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Titres et distinctions
- Membre titulaire de la Société d'anthropologie de Lyon (1881)
- Membre titulaire de la Société nationale d'Agriculture, Histoire naturelle et arts utiles de Lyon (1887)
- Officier d'Académie (1888)
- Chevalier de la Légion d'honneur (1891)
- Officier du Mérite agricole (1895)
- Correspondant de l'Académie de médecine
- Correspondant de la Société Nationale d'Agriculture (1898)
- Associé national de la Société centrale de médecine vétérinaire (1898)
- Elu associé national de l'Académie de médecine, par 56 suffrages sur 59 (1901)
- Nommé Commandeur du Mérite agricole (1903)
- Membre de l'Académie vétérinaire de France (1903-1908)
- Membre du conseil départemental d'hygiène du Rhône (1903)
- Nommé officier de l'instruction publique (1906)
- Membre de la commission de vaccins du Rhône
- Quatre médailles d'or à l'effigie d'Olivier de Serres (travaux sur la rage, pneumo-entérite du mouton et du cheval et tuberculose) Société d'Agriculture de France
- Prix Bréant (pour ses travaux sur la rage)
- Prix Barbier (pour son ouvrage sur la rage). Académie de médecine, concours 1887
- Prix Behague de la Société Nationale d'Agriculture de France pour son travail sur la pneumo-entérite du mouton (25 juin 1890)
- Prix Barbier (1891) (pour ses travaux sur la pneumo-entérite des fromages) (15 décembre 1891).
- Prix Stanski (1892) (pour la deuxième édition des maladies contagieuses 1892)
Citations
- « Ce n’est pas assez que son nom soit sauvé de l’oubli, l’avenir doit l’associer à la gloire de Pasteur » (Professeur Pierre Lépine)
- « Je suis particulièrement reconnaissant à Jean Théodoridès d'avoir consacré un chapitre entier aux travaux de Galtier. Ce grand précurseur méconnu de Pasteur (qui ne le cite qu'incidemment) a non seulement démontré le premier la possibilité de rendre des ruminants réfractaires à la rage, mais il en a, en introduisant les passages sur le lapin dans la technique expérimentale (que Pasteur adoptera après l'échec des passages sur le singe) donné à l'expérimentateur le moyen pratique de travailler en toute sécurité pour observer le comportement et l'évolution des souches rabiques. On oublie trop souvent que c'est Galtier qui a par ses travaux ouvert à Pasteur la voie magnifique qui conduisait à l'un des plus grands triomphes de la science médicale » (Professeur Pierre Lépine)
- « C'est Galtier qui, indiscutablement, ouvre la voie moderne à l'expérimentation systématique et raisonnée en matière de rage » (Professeur Pierre Lépine)
- «Ces deux découvertes de Galtier faisait ainsi de la rage une maladie dont l'expérimentation était à la portée de tous les laboratoires, si précaires qu'ils fussent, et dont la guérison préventive pouvait être espérée. On ne s'étonne plus alors que les progrès allassent si vite par la suite en la matière : le virus rabique quand bien même on ignorait sa nature, était enfin apprivoisé, dompté, maîtrisé. Le grand et le premier vainqueur en avait été le Pr. Galtier avant Pasteur» (Yves Robin).
- « …Avant de suivre pas à pas les expériences de Pasteur, il convient de préciser que la part de Galtier dans leur succès n’a sans doute jamais été suffisamment soulignée. Certes, tardivement, en 1908, on pensera à lui pour l’attribution du prix Nobel de médecine, mais GALTIER mourra quelques mois avant le délibération du jury qui désigna alors Ehrlich et Metchnikov… » (Patrice Debré)
- « Pour revenir sur ce vaccin, c'est Galtier, vétérinaire mentionné comme précurseur de Pasteur... qui va le premier réaliser la vaccination des ruminants contre la rage.
- Même Maurice Vallery Radot, très pasteurien, dira dans son livre l'influence de Galtier : « Dans un premier temps Pasteur a loué l'initiative de Galtier, dans un premier temps il l'a contestée, c'était un peu la façon d'agir de Pasteur » et il poursuit « il convient de reconnaître que l'antériorité des travaux sérieux sur la rage revient à Galtier qui dans cette voie a précédé Louis Pasteur de 20 mois ».
- Galtier recevra le prix Bréhant de 30.000 francs or et disait en parlant de Pasteur « quand je parle d'expérience sur le mouton, il me parle lui de chien; impossible de discuter avec cet homme-là ». Galtier, pour son vaccin, partait de salive d'animal infecté, Pasteur lui prit des bulbes rachidiens de chiens enragés. Dès 1879, Galtier va proposer un traitement curatif par un moyen préventif. Il constate de grosses différences d'action suivant l'espèce d'animal et aussi de virulence suivant le passage sur des animaux dont il a testé les réponses. Pasteur est pressé comme d'habitude de commencer les essais sur l'homme et il va se servir de moelle rabique desséchée par la potasse caustique dans le fameux flacon à double tubulure de Roux, sans le lui dire d'ailleurs. » (Pierre-Yves Laurioz)
- «En recherchant un moyen d'empêcher la rage chez les sujets mordus par un animal enragé en les vaccinant très rapidement après les morsures, Galtier eut une idée tout à fait neuve et vraiment géniale... Il avait en effet compris que la maladie n'était plus dangereuse que lorsque le virus encore inconnu avait pénétré dans les centres nerveux amenant une issue fatale. L'incubation de la rage étant assez longue, il était intéressant et utile de provoquer une immunité empêchant l'apparition de la maladie...» (Philippe Decourt)
- «Un jeune médecin, Emile Roux reprend les recherches de Galtier et, en 1883, consacre sa thèse de doctorat à de Nouvelles acquisitions sur la rage. C'est Roux qui mit au point le procédé d'inoculation intracérébrale après trépanation. La méthode d'atténuation d'un virus par le «vieillissement in vitro », préconisé par Peuch, de l'École vétérinaire de Toulouse, était déjà bien connue pour la vaccination contre la clavelée (ou «variole des moutons »).[réf. souhaitée] C'est Roux encore qui, dans le même but, utilisa des tubes larges à double ouverture, en desséchant et faisant vieillir les moelles de lapins avec de la potasse placée dans le fond des tubes. Ce sont des procédés que Pasteur utilisera en imitant les travaux de Roux qui travaillait dans son laboratoire. Dans sa récente et excellente Histoire de la rage notre collègue Jean Théodoridès écrit que la méthode utilisée par Pasteur au laboratoire « est issue directement des travaux de Galtier sur la rage du lapin », et plus précisément des techniques de Roux. Mais celui-ci ne fut pas d'accord avec Pasteur pour son premier essai d'application chez l'homme parce que cet essai était trop précoce, l'innocuité n'étant pas certaine. C'est pourquoi la Note d'octobre 1885 fut présentée par Pasteur sans la signature de Roux. L'avenir montrera que Roux avait raison.» (Philippe Decourt).
- «Tout historien des sciences sait à quel point la notion de précurseur est à manier avec précautions. Toutefois, la remarquable contribution à la découverte de la vaccination antirabique de Pierre Victor Galtier (1846-1908) nous paraît faire exception.» (Antonio Cadeddu)