L'extension à p paramètres permet de formaliser la notion de variété de dimension p tracée dans un espace de dimension n. On reprend, mutatis mutandis les définitions de la dimension 2.
Et de la même façon, il y a une notion de changement de paramétrage par difféomorphisme qui conserve les notions d'imersion, de sous-espace tangent.
Une nappe paramétrée de classe
Dans un repère donné de E, la fonction f a des composantes x(t,u),y(t,u),z(t,u)... Par exemple voici un paramétrage d'un cône de révolution de l'espace (parcouru plusieurs fois) : x(t,u)=u* cos (t),y(t,u)=u*sin(t),z(t,u)=u pour t,u variant dans ℝ.
Quand on se contente de faire varier un seul des deux paramètres, on obtient des arcs paramétrés tracés sur la nappe. Dans l'exemple du cône, si u varie seul avec t fixé on obtient une droite parcourue à vitesse uniforme. Si t varie avec u fixé, c'est un cercle.
Ces courbes permettent de définir la notion de plan tangent : on se place en (t0,u0), on regarde toutes les courbes tracées sur la surface et passant par ce point, et l'ensemble de leurs vecteurs tangents. S'ils forment un plan, c'est le plan tangent.
Une condition suffisante simple pour cela est que le point soit régulier, c'est-à-dire
On peut aussi le dire sous la forme : un point est régulier quand la différentielle de f en ce point est injective.
Le changement de paramètres sera cette fois un
On parlera de nouveau de nappes
Les notions de point régulier, de plan tangent, d'aire, de courbure de Gauss font partie des invariants qu'on peut citer.