Pétra - Définition

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Climat

Relevé météorologique de Pétra
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc.
Record de froid (°C) 10 10 14 18 22 24 26 25 24 21 16 12
Record de chaleur (°C) 32 23 27 31 35 39 40 41 37 33 28 23
Source : holidaycheck.com Petra

Recherches archéologiques

Chronologie

L'égyptologue William John Bankes, qui parvint à rester quelques jours sur le site et à parcourir une grande partie de la ville, réussit à faire quelques croquis ; les conclusions de son voyage seront rendues publiques la même année que la sortie du livre de Burckhardt mais les croquis resteront inédits jusqu’à la fin du XXe siècle.

C'est en fait les nombreux documents, gravures et dessins archéologiques des Français Léon de Laborde et Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds réalisés au cours de leur mission de 1828 et compilés dans le livre Voyage de l'Arabie Pétrée (1830) qui posent les bases du mythe nabatéen et attirent l'attention du monde occidental sur les vestiges de Pétra. Les deux associés et les seize personnes qui les accompagnent campent près des ruines malgré la crainte de la peste sévissant dans le village proche de Wadi Moussa. Leurs relevés, établis en six journées de travail, permettent de dresser la première carte de la ville.

Plusieurs missions archéologiques suivent, notamment celles des géographes Gotthilf Heinrich von Schubert et Jules de Bertou en 1837, du spécialiste des études bibliques Edward Robinson en 1838, de l'assyriologue Austen Henry Layard en 1840 et de l'archéologue Honoré Théodoric d'Albert de Luynes en 1864. Les premières études portent sur les tombeaux plus spectaculaires que les autres vestiges. Les populations locales se montrent hostiles aux recherches, ne permettant pas l'organisation de véritables fouilles..

Le Deir
La façade du Deir est haute de 45 m.
Une personne se trouve sur le seuil et permet de comparer la taille.
L'esplanade du Deir.
Le Deir et son esplanade.
Le Deir
Gros plan sur la façade

En 1897, les Dominicains de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem prennent des relevés des inscriptions et des monuments.

En 1907, le spécialiste du monde arabe morave Alois Musil publie dans son œuvre cartographique Arabia Petraea les résultats d'une des premières expéditions à vocation scientifique ayant entrepris de faire l'inventaire de tous les sites de l'Antiquité visibles à l'époque. Dans les années 1920, des mesures effectuées par les antiquaires Rudolf Ernst Brünnow et Alfred von Domaszewski permettent de dresser une des premières cartes précises de Pétra. Ce n'est qu'à partir de 1924 que débuteront de « vraies » missions de fouilles scientifiques.

Les recherches ne se limitent pas au site. Charles Montagu Doughty découvre à une certaine distance une autre ville nabatéenne, Hégra.

Les premières fouilles archéologiques ont lieu en 1929. D'autres suivent de 1935 à 1937 et en 1954. En 1958, le British School of Archaeology commence à fouiller le centre-ville. Depuis cette époque, des archéologues se sont constamment relayés sur le site.

À compter de 1973, le département des Antiquités de Jordanie entame une collaboration avec plusieurs universités américaines pour la conduite des fouilles. Les archéologues jordaniens, français, suisses et américains font beaucoup de découvertes importantes au cours de la dernière grande campagne de fouilles qui dure de 1993 à 2002 : en 1998 un grand complexe de bassins est découvert près du Grand Temple, en 2000 une riche villa nabatéenne située hors du Sîq, et en 2003 des tombes taillées dans la roche en dessous de la Khazneh. Le relief de la ville rendant difficile l'accès à certains endroits, et l'érosion ayant fait des dégâts, les archéologues demandèrent à un alpiniste d'escalader une paroi pour atteindre une tombe, mais il n'y trouva que des os, la tombe ayant été pillée. Sur un petit plateau de l'une des falaises on trouva un lieu réservé aux cérémonies religieuses, où se déroulaient probablement des sacrifices d'animaux dont le sang devait couler sur la paroi de la falaise. Sous la direction de l'autorité des antiquités jordanienne, des scientifiques américains de l'Université Brown de Providence révélèrent les ruines du temple principal (Qasr al-Bint) dans le centre-ville ainsi que le secteur autour de la porte de Temenos. À ce jour, seul un pour cent de la surface de la cité de Pétra a fait l'objet de fouilles archéologiques.

Dans les années 2000, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) poursuivait des fouilles au Qasr al-Bint principalement financées par le ministère des Affaires étrangères français.

L'écriture

Vidéo avec des vues panoramiques (Voir le site)

Ce sont les recherches sur les inscriptions de Pétra ou d'Hégra qui ont permis les plus grandes avancées. Les rochers de Pétra sont couverts de près de 4 000 inscriptions, dont 80 % sont des signatures, principalement de pèlerins des religions pré-Islamiques y laissant trace de leur piété. Les Nabatéens ayant le plus souvent écrit sur du papyrus et du cuir, qui se décomposent rapidement, il ne nous reste que les inscriptions gravées dans la pierre, à Pétra et ailleurs au Moyen-Orient, où cet alphabet fut assez courant. Dès 1840, le savant E. Beer déchiffre l'alphabet, une forme particulière de l'écriture araméenne mêlée à l'arabe (elle est peut-être à l'origine du style d'écriture de cette dernière), et les Français Eugène-Melchior de Vogüé puis William Henry Waddington complètent les recherches. Écrit de droite à gauche, l'alphabet se composait de vingt-deux consonnes ; comme certaines langues apparentées, dont l'hébreu, les voyelles doivent être déduites par le lecteur. Il semble que le style de l'écriture présente sur les rochers, ses ligatures et ses courbes, dérive de celui d'une écriture sur papyrus créée par les scribes, et que ce style fut repris lors de la gravure des inscriptions sur la roche à l'aide du marteau et du burin.

Les Nabatéens étaient en contact permanent avec d'autres grandes civilisations de l'époque et ils utilisaient le grec ancien et le latin pour leurs documents les plus importants.

Les numismates parviennent à identifier les pièces de monnaie émises pendant environ deux siècles par les Nabatéens, qui imitèrent la monnaie grecque, et retracent ainsi les grandes lignes de l'histoire de la royauté nabatéenne.

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