Le monastère de Santa María de Ripoll est un monastère bénédictin situé à Ripoll, en Catalogne (Espagne). Il s'agit de l'un des principaux complexes roman de la région.
Il existe plusieurs légendes. Cependant la première référence documentée de l'image de la Vierge date du 25 avril 880, lorsque l'évêque Gotmar de Vic la trouva, prévenu par des bergers de la présence d'étranges lumières apparaissant tous les samedis sans les montagnes. =. La Reconquète fut menée par le comte Guifred le Velu dans la vallée de Ripoll et les montagnes de Montserrat. Il fonda le monastère en 888, laissant son fils Radulfo au monastère, afin qu'il fut éduqué selon les normes monastiques. Plus tard, Radulfo fut nommé abbé de Ripoll et évêque d'Urgell. Peu de temps ensuite, Guifred Poco después, Wifredo agit de même avec sa fille Emma pour laquelle il fonda le monastère de San Juan de las Abadesas, situé près de celui de Ripoll. Le monastère s'étendit et prospéra rapidement. Il fut à nouveau consacré en 935, 977 ainsi qu'en 1032. Une communauté monastique ne s'établit que plus tard. La première référence aux "moines de Sainte Marie" date de 1025, et en 1035 celle, écrite, d'une communauté stable.
Santa María de Ripoll se transforma en un important centre culturel, notamment grâce à sa collection de documents écrits. Au milieu du Xe siècle, on trouvait 66 manuscrits. En 1008 on en comptait déjà 121, qui passèrent à 246 à la mort de l'abbé Oliva de Besalù en 1046. La plupart de ces manuscrits étaient copiés et retranscrits au monastère, dans le "scriptorium". De toute cette collection, l'exemplaire connu sous le nom de la Bible de Ripoll en est le plus précieux. Ses nombreuses illustrations et une série de textes d'introduction en font une espèce d'encyclopédie du texte sacré. Dans ces murs fut également rédigée, à la fin du XIIIe siècle, la Gesta Comitum Barcinonemsusm, considérée comme la première histoire de Catalogne.
Oliva se chargea d'agrandir les domaines de Santa María en fondant de nouveaux monastères, tels celui de Montserrat et l'Abbaye Saint-Martin du Canigou.
A partir de 1070 le monastère dépendit de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, dépendance qui dura jusqu'en 1169. Jusqu'au XVe siècle, Santa María de Ripoll constitue le principal centre religieux de Catalogne. Cependant, avec la perte du contrôle sur le monastère de Montserrat, son rayonnement décline.
Le 2 février 1428, un fort tremblement de terre dévaste la comarque du Ripollés. Le séisme d'une intensité IX sur l'échelle de Mercalli fut l'un des plus intenses connus dans l'histoire de Catalogne. Il détruisit complètement un des clochers du monastère et endommagea considérablement le reste de l'édifice. Les parties détériorées se reconstruisirent selon les critères de l'architecture gothique.
La sécularisation du monastère se produisit en 1835. Les moines abandonnèrent le monastère qui fut ravagé et incendié. L'édifice tombait peu à peu : en 1847 une partie du cloître disparut ; en 1856 la tour du palais abbatial. De plus, le palais abbatial, la halle au blé et d'autres édifices se considérèrent comme une carrière, les pierres furent vendues.
En 1886, l'évêque Josep Morgades i Gili, à cette heure évêque de Vic, ordonna la reconstruction du monastère, l'architecte Elies Rogent s'en chargea. La restauration, financée en grande partie par des dons privés, se termina le 10 juillet 1893 par une nouvelle consécration de la basilique. La restauration, néanmoins, modifia notablement l'aspect original de l'édifice, car l'architecte ajouta certains éléments qui n'existaient pas, tels une coupole ou une série de colonnes séparant les nefs latérales. En 1931 le monastère de Santa María de Ripoll a été déclaré Monument Historico-Artistique. Le jour de la consécration, les dépouilles mortelles des Comtes de Barcelone et des abbés qui avaient survécut à l'incendie furent transportées à nouveau dans le monastère.