Le tourisme ne s'est développé à Pétra qu'après la Première Guerre mondiale. Auparavant, la ville n'était accessible qu'aux touristes et chercheurs accompagnés de guides locaux et d'escortes armées. Les nomades Bedul habitaient dans les ruines de Pétra jusqu'aux années 1980 ; ils sont aujourd'hui guides touristiques ou commerçants établis aux environs.
Pétra est le site le plus visité de Jordanie avec 310 271 visiteurs en 2004 et 393 186 en 2005. Cependant le secteur du tourisme est dépendant de la conjoncture économique et de la stabilité politique de la région : ainsi en 2003, lors de la guerre en Irak, il y eut seulement 160 658 visiteurs à Pétra et la Jordanie a vu la saison touristique 2002 et 2003 sacrifiée. En comparaison, le site de Jerash, deuxième site du pays en nombre de visiteurs, reçoit 214 550 visiteurs en 2006, soit à peu près deux fois moins de visites.
Avant l'entrée du Sîq, un pôle touristique comprenant notamment des hôtels de luxe a été créé à la fin du XXe siècle. La capacité de l'offre des 23 hôtels répartis autour de Pétra est de 589 chambres pour 1 290 lits.
L'entrée au site est payante et les prix d'entrée au site sont particulièrement élevés pour un pays en développement. Ceci s'explique car l'essentiel des touristes à Pétra sont étrangers, particulièrement en provenance d'Europe et d'Amérique du Nord. Le site représente donc, avec énormément de revenus directs et indirects, un véritable poumon économique en Jordanie.
Cet afflux de devises étrangères provoque des migrations de population vers le site de Pétra et le village de Gaia qui subit un développement démographique important.
Une visite nocturne de Pétra, à la lueur de 1 800 bougies, est possible pour découvrir la ville sous un autre angle. Les Bedul et autres autochtones offrent aux touristes des promenades à dos d'âne, de cheval ou de chameau, mais cette pratique est déconseillée par les autorités du parc et par l'UNESCO parce que la poussière levée par les pas des animaux s'incruste dans les fissures et les recoins du Sîq et des ruines, les endommageant.
Pétra compte deux musées majeurs. Le premier, le musée archéologique de Pétra, est situé dans une ancienne grotte nabatéenne de la colline d'al-Habis. Il présente des artefacts des différentes périodes, des Édomites aux Romains. Créé en 1963, sa collection est en cours de renouvellement suite à l'ouverture du musée nabatéen. Le second, inauguré en 1994 est le musée nabatéen de Pétra (Petra Nabataean Museum). Il permet d'avoir des informations sur l'histoire de Pétra et des Nabatéens, sur la géologie de la région et présente des fouilles sur plusieurs monuments et lieux de vie importants. De nombreux objets y sont également visibles.