L'incidence en France est estimée à 7,7 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an pour les hommes, de 1,2 nouveaux cas pour 100 000 hab par an pour les femmes. Le taux monte à 15,3 nouveaux cas pour 100 000 hab par an en Guadeloupe et 27,6 nouveaux cas pour 100 000 hab par an à la Réunion, constituant un problème de santé publique.
La pancréatite chronique calcifiante est diagnostiquée le plus souvent chez un homme jeune, entre 25 et 35 ans.
Le diagnostic de pancréatite chronique justifie d'une surveillance régulière: examen clinique (poids ++), échographie hépatique tous les 6 à 12 mois, dosage des Gamma glutamyl transférase, des phosphatases alcalines et de la glycémie tous les 6 mois. Par ailleurs il est nécessaire de dépister les autres complications de l'intoxication alcoolo-tabagique: cirrhose, cardiopathie, ...
Toute symptomatologie doit amener à consulter. Un bilan de douleurs, ou d'un autre signe, commencera le plus souvent par un scanner abdominal centré sur le pancréas. Une fibroscopie oeso-gastro-duodénale; une écho-endoscopie, un cathéterisme rétrograde de la papille, peuvent également être nécessaires. Une cholangio- ou wirsungo-IRM peut également être nécessaire.
Le diagnostic de certitude nécessite souvent un avis spécialisé (parfois collégial)
Le premier traitement est préventif : arrêter l'intoxication causale de la pancréatite aiguë pour en éviter les évolutions délétères ; le patient a donc consigne de ne pas boire de boisson alcoolisée.
Le traitement d'une poussée douloureuse est la mise au repos du tube digestif, et l'administration d'antalgiques par voie intra-veineuse. L'alimentation peut être reprise dés que les douleurs se sont amendées.
Les complications de la pancréatite chronique nécessitent des traitements soit médicaux (somatostatine ou ses analogues) soit endoscopiques (prothèses, lithotripsie, ponction et dérivation d'un pseudo-kyste sous contrôle échoendoscopique, ...) soit chirurgicaux (dérivations du cholédoque, de l'estomac, du Wirsung, d'un pseudokyste, ... dans une anse grêle montée en Y; rares indications de résection pancréatique, hémostase d'un pseudoanévrysme).
Ces indications de traitement sont prises de façon collégiale par des équipes médicales et chirurgicales habituées à de telles prises en charge.