Pour fêter la prise des Tuileries du 10 août 1792, lors de la séance du 31 juillet 1793, un conventionnel, Barère, propose de détruire des tombes. Dom Poirier, ancien bénédictin de l'abbaye de Saint-Denis, est nommé commissaire de l'Institut, et à ce titre, chargé d'assister à l'exhumation. Le mois d'août doit être consacré à pratiquer l'exhumation des corps. Une décision inappliquée puisqu'un conventionnel, Lequinio, dénonce son inapplication le 7 septembre 1793.
Dom Poirier a été le principal témoin oculaire de l'exhumation et de la profanation des tombeaux royaux (tout comme Alexandre Lenoir). Il a assisté à l'exhumation, une première fois en août 1793. Notamment les tombeaux de :
Mais, c'est lors de la deuxième vague de profanation (octobre 1793), qu'ont été véritablement réalisées les exhumations. Les exhumations auxquelles il a été procédé en octobre 1793 sont, dans l'ordre, toujours selon le témoignage sous forme de procès-verbal de dom Poirier (on ne citera que les principaux personnages) :
12 octobre 1793 :
14 octobre 1793 :
16 octobre 1793 :
17 octobre 1793 :
18 octobre 1793 :
19 octobre 1793 :
20 octobre 1793 :
21 octobre 1793 :
22 octobre 1793 :
24 octobre 1793 :
25 octobre 1793 :
18 janvier 1794 :
Dom Poirier avoue n'avoir pas retrouvé certains personnages comme le cardinal de Retz (mort en 1679) ou Alphonse de Brienne. Plusieurs corps sont retrouvés en état de putréfaction ou réduits en poussière. Curieusement, le corps d’Henri IV est dans un si bon état de conservation qu’il est exposé aux passants, debout, durant quelques jours devant la basilique.