Avec l'essor de l'aviation commerciale, les fréquences ont vite commencé à être saturées. Plus d'avions veut dire plus d'échanges verbaux, et il a vite fallu trouver un moyen pour limiter ces échanges au strict minimum. La phraséologie a été créée dans cet esprit également. Ainsi, la plupart des pronoms et déterminants ne sont pas prononcés. Chaque mot a un sens précis réputé connu, afin d'éviter de devoir l'expliquer. Les messages courants sont répétés tout le temps avec les mêmes informations nécessaires, dans le même ordre, afin d'éviter de demander des précisions, ou répéter un message. Ainsi pour autoriser un avion à décoller on dira :
Avec cette simple phrase, tout est dit, et de la manière la plus concise qui soit.
D'une manière générale, il faut toujours préciser l'appelé et l'appelant sous la forme : "Appelé de appelant" (et non "Appelant pour appelé").Cela est valable dans les deux sens de la transition : air vers sol (pilote vers station au sol) ou sol vers air (station au sol vers pilote)
Lorsqu'il n'y a pas de risque de confusion, et lorsque l'appelé est une station au sol, on peut l'omettre (sauf dans un message de prise de contact). Cependant, les fréquences peuvent être communes à plusieurs terrains (surtout non-contrôlés, en "auto-information"), comme Château-Thierry et Soissons, qui ont une fréquence commune, ou également la fréquence "Club" (123,50 MHz). Dans ces cas, il faut donc préciser la station au sol destinataire du message ("Château-Thierry de Fox Alpha Bravo, je m'intègre en circuit 22")
Suivant le type de message (demande, instruction ou collationnement), l'emplacement de la référence peut différer. Sur les terrains contrôlés ou avec un agent d'information au sol (AFIS) qui ont leur fréquence propre :
Sur les terrains non-contrôlés, on peut dire qu'il n'y a que des demandes (voir l'exemple précédent sur Château-Thierry)
Les choses sont ainsi dites de façon claire et concise, mais pour éviter tout risque d'erreur, le destinataire d'un message doit répéter (collationner) les éléments importants de ce message, afin de pouvoir vérifier qu'il a bien été compris. Tout ne doit pas être collationné, uniquement les éléments importants. Ainsi quand le message "autorisé décollage piste 22, vent du 310, 8 nœuds" est entendu, le bon collationnement doit être "autorisé décollage piste 22". Le vent est une information, et son collationnement n'est pas requis. Par contre une autorisation au décollage est importante, et doit être collationnée.
Les éléments importants sont ceux qui correspondent à des instructions (clairance) comme dans cet exemple où un avion a contacté un aérodrome contrôlé comme Pontoise pour pénétrer dans sa zone de classe D et en vue de s'y poser:
Les éléments devant notablement être collationnés sont les autorisations (alignement, décollage, atterrissage) ou ordres (code transpondeur, changement de fréquence, altitude) et les informations nécessaires à la sécurité de tous (pistes en services, calages altimétriques QNH ou QFE)