Il appartient, comme tous les Nymphalidae au sous-ordre des ditrysia qui regroupe des papillons dont les femelles possèdent un organe sexuel d'accouplement différente de celui qui est utilisée pour la ponte. Il est phylogénétiquement proche d'espèces telles que le Robert le diable, le paon du jour, le morio, ou encore de la grande tortue qui lui ressemble mais est plus grande d'un centimètre.
Autrefois parmi les papillons les plus communs, il est en très forte et très rapide déclin, au moins en Europe de l'Ouest. Cette régression ne peut être expliquée par le recul de sa plante hôte, car cette dernière (l'ortie) est au contraire très présente et profite même de l'eutrophisation générale de l'environnement. La chrysalide est parfois mangée par des guêpes, mais ces dernières sont aussi en forte régression.
D'autres phénomènes sont encore mal compris (dégradation de l'environnement, pollution de l'air, pluies contaminées par les pesticides qui auraient pu entraîner une forte déplétion immunitaire chez les individus de cette espèce). Des preuves scientifiques montrent que la sécheresse estivale est une cause de régression des populations, car les larves se développent normalement sur les feuilles gorgées d'une sève riche en nitrate, mais les petites tortues ont été encore plus rares les étés humides de 2007 et 2008. Néanmoins, avant l'an 2000, selon les données issues d'un programme anglais de surveillance des papillons, il y a une bonne corrélation entre le succès reproductif, l'abondance des populations de cette espèce et le stress hydrique de la plante hôte ; De 1976 à 1995, la reproduction a eu plus de succès les étés qui ont été frais et humides en début d'été que quand il a fait chaud et sec. Ce papillon pourrait donc aussi être sensible au réchauffement climatique.
Tous les milieux naturels et semi-naturels (jardins, parcs urbains, bocages) - hors forêt dense - dans toute l'Europe et l'Asie tempérée ; de l'Europe de l'Ouest au Japon, du niveau de la mer jusqu’à plus de 3 000 m.
Elle serait présente dans tous les départements de France métropolitaine sauf en Corse, mais l'INPN manque de données pour de nombreux départements.
Pour des raisons mal comprises, il a disparu dans les années 2000 de presque toute son aire de répartition en Europe de l'Ouest.
Quelques spécimens ont été observés à New York où ils ont probablement été introduits par l'homme (volontairement ou involontairement).
Pas de statut de protection particulier.
Il y a une, deux ou trois générations annuelles : les nouveaux adultes de la première génération apparaissent à partir du mois de mai (plus tôt, dès février dans les régions très chaudes). Au Sud de l'Europe (Sud de la Loire en France), le papillon produit deux voire trois générations par an, la seconde ou troisième hivernant dans les anfractuosités d'arbres morts, dans les rochers voire dans les maisons, les greniers.
Après avoir hiverné, il vole dès février et on en rencontre jusqu'en octobre.
En Poitou-Charentes l’imago est visible pour la première génération de juin à juillet puis pour la seconde d'août à octobre
Sa chenille se nourrit sur la grande ortie (urtica dioica), comme son nom latin l'indique.
Une ou des parasitoses pourraient être en cause dans sa régression.