Pétra - Définition

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Pétra dans les arts

La société anglo-saxonne a pris connaissance de l'existence de Pétra principalement à travers les récits du religieux britannique John William Burgon qui la décrivait comme a rose-red city half as old as time (« une cité vermeille, moitié vieille comme le temps ») mais lui-même, comme nombre de ses contemporains, ne s'est jamais rendu dans la ville et il ne la connaissait que par les lithographies et peintures de l'Écossais David Roberts, qui dès 1839 les publia dans son livre Égypte, Syrie et Terre sainte. En effet, jusqu'après la Première Guerre mondiale, la ville n'était accessible qu'aux Européens accompagnés de guides locaux et d'escortes armées.

En 1868, la « caravane des peintres français », composée de Gérôme, Bonnat, Paul Lenoir, le guide-interprète Mousali et le photographe Goupil, tente de dépeindre lors de son voyage dans le Sinaï, Fayoum et Pétra, les atouts culturels de la ville mais le résultat est décevant car pendant deux jours, des pluies torrentielles ne permettent pas de travailler.

Dans les années 1930, Agatha Christie situe l'intrigue de son roman policier Rendez-vous avec la mort (1937) à Pétra.

Pétra dans les arts
Le « Deir » sur un dessin archéologique de 1839 par David Roberts
Les tombes royales vues par William Bartlett en 1845
Lithographe de Deroi, 1830
Premier essai de Frederic Edwin Church sur le Khazneh, 1868
Gravure du Khazneh vu par Edward Finden en 1836
Une autre œuvre de David Roberts, 1839
Le Sîq et son arche vus par Lady Louisa Tenison en 1843

Tintin, héros de bande dessinée belge, visite Pétra dans l'album Coke en stock.

Hollywood, à travers des films tels que Indiana Jones et la Dernière Croisade, Mortal Kombat, destruction finale et Le Retour de la momie profite des décors particuliers de Pétra.

Divers

Chaque année depuis 2005 est organisé le Forum de Pétra qui, à l'initiative des fondations du roi Abdallah II de Jordanie et de celle du prix Nobel de la paix 2005 Elie Wiesel, réunit des prix Nobel de toutes disciplines et d'autres personnalités mondiales dans le but de promouvoir la paix, particulièrement au Moyen-Orient.

Le 7 juillet 2007, Pétra a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde par un organisme non officiel et à caractère commercial (New Open World Corporation).

Protection du patrimoine

Le manque de protection végétale, l'extension de l'agglomération voisine et la fréquentation touristique en hausse constante (la direction du parc archéologique a déclaré avoir reçu en 2008 jusqu'à 3 600 visiteurs par jour) constituent aujourd'hui autant de menaces pour la conservation de Pétra. Par ailleurs les crues et les tremblements de terre associés à l'érosion ont déjà détruit de nombreux vestiges. Certains monuments sont retournés à l'état de sable. Les rouges, les ocres, les gris qui font la beauté des lieux sont autant de signes de leur dégradation.

Avec Qusair Amra et Um er-Rasas, Pétra est un des trois sites jordaniens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Cette inscription date du 6 décembre 1985, en même temps que le Qusair Amra. Elle a permis de centraliser et de coordonner l'effort du gouvernement jordanien et des organismes locaux afin de mieux collaborer. Le Petra Region Planning Council (PRPC), en particulier, coordonne l'action des différents ministères. Le Petra National Trust (PNT) gère quant à lui la protection contre les crues qui ont posé et posent encore de nombreux problèmes.

Depuis 1991, l'UNESCO aide financièrement la Jordanie dans les travaux de restaurations de Pétra. Le traitement des roches, destiné notamment à diminuer leur porosité par électrophorèse, par Électricité de France (EDF) et Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) permettrait de préserver en l'état les vestiges nabatéens. L'Institut géographique national (IGN) a aussi participé à des missions de restauration, notamment sur le Qasr al-Bint.

Certaines tentatives sont même faites avec des pierres artificielles pour éviter que les touristes trouvent la ville dans un état de plus en plus déplorable.

Depuis 1993, le site et la zone autour constitue un parc national archéologique. Cela devait permettre de maîtriser le flux touristique et de mieux protéger les vestiges de Pétra, très importants dans le patrimoine jordanien et mondial. Cependant aucune décision de limiter le nombre de visiteurs, qui semble indispensable pour assurer la sauvegarde du site, n'a jusqu'à présent été adoptée.

Depuis 1997, Pétra a figuré quatre fois sur la liste des 100 sites les plus menacés de l'ONG World Monuments Fund.

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