Le Monochrome Display Adapter ou MDA est une norme d'affichage monochrome de caractères au format ASCII et le nom des premières cartes graphiques utilisées dans les IBM-PC.
Ce terme désigne aussi le mode 0 (mode texte), il est encore utilisé, pour des raisons de compatibilité ascendante, au démarrage de la majorité des ordinateurs par le BIOS pour l'affichage des informations concernant le matériel correctement initialisé.
Apparues avec les premiers IBM-PC, et uniquement disponnible pour les ports ISA, les cartes MDA communiquaient avec le processeur sur 8 bits et n'avaient comme mémoire embarquée que celle servant à la gestion des caractères, dans un tampon de 4Ko suffisant pour stocker 2000 paires constituées d'un caractère codé sur 8 bits (dans la page de code 437 qui ne pouvait alors pas être modifiée) et d’un octet d’attribut graphique (qui ne servait qu’à générer un soulignement, une inversion vidéo, un clignotement, ou une luminosité amoindrie).
Les caractères ainsi stockés permettaient alors d'afficher sur 80 colonnes 25 lignes de texte dans une police de taille fixe de 9×14 pixels ; la résolution affichée montait alors à 720×350 pixels, bien qu’aucun des pixels ne soit séparément adressable. Mais ces cartes ne permettaient pas de modifier la police de caractère utilisée, puisque celle-ci (en fait constituée de caractères inscrits dans une matrice fixe de taille 8×13 pixels monochromes, dont une rangée et une colonne de pixels étaient répliquées en bordure, afin de former des caractères graphiques jointifs, ce qui limitait les caractères non jointifs à une sous-matrice de 7×12 pixels) était stockée en mémoire morte (ROM) de 3 328 octets.
Les écrans monochromes utilisés affichaient cette luminosité en couleur verte (puis plus tard en couleur ambre), puisque la résolution limitée des pixels rendait les lignes de balayage visibles en mode d’inversion vidéo, ce qui limitait le travail normal à des caractères affichés en clair sur un fond noir (mode dans lequel des caractères blancs auraient aussi rendu le contraste produit par les lignes de balayage visibles moins reposant à lire que des caractères colorés, le vert ayant étant jugé plus reposant, d’autant plus que la fréquence de rafraïchissement était encore limitée, ce qui était compensé en partie par des luminophores verts à rémanence élevée).
Toutefois sont apparues des ROM contenant des polices supplémentaires (notamment une ROM pour la programmation en APL, ou pour d’autres alphabets comme l’alphabet grec), utilisables en utilisant un des bits d'attributs inutilisés, pour augmenter le nombre de caractères à 512. Toutefois, le système d’exploitation DOS ne gérant alors que des caractères codés sur 8 bits, le concept de page de code est apparu pour basculer d’un jeu de caractères à l’autre, par la suite sont apparues la possibilité d’étendre en les stockant dans une mémoire volatile sur la carte elle-même.
Pour les premières cartes uniquement au format MDA, il n'était pas possible de changer la définition de l'écran, la police de caractère ou le nombre de couleurs affichées simultanément autrement qu'en contournant les limitations matérielles par l'utilisation de programmes changeant la couleur affichée à chaque ligne par exemple, les cartes MDA ne supportant que des « couleurs » limitées à une palette monochrome de 4 niveaux du noir à la couleur la plus claire.