d'un cercle (Un cercle est une courbe plane fermée constituée des points situés à égale...) vicieux.
L'introduction de l'assolement permet de faire faire un bond à ce seuil, qui passe à 20 hab. au km² en France dans l'Antiquité grâce à l'assolement biennal, puis 35 à 40 au Moyen Âge grâce notamment à l'introduction de la charrue et de l'assolement triennal dans la moitié nord (Le nord est un point cardinal, opposé au sud.) de la France, soit un maximum de 20 millions d'habitants. Cependant, la limite fut atteinte au cours du XIIIe siècle, la croissance diminua et les populations furent fragilisées, d'ou la virulence (La virulence désigne le caractère pathogène, nocif et violent d'un micro-organisme...) prise par la Grande Peste (La peste (du latin pestis, maladie contagieuse) est une maladie à multiples facettes qui est...) de 1346, qui fit passer (Le genre Passer a été créé par le zoologiste français Mathurin Jacques...) de vie (La vie est le nom donné :) à trépas un tiers de la population européenne.
Ce seuil de 20 millions d'habitants fut à nouveau atteint à la fin du XVIe siècle. Cependant, la reproduction (La Reproduction. Eléments pour une théorie du système d'enseignement est un ouvrage...) à l'identique du système agraire féodal produit les mêmes effets : nouvelle baisse de la population de 20 millions en 1560 à 16 millions en 1590 (c'est en France l'époque des guerres de religion). Sous Louis XIV, le chiffre (Un chiffre est un symbole utilisé pour représenter les nombres.) de 20 millions est à nouveau atteint, puis dépassé grâce aux progrès de l'agriculture au XVIIIe siècle (28 millions d'habitants à la Révolution) et surtout au XIXe siècle : nouvelles cultures (pomme de terre), amélioration de l'alimentation (sucre notamment), amélioration des techniques et des outils (engrais), utilisation (tant qu'il y en a) d'énergies fossiles.
En Asie (L'Asie est un des cinq continents ou une partie des supercontinents Eurasie ou Afro-Eurasie de la...), la culture (La Culture est une civilisation pan-galactique inventée par Iain M. Banks au travers de ses...) du riz, qui atteint des rendements très élevés avec plusieurs récoltes par an a très tôt permis des densités très élévées dans les campagnes (plus de 1000 hab. au km²).
En ville (Une ville est une unité urbaine (un « établissement humain » pour...), la densité (La densité ou densité relative d'un corps est le rapport de sa masse volumique à la...) dépend des ressources disponibles sur les territoires avoisinants (ou le monde (Le mot monde peut désigner :) pour les villes modernes : Singapour ou Monaco), mais aussi des ressources informelles telles que les services, et bien évidemment des techniques de construction.
Thomas Malthus compare ainsi le développement des ressources alimentaires, qui dans le meilleur des cas est arithmétique (L'arithmétique est une branche des mathématiques qui comprend la partie de la...) (pour des intervalles de temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...), il augmente de deux en deux : deux en n, 4 en n + 1, 6 en n + 2, 8 en n + 3, etc.), à celui de la population, qui peut connaître une progression géométrique (doublement dans les mêmes intervalles de temps : deux en n + 0, 4 en n + 1, 8 n + 2, 16 en n + 3). Devant l'écart entre les ressources et les besoins, il préconise une limitation des naissances : le malthusianisme.