Un examen ophtalmologique complet comprend l’interrogatoire du malade, et un examen physique.
Acuité visuelle
L’acuité visuelle est le terme qui désigne la mesure de l’angle de résolution minimum. L’acuité visuelle normale est de 10/10 à chaque œil.
On utilise des échelles de test pour réaliser des mesures subjectives de l’acuité visuelle. Par exemple :
échelle Monoyer : test en vision de loin qui utilise des lettres de l’alphabet latin (vision à 3 et 5 m).
échelle Armaignac et échelle Landolt : pour les illettrés (vision à 5 m), avec des figures géométriques.
échelle Pigassou : avec des dessins, pour les enfants (vision à 2,5 m).
échelle Parinaud : test en vision de près qui utilise des textes en langue française de taille décroissante, lus à une trentaine de centimètres des yeux.
échelle Rossano-Weiss : test en vision de près qui utilise des images.
test d’Ishihara : test de la vision des couleurs, et non pas d’acuité visuelle, qui utilise des dessins (chiffres, motifs) faits avec des taches de couleur. Ce test permet de déceler les dyschromatopties (défaut de vision des couleurs).
La mesure de l’acuité visuelle s’effectue en pratique avec une étude de la vision de près et de loin, sans correction puis avec.
Il peut être estimé au doigt, et sera évalué au mieux à l’aide de méthodes instrumentales par campimétrie ou périmétrie.
Examen du segment antérieur
Il est effectué à l’aide d’une lampe à fente ou biomicroscope, c’est un examen indolore et non invasif permettant d’étudier le segment antérieur et les annexes de l’œil. Il comporte aussi un examen de l’angle irido-cornéen (la gonioscopie)
Examen systématiquement effectué, il permet de dépister ou de suivre un glaucome (aigu ou chronique). La tension oculaire moyenne (c’est-à-dire la pression régnant dans l’œil) doit être comprise entre 9 et 21 mmHg, mais cette valeur doit être pondérée par celle de l’épaisseur cornéenne centrale (pachymétrie) et la résistance de la cornée (hystérésie).
Examen du segment postérieur
Rétinographie
C’est l’examen du fond d’œil, que l’on réalise après l’administration d’un collyre faisant dilater la pupille (ou sans dilatation). On visualise ainsi de façon directe ou indirecte (selon le matériel employé) la rétine et ses composants : papille (lieu de naissance du nerf optique), macula (zone de la rétine responsable de la vision précise), veines, artères, rétine périphérique, ainsi que le vitré.
OCT (tomographie à cohérence optique) : technologie mise au point par le MIT dans les années 1990 et développé et diffusé dans les applications cliniques surtout au début des années 2000, cet examen permet de reconstituer informatiquement des coupes microscopiques de la rétine. Ses deux indications principales sont l'étude des atteintes de la macula et le dépistage et la surveillance des glaucomes en permettant la mesure du capital de fibres optiques résiduelles chez un individu (capital qui décroit naturellement avec l'âge mais qui décroît à grande vitesse chez les personnes atteintes d'un glaucome)
Microscopie spéculaire : cet examen permet de mesurer le capital des cellules endothéliales cornéennes (ces cellules, non renouvelables, tapissent la face postérieure ou interne de la cornée à laquelle elles assurent une transparence normale en réglant l'hydratation de la cornée)
ORA (hystérésie)
Topographie cornéenne : analyse informatique de la surface cornéenne, elle réalise de véritables courbes de niveau de la surface ou de la face postérieure de la cornée : son utilisation est indiquée dans certaines affections de la cornée, dans l'adaptation de lentilles de contact et dans la chirurgie réfractive).